L'ange Gardien Tome 2

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Servane était derrière tout ça... Bordel Guillaume avait dit à Benoît de se méfier de Charlotte ! Mais « Il savait ce qu'il faisait».

« Dégage.
- Mais...
- Le petit génie et moi on a besoin de parler sans une chienne de Servane.
- Je suis pas avec elle !
- Ferme ta gueule, je vais t'éclater.
- Parce-que t'as fait une bonne action une fois, tu sais qui est méchant, qui l'est pas c'est ça ? T'as un super pouvoir ?
- Non, mais en revanche je sais qui a absolument tout qui l'accuse donc pour la dernière fois rentre chez toi.
- Fais ce qu'il te dis... S'il te plait.»
Charlotte s'en alla. Benoît regarda tristement Guillaume.
«Je...
- Ne dis rien.
- Comment j'étais censé savoir ?
- Comment hein ? Comment t'étais censé savoir qu'en parlant à une amie de Lucie tu risquait pas de te faire niquer ? Comment t'étais censé savoir que c'était un piège ?
- Charlotte n'y est pour rien !
- T'AS BESOIN D'AUTRES PREUVES ?!»
Guillaume poussa Benoît contre le mur et s'en alla en lui tournant le dos.
Il y eut un vide de deux jours où ils ne s'adressèrent pas la parole puis Benoît proposa à Guillaume de partager en deux ses gains.
« Je veux pas de ton argent sale.
- Dis toi au moins qu'il ne servira pas à faire ce à quoi il était destiné.
- Oui... C'est vrai...
- J'ai vu des armes en promo à l'armurerie.
- Des armes ?
- Guillaume. On va jamais s'en sortir à main nue ou avec une pauvre matraque. Rien que pour la dissuasion ça pourrait nous servir.
- Tu proposes quoi ?
- Un katana, des fumigènes, des protections on peut même acheter une lame secrète comme dans Assassin's Creed.
- Là on parle !
- Je vais même te prendre une tenue noire. Elle sera plus discrète.»

Deux jours plus tard, ils allèrent acheter leur matériel et se rendirent chez Guillaume. Il enfila sa nouvelle tenue. C'était une longue tunique noire avec une capuche. Elle était durcie aux endroits sensibles comme les bras, le ventre ou le dos. Il avait aussi un foulard rouge. Il rangea son katana et ses fumigènes dans sa ceinture, sa matraque et son couteau dans un holster. Puis, il attrapa sa lame secrète et la passa sous sa manche. Il la déplia et la replia. Elle fonctionnait à merveille. Benoît s'était acheté le même équipement mais il le gardait caché, juste au cas où. Il s'était aussi acheté son scooter.

« Mais t'as pas peur qu'on vienne nous réclamer cette thune ?
- C'est pour ça que tout doit disparaître !
- Mais même, c'est illégal...
- Oui mais ça sera sûrement pas Servane qui se plaindra vu qu'elle a organisé tout ça.»

Guillaume accrocha son ancienne tenue dans son armoire. Elle avait fait son travail en le cachant. À présent il était prêt à mener une guerre. Il n'était plus en sécurité nulle part et devait être prêt. Il le serait. Il avait durci ses séances d'entrainement. La seule chose qu'il redoutait aurait été qu'ils s'en prennent à ses amis. Mais encore une fois, il les défendrait.

Le jour de la rentrée vint. Guillaume arriva devant son lycée mais Benoît ne l'y attendait pas. Il serra sa matraque dans la poche intérieure de son manteau. Il devait planquer son matériel dans sa cachette habituelle. Benoît l'y attendait.
« Salut.
- Salut. T'as pas eu de soucis à l'entrée ? demanda Benoît.
- Pas encore, non.
- Tu gardes quelque chose sur toi ?
- Non. Je tiens pas à me faire caler avec un couteau sur moi.
- Moi, je tiens pas à me faire tabasser.
- Tu prend quoi ?
- Je prend des fumigènes et ma lame secrète.
- Tu as raison... Je vais faire pareil.»

Ils descendirent les escaliers et entendirent des éclats de voix. Ils coururent en direction des bruits et déboulèrent dans un couloir où Charlotte était au sol, pendant que Lucie la frappait. Thomas était derrière et regardait la scène avec mépris. Benoît courut droit sur eux et frappa Thomas au visage avant qu'il ait eu le temps de réagir. Celui-ci reprit ses esprits et l'attrapa. Il claqua Benoît contre le sol. Guillaume s'élança droit sur eux mais Thomas le regarda en souriant.
« On a apprit de nos erreurs...»
Il sortit de sa poche une matraque télescopique avec laquelle il frappa Guillaume en plein visage. Il fit deux tours sur lui même dans les airs et vint rejoindre Benoît à terre. Son regard croisa celui de Charlotte. Il était vide, elle avait perdu connaissance. Thomas lui balança un coup de pied et s'en alla avec Lucie.

Ils boitèrent avec le corps de Charlotte sur les épaules jusqu'à l'infirmerie. Ils la déposèrent devant la porte, frappèrent et s'en allèrent en courant tant bien que mal vers leur salle de cours. Ils furent accéptés in-extremis.