Nous venons de quitter le cabinet en travaux de la mère de Louis. La deuxième couche de peinture est presque sèche mais nous devons revenir demain pour fignoler quelques détails. Ça ne me dérange pas vraiment. J'ai passé cinq heures à m'amuser. J'ai ris, souris et je ne m'étais pas senti aussi bien depuis un moment. Bien sûr les amoureux n'ont pas pu s'empêcher de déclencher une bataille de peinture, entre deux baisers, et résultats on se retrouve couvert de blanc et de bleu en pleine rue. Sous le regard interrogateur et surprit des gens. Parce que nous n'avions rien pour nous nettoyer un minimum. Mais ils s'en fichent, ils rigolent, main dans la main. De vrais gamins. Mais je les aime. Ils s'arrêtent parfois pour s'embrasser. Je souris. Attendris. Je sors une cigarette que j'allume en un rien de temps. C'est devenu une habitude. Mais je n'ai pas le temps de tirer ma deuxième bouffée qu'elle est retirée d'entre mes lèvres et jetée au sol par Harry. Je lui lance un regard noir. Il sourit. Il a un bras autour des épaules de Louis, et me regarde avec un air faussement sévère, qui me fait presque rire parce que la peinture bleu gâche toute forme de sérieux sur son visage, avant de venir me planter un chaste et rapide baiser sur mes lèvres. Il ne fait ça que rarement. Mais nous savons tous les trois que ça n'a rien d'un baiser amoureux. C'est simplement amical. D'ailleurs, le plus vieux de nous trois rit de ma réaction quand je fronce les sourcils tandis que le bouclé intervient.
« Ce n'est pas bon pour toi. »
« Tu fais chier, c'était ma dernière. »
« Tu dépenses de l'argent dans un truc qui va t'apporter la mort sur un plateau d'argent dans tes poumons Zayn. »
« Et alors ? Ça me fait du bien de fumer. Puis ce n'est pas des joints ça va. »
« Ouais encore heureux. T'as qu'à te trouver un copain, ça te fera peut-être passer ton envie de te pourrir la santé. »
« Je me dis qu'on doit bien mourir un jour alors, ... »
« Putain t'es vraiment déprimant comme mec quand tu t'y mets. »
« Tu me dois une clope. »
« Dans tes rêves. Oh bébé il y a notre bus qui arrive, faut pas le rater sinon on devra attendre vingt minutes ! On se dit demain à la même heure pour finir Zayner ? »
« Ouais c'est ça. »
« Souris Malik. T'es pas beau quand tu fais la gueule. »
Sur ces mots forts sympathiques, Harry m'embrasse sur la joue tandis que Louis me fait un signe de la main. Ils ne tardent pas à monter dans le bus, et je ris en voyant l'expression apeuré du chauffeur quand il se rend compte que les deux cinglés qu'il a laissé monter dans son véhicule sont couverts de peinture de la tête aux pieds. Ils osent vraiment tout. Je secoue la tête et prends les dernières mètres qu'il me reste à faire pour rentrer chez moi. Je vais surement me faire engueuler parce que je suis couvert de peinture également, mais ce ne sont que de vieux habits, ma mère a plus peur pour ses murs et sa moquette que mes vêtements. Et ça ne rate pas. Elle me gronde comme un enfant de cinq ans mais se calme en voyant mon air décontracté. Je lui raconte en vitesse l'après-midi que je viens de passer et file dans ma chambre me changer, c'est en changeant de pantalon que je me rends compte que j'avais laissé mon portable sur ma table de chevet. Je le déverrouille et tombe sur deux messages. Le destinataire n'est autre que Liam. Je soupire en me maudissant de ne pas en l'avoir supprimé et bloqué de mes contacts. J'avais eu son numéro lors d'un devoir qu'on avait dû faire ensemble, il ne voulait pas qu'on se voit, c'était avant que « l'incident » ne survienne mais on se détestait déjà.
VOUS LISEZ
Kiss of the Devil. || Ziam & Larry.
FanfictionJe vous expose la situation. On se déteste. On n'est pas du tout compatible. On n'est pas fait pour s'entendre, pour traîner ensemble dans la cour du lycée ou bien fumer notre cigarette devant les grilles. On n'est pas fait pour rester dans la même...