Mercredi.
Je ne parle pas de cet évènement à mes amis, comme je l'avais promis la veille à Payne, et quand bien même je l'aurais fait, en quoi auraient-ils pu me venir en aide ? Ils sont aussi impuissants que moi dans cette histoire. Je me suis méticuleusement lavé et soigné le corps hier, et d'avantage le visage. Heureusement pour moi, ma mère n'était pas encore rentrée du travail à l'heure où je me suis fait tirailler de coups, et mes sœurs étaient restées cloitrés dans leur chambre. J'ai donc pu traverser le couloir, monter à l'étage et m'enfermer dans la salle de bain sans aucun encombre. J'y ai passé une bonne partie de la soirée. Ce matin, en me réveillant, j'avais des bleus. Mais, je ne sais par quel miracle, mon visage n'en a pas été victime. Juste une petite entaille sur les lèvres. Je remercie mes mains de m'avoir protégé cette partie du corps durant le déchainement de Liam. Sans ça je serais surement défiguré. D'ailleurs, il n'était non plus présent en cours de la matinée. Ce qui ne m'étonne même pas. Bien que des tas de questions à son sujet me brûlaient les lèvres. Comme, par exemple, pourquoi m'avoir embrassé à nouveau alors qu'il prétend être totalement hétéro ? Dans le but de se prouver quelque chose, de se justifier ? Ou... Simplement de me faire souffrir parce que je ne sais pas cacher et réprimer mon attirance pour lui ? Oui bien encore, troisième solution, s'en prendrait-il à moi parce qu'il pense être gay et qu'il ne l'assume pas ? Il y a tellement d'hypothèses pour si peu de réponses. J'en suis fatigué.
En voyant Harry et Louis se tenir les mains et s'embrasser, ce matin en arrivant devant les grilles du lycée, j'ai fait un bond de quelques heures en arrière au moment exact où Satan et moi étions, presque parce qu'on ne se touchait pas, à leur place. J'avais juste envie de leur crier d'arrêter, de laisser leurs lèvres se reposer un petit moment, mais je n'en fais rien. Sinon, ils me poseraient des milliers de questions, me regarderaient bizarrement. Et, je ne veux pas. Je ne veux pas qu'on prenne la tête aujourd'hui. Je ne suis pas d'humeur à sourire, à plaisanter ou même à discuter. Je souhaite juste qu'on me laisse seul avec mes pensées. Même si ça finira par me détruire. La soirée d'hier m'a épuisé. Comme si cette confrontation et ce baiser avec Liam m'avait ôté toute ma force. Je me sens faible et courbaturé. Surement à cause de mes bleus et aussi parce que j'ai eu du mal à trouver le sommeil. J'ai pratiquement passé une nuit blanche. Ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. J'ai longtemps hésité à envoyer un message au protagoniste même de mon cauchemar, mais je me suis résigné à ne pas le faire, me rendant compte que ça ne ferait qu'aggraver ma situation actuelle. Et sincèrement, je n'en ai pas besoin.
Je le déteste. Il me répugne. A un point tellement puissant que je n'en savais pas un humain capable de ressentir autant d'abomination envers quelqu'un. N'aurait-il put simplement ne pas m'adresser la parole ? Ne pas me voir comme un ennemi ? Ne pas envenimer les tensions entre nous en m'embrassant à cette soirée? Parce que oui, j'étais totalement sobre, et je sais pertinemment que c'est lui qui a fait le premier pas. On s'insultait dans le jardin, il était à la limite de m'étrangler, mais cette fois-là le baiser a été beaucoup plus doux que celui d'hier. Il avait saisi mes hanches pour me rapprocher de son corps chaud, et c'était comme si nos lèvres étaient destinés à être reliées. Il ne m'avait pas tapé par la suite, il s'était simplement contenté de me toiser avant de prendre la fuite. Comme le lâche qu'il était, et qu'il est toujours d'ailleurs. J'avais mis des heures à m'en remettre, à me rendre compte de la réalité. Et, parfois, quand j'y pense je peux encore sentir ses mains enserrer ma taille, presque pincer ma peau, mais pas dans le but de me faire du mal. Parce que, je crois que ce soir-là, c'était lui qui avait souffert. D'un côté, ça ne peut pas lui nuire, c'est donnant donnant.
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Kiss of the Devil. || Ziam & Larry.
FanfictionJe vous expose la situation. On se déteste. On n'est pas du tout compatible. On n'est pas fait pour s'entendre, pour traîner ensemble dans la cour du lycée ou bien fumer notre cigarette devant les grilles. On n'est pas fait pour rester dans la même...