Jeudi.
Après avoir reçu ce message de la part de Liam, je n'ai pas essayé de répondre bien que l'envie m'en démangeait les doigts. Je ne savais pas trop quoi dire. Il faut dire qu'il a su me surprendre en beauté. Bien que je pense qu'il a pris cette phrase à la rigolade. Mais moi, je ne le vois du tout comme ça... Je voulais un peu le laisser patauger dans la sauce. Après tout, ça ne peut pas lui faire de mal d'attendre une réponse. J'ai pratiquement rattrapé les heures de sommeil qui me manquait, je me sens vivant et prêt à affronter les cours. Je ne sais pas pourquoi, mon instinct me dit que mon châtain sera là aujourd'hui. J'y crois du moins. Trois jours sans lui est un temps qui s'est révélé être beaucoup trop long à mon goût. C'est avec un demi-sourire que je passe sous la douche et m'habille. Lorsque enfin je me décide à sortir de la salle de bain, je vois l'ainée de mes sœurs qui tape du pied sur le sol parce que cela doit faire dix minutes qu'elle attend, je lui embrasse le front et lui ébouriffe les cheveux gentiment. Elle râle et s'enferme dans la pièce d'où je viens juste de sortir. Je me rends dans la cuisine pour y prendre un muffin que ma mère a surement préparée la veille, je le mets dans un sac que je range soigneusement dans mon sac et me munit également d'une petite bouteille de soda. Même si mon humeur est bonne ce n'est pas une raison pour commencer à apprécier le repas du réfectoire. Ma génitrice doit encore dormir, et je lui laisse un mot la remerciant pour la viennoiserie et file au lycée d'un pas remplit d'entrain. Je suis émerveillé comme une gosse quand je me rends compte que de minuscules flocons tombent, comme un miracle, du ciel. A croire que la vie est de mon côté aujourd'hui.
Quand j'arrive devant le lycée, Harry et Louis sont déjà là, ils se tiennent la main comme n'importe quel couple le ferait, ils rient et cette vue me fait sourire. Je suis en avance pour une fois étant donné qu'ils ont l'air surprit de me voir arriver aussi tôt. Le bouclé me donne une accolade, et son copain fait de même. Je sors une cigarette, qui finalement va retrouver sa place dans le fond de sa boîte. Je ne ressens pas l'envie de fumer ce matin. Un miracle, je dois dire, venant de la part d'un accro dans mon genre. J'enfonce mes mains dans les poches de mon manteau, le froid est quand même assez dur, mais je suis ravi de voir cette neige recouvrir lentement le sol. Je pris pour qu'elle tienne jusqu'à la période de Noël et même qu'il en tombe plus encore.
« Tu vas bien Zayner ? Intervient la voix de mon meilleur ami.»
« On ne peut mieux. Je me sens... Je ne sais pas... Revivre ? »
« Grâce à la neige ? »
« Elle joue un rôle mais, dès mon réveil je me sentais en forme. »
Je vois Louis lui lancer un regard qui veut, je suppose, dire « j'avais raison, fallait pas t'en faire » mais je ne m'attarde pas dessus. Je suis bien trop dans ma bulle pour ça. Harry sourit et vient lui embrasser rapidement la joue. Je souris une fois encore. On ne patiente pas bien longtemps avant de se décider à rentrer dans l'enceinte du lycée, le vent d'hiver devient trop dur à supporter, je jette un dernier regard derrière moi afin de savoir si mon bourreau serait déjà en bas de la rue, mais rien. De toute manière, il arrive toujours deux ou trois minutes avant la sonnerie et il faut dire que ce matin je suis plutôt en avance par rapport à mon temps habituel. Les amoureux me l'ont bien fait remarquer, étant donné qu'ils arrivent ici un peu avant que les grilles ne soient ouvertes. Histoire de profiter l'un de l'autre même s'ils passent trois nuits par semaine dans les bras l'un de l'autre et qu'ils viennent et repartent ensemble du lycée. Le Vendredi après-midi, Louis finit une heure avant nous et bien il attend dehors que l'on finisse les cours. Enfin, il patiente surtout pour Harry. Je dois dire que je le comprends, je ferais exactement la même chose si j'avais un copain. Du moins, je le pense. Je ne sais pas si j'en serais réellement capable puisque je n'ai encore jamais été en couple. Selon ma vision des choses, une relation qui ne dure pas plus de deux semaines n'est pas sérieuse, donc... Je ne considère pas en avoir eu une. J'attends juste la bonne personne. Et peut-être que, finalement, elle n'est pas si loin que ça. On s'installe devant la salle, tous les trois collés contre le chauffage qui d'ailleurs ne semble pas être monté au maximum de sa capacité. D'autres personnes de la classe ne tarde pas à arriver, Louis embrasse une dernière fois mon meilleur ami, me fait un signe de la main puis s'en va rejoindre la sienne.
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Kiss of the Devil. || Ziam & Larry.
FanfictionJe vous expose la situation. On se déteste. On n'est pas du tout compatible. On n'est pas fait pour s'entendre, pour traîner ensemble dans la cour du lycée ou bien fumer notre cigarette devant les grilles. On n'est pas fait pour rester dans la même...