𝐀𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 / 𝐒𝐚𝐬𝐮𝐒𝐚𝐤𝐮

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑿 : 𝑹𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

J'ai l'impression d'être encore plus stressée que je ne l'étais au premier entretien. Quoi que je fasse, mes efforts me paraissent vain et mes actions pas assez naturelles. Voici plus d'une heure que je répète devant mon miroir, le seul mot qui me vient à l'esprit désormais est : stupide. Oui je le suis, avoir arrêtée mes études pour une vengeance personnelle. Je n'arrive jamais à expliquer la situation à mes parents, me contentant d'esquiver du mieux que je peux le sujet.  Mais ça ne durera pas indéfiniment.

C'est le jour J je m'avance vers la table où est assis, j'espère, mon futur employeur. Nous sommes dans un café très côté de Konoha, donc assez vide pour le moment. Les dorures au plafond ne manque de m'aveugler illuminées par les lampadaires majestueux qui se tiennent au dessus de nous. Sublimes fauteuils en cuir grainé, l'air est parfaitement tempéré et l'odeur du café embaume le coin où nous nous trouvons. En me voyant arriver il se lève et me salue puis nous prenons place.

- J'aime votre ponctualité Mademoiselle Haruno.

- Je vous remercie, il est primordial d'accorder de l'importance au temps. Avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure ce n'est plus l'heure.

Il feint un léger sourire puis détourne l'attention vers l'immense baie vitrée sur sa gauche.

- Vous avez raison, même si dans votre cas venir avant l'heure n'est pas vraiment un problème.

- Effectivement, être organisée ne suffit pas à être sûre qu'il ne manque rien, parfois venir en avance permet de fixer les bases.

Un serveur se dirige vers nous avec un grand plateau contenant une théière et de magnifiques tasses en porcelaine. Puis il repart. Sasuke s'avance afin de nous verser chacun ce qui semble être un thé au miel.

- C'est une manière plutôt humble de me faire paraître comme message que vous êtes quelqu'un d'organisée et dévouée n'est-ce pas ?

- Eh bien, je ne m'en cache pas et j'ai bien d'autres qualités que vous ne connaissez probablement pas encore. Laissez moi une chance de vous les montrer.

Mon cœur émet des pulsations de plus en plus fortes contre mon poitrine, je suis peut être un peu trop confiante, je devrais ralentir la cadence. Déstabilisée par ma réplique, il se met à rire.

-J'aime votre personnalité Mademoiselle Haruno, vous n'hésitez pas et dites ce que vous pensez directement. C'est ce qui m'a plu la première fois.

- Sakura. Vous pouvez m'appeler Sakura.

- Bien, Sakura, je suis certain que vous avez certains défauts hormis ceux que vous m'avez citer la fois de l'entretien.

- Etant donné que je souhaite postulée pour être votre assistante, je souhaiterais avant tout que mes "défauts" vous soient utiles je le regarde avec détermination et lance peut être serais-je trop exigeante ou trop maniaque ? Il faut que je puisse m'adapter à vous dans n'importe quelle situation. Sauf tout mon respect, je souhaiterais également vous poser une question.

- Faites donc dit-il intrigué

- Avez vous certains défauts ?

Stupéfait, il boit une gorgée de son thé et croise les jambes d'un air pensif. Je pense avoir foirée mon coup et baisse la tête, il le remarque et dépose sa tasse sur la table.

- Je souhaite bâtir un monde nouveau, je suis très idéaliste et j'attend énormément de mes employés. Ils peuvent penser ce qu'ils veulent de moi mais ils doivent faire leur travail à la perfection, que ce soit irréprochable. Je n'aime pas le bruit et aime les endroits propres. J'ai eu plusieurs assistants mais tous ont failli à leur mission...Pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas faire ce métier si on souhaite une vie familiale. Je leur ai posé un dilemme et ils ont choisi leur vie personnelle, ce que je comprend parfaitement mais désormais j'ai besoin de quelqu'un qui est sûre de ses objectifs d'avenir.

- Au début tout le monde semble être sûr puis la suite dépendra de si oui ou non nous sommes prêts à faire des sacrifices...

Plongée dans mes pensées, j'en oublie la présence de Sasuke et remet en doute ce dans quoi je me lance. Je lui parlais comme si jamais il n'avait tenté de me blesser puis silence, un long sifflement se fait entendre. En levant la tête, Sasuke me secouait avec ardeur :

- Venez on ne doit pas rester ici ! Suivez moi me hurla t-il en me pressant les épaules

Je me lève immédiatement et le suit vers l'endroit où semble se tenir un de ses gardes du corps.

Une nouvelle explosion décime la sortie par laquelle nous devions passer. C'est la première fois que j'assiste à une scène de cette violence et je suis complètement déboussolée. Sasuke m'attrape la main et m'amène sous une table en bois massif, quelques débris tombe sur notre abris. J'ai le temps de reprendre mes esprits et anticiper un plan pour s'en aller le plus rapidement possible.

- A cinq on rejoint les toilettes à l'autre bout du hall, d'accord !

- Sakura c'est de la folie !

- Faites moi confiance nous n'avons pas d'autres choix lui ordonnais je en plaçant une main sur sa bouche

J'arrive à discerner nos offenseurs à travers l'épais nuage blanchâtre qu'avait causé l'explosion et détruisant le mur. Ce sont de grandes silhouettes sombres, armées. Je pense savoir qui ils cherchent. Je lance le compte à rebours jusqu'à cinq, mais avant ça je jette ma tasse au sens opposé de notre fuite pour distraire leur attention. Je retire en vitesse mes talons et cours aussi vite que possible avec Sasuke en dehors de la zone d'attaque, nous avançons ensemble jusqu'aux toilettes que je referme à clé. Je m'avance vers le fond où se trouve une fenêtre capable de nous faire sortir de cet endroit. Malheureusement fermé je me tourne vers lui. Il visualise la situation et me garde à l'écart, il monte et utilise sa carte d'entreprise pour la glisser entre le bâti et la fenêtre. Au début je n'y croyais pas vraiment puis  j'entendis un petit cliquetis dû au ressort tirant le mécanisme d'ouverture vers l'arrière et le libérant. Soudain on entendit un bruit sourd retentir près des cabines, on se dépêcha alors. Il descend en vitesse et m'attrape par la taille pour m'aider à me faire passer à travers le fenêtre. Je lui tend ensuite mon bras pour l'aider à monter. Il hésite puis l'attrape avant de se faire hisser vers l'extérieur. Nous tombons à la ramasse avant de se faire soulever par des hommes cette fois-ci en bleu. 

- Tenez bon, nous avons neutralisé la cible. Examinez tout le périmètre et sauvez le plus de monde possible ! annonça une voix grave au loin