𝐀𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 / 𝐒𝐚𝐬𝐮𝐒𝐚𝐤𝐮

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑿𝑰 : 𝑷𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒃𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

Le chaos extérieur avait plongé mes pensées dans toutes sortes d'hallucinations, j'entendais les gens hurler de douleur pour certains et de peur pour d'autres. Une forte douleur prenait place dans mon oreille gauche et la sensation de mal-être emplissait mon corps mutilé de projectiles de verres cassés. Mes lèvres sèches peinaient à prononcer un mot et le tumulte se transforma en silence. Plus rien ne m'entourais, soudain la paix succéda à l'horreur des évènements.

Un son bien trop familier me ramenait doucement à la raison. Lorsque j'ouvris mes yeux, mon regard se posa sur le cardioscope qui surveillait mes battements de cœur en émettant un bruit régulier. Derrière une vitre de la pièce se trouvait Jiraya qui discutait avec un médecin de manière inquiète, quand son regard se posa sur moi il n'hésita pas un instant avant de me rendre visite. Le grand homme aux cheveux argentés s'arrêta près de mon chevet avant de s'asseoir sur un fauteuil placé tout près.

- Je vois que tu es réveillée, j'osais espéré que nos entraînements aient été assez éprouvants pour que tu puisses te démerder d'une situation pareille dit-il en observant mes blessures

- J'ai été formé pour être celle qui guérit les blessures et non celle qui se fait guérir rétorquais je difficilement

Mon coach ria un instant et reprit un aspect plus sérieux.

- Sasuke Uchiwa s'en est sorti bien mieux que toi, son rétablissement précoce risque de ralentir considérablement la mission. Nous n'espérons plus qu'une chose au QG, que tu l'aies convaincu de ton efficacité en tant qu'assistante soucieuse de sa protection. Sinon le pire serait qu'il trouve un remplaçant dans la semaine qui suit... m'annonça-t-il l'air désappointé

- Dans ces cas là, je voudrais croire qu'il n'est pas aussi ingrat et prétentieux qu'on ne le prétend blaguais je une nouvelle fois

- Les informations qui le concernent sont primordiales pour le gouvernement, nous ne pouvons pas rater une fois de plus une charge d'une telle ampleur. Nous risquions déjà très gros en proposant ton profil en tant que candidate idéale, tu n'avais ni l'étoffe ni le caractère d'une espionne. Avant de partir je voudrais te rappeler les enjeux en cours mademoiselle Haruno, pense à la personne méritante et pleine d'expérience que tu deviendras.

- Je ne baisse jamais les bras mais n'oubliez pas que je ne suis qu'une jeune femme ayant vécue dans un cadre de vie beaucoup trop sain pour que mon quotidien soit aussi vite bouleversée. Ne misez pas tout sur moi, je m'en voudrais de savoir que j'étais votre seul Plan A.

Jiraya hocha la tête en signe d'approbation amical et s'en alla vers la sortie. Malgré ça, je le sentais troublée, je doute que mes derniers mots aient été très rassurants mais la vérité avait tendance à perturber les gens. Je tentais de relativiser en respirant de grandes bouffées d'airs, il semblait que mon téléphone avait été récupéré et déposer sur la table de nuit à mes côtés. En dépit de l'écran fissuré, il fonctionnait encore comme avant. Je n'avais reçu aucuns appels manqués à part deux ou trois messages de la part d'Ino. Il était fort probable qu'ils n'aient prévenus aucuns de mes proches suite à mon entrée à l'hôpital, le mieux serait de me garder à distance de toutes polémiques en attendant la réponse de Sasuke. Je ferais donc mieux de faire comme si de rien n'était en attendant patiemment ma sortie de cet établissement.

21:53, Au domaine familial des Uchiwa, Konoha Nord-Est

/ PDV Sasuke Uchiwa /

Mes mains tremblaient encore depuis l'incident, heureusement je n'avais pas gardé de nombreuses séquelles hormis quelques acouphènes de temps à autres. J'allais devoir déplacer, voir annuler certains de mes rendez-vous d'affaires, ce qui me mettait considérablement dans l'embarras. Il fallait que je reprogramme également deux dîners avec l'un de mes principaux investisseurs. Rien que d'y penser j'en avais déjà la migraine, mais le plus important serait de rappeler Haruno. Je ne l'appelais jamais par son prénom, ce serait beaucoup trop familier pour une relation professionnelle. Je ne souhaitais plus reconsidérer ma décision, j'allais la prendre en tant qu'assistante même si cela me démangeais intérieurement. Je n'avais plus le temps pour préparer à nouveau d'autres entretiens, je penserais notamment à garder mes distances. Néanmoins je ne perdais pas mon objectif de vue et je m'étais promis d'être irréprochable à l'avenir. Quelqu'un vint toquer à la porte de ma chambre :