Chapitre 18

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Sophie


« Bonjour, Mademoiselle. »

Je me retourne pour me retrouver en face du grand patron.

« Bonjour, Monsieur Beaumont. Vous allez bien aujourd'hui ?

— Très bien oui, vous avez un instant, j'aimerais vous parler ?

— Oui, bien sûr. »

Je m'installe sur une chaise, face à lui.

« Vous allez trouver ça étrange, mais... nous sommes-nous déjà rencontrés ? Votre visage m'est familier, mais je n'arrive pas à vous situer.

— Je ne pense pas, Monsieur. Personnellement, je me souviendrais de vous si je vous avais déjà rencontré.

— C'est étrange.

— Je sors peu et j'ai vécu en orphelinat une grande partie de ma vie, je ne pense pas que nous ayons fréquenté les mêmes endroits.

— Il doit s'agir d'une coïncidence. La mémoire me reviendra peut-être. Je voulais vous parler du dossier rouge que vous avez retrouvé pour moi. De vos notes.

— Pardonnez-moi, je ne savais pas que c'était confidentiel. »

Il m'interrompt d'un geste de la main.

« C'était à moi de ne pas l'égarer. Je voulais plutôt en savoir plus sur vous. Les notes que vous avez laissées semblent exactes.

— Elles le sont Monsieur », affirmais-je confiante.

« Max étudie le tout en ce moment. Comment avez-vous déniché ces informations ?

— Mon père travaillait à la bourse, et toute petite il m'a appris deux ou trois trucs. »

Son téléphone vibre, il regarde l'écran puis retourne son téléphone.

« Mademoiselle, mon fils a fait une grossière erreur, il s'est mal comporté avec vous. Cela nuit à sa réputation et à la mienne. De plus, pour une raison que je ne m'explique pas, il vous a cloîtré ici. »

Je me braque... et avoue.

Tant pis.

« Excusez-moi Monsieur, c'est de ma faute. J'étais prête à tout pour travailler pour vous, peut-être... Mon excès de zèle a-t-il été mal perçu par votre fils. Je vous assure que ça ne s'est produit qu'une fois et que ça ne se reproduira plus. Ne me renvoyez pas, s'il vous plaît, j'ai besoin de ce travail.

— De quoi parlez-vous, Mademoiselle ? Je parlais de votre emploi comme analyste et vous... Vous... Est-ce que vous êtes en train de m'annoncer avoir eu des rapports avec mon fils ? A-t-il abusé de sa position pour profiter de vous ?

— Je... Je ne sais plus Monsieur, j'étais déprimée à l'idée d'avoir échoué à obtenir ce poste, je me suis réfugiée ici, nous nous sommes parlé... nous nous sommes plu, je crois.

— Écoutez, Mademoiselle. Vous êtes douée. Je vais vous trouver un poste qui correspond à vos qualifications, le café s'est terminé. Quant à Max, je m'en occupe. Il doit se concentrer sur son travail ici ainsi que sur son mariage prochain avec Sophie-Charlotte, vous vous souvenez, vous l'avez rencontré vendredi.

— Elle était charmante, oui.

— C'est une bonne personne en effet. Écoutez, Mademoiselle. Je règle deux ou trois choses, mais le café fini aujourd'hui, demain, c'est dans les étages que ça se passe pour vous. Je prépare votre contrat et nous nous en reparlons. »

Des larmes coulent de mes yeux, ruinant mon maquillage. Il me serre dans ses bras, un frisson me parcourt, que je mets sur l'émotion.

« Allons, allons, Mademoiselle. Ne vous en faites pas. Que ce soit bien clair, cette histoire entre vous et mon fils est terminée, nous sommes bien d'accord ?

— Oui, Monsieur.

— Je vous offre la chance que vous attendiez, vous en êtes consciente ?

— Absolument, je ne vous décevrais pas, jamais.

— Bien. Surtout, Socha ne doit jamais l'apprendre, jamais, et tout se passera bien. Bon ! Allez-vous refaire une beauté, je ne veux pas que l'on croie que je fais pleurer mes employées, Noémie nous regarde depuis tout à l'heure et me menace avec son agrafeuse. »

Je ris en imaginant Noémie.

« Voilà, je préfère vous voir comme ça. Ça va aller maintenant ? Vous pouvez me lâcher, ça va jaser sinon », dit-il en me faisant un clin d'œil.

« Oh, pardon Monsieur Beaumont », dis-je gênée de le serrer encore contre moi.

« Je vous en prie. Je vous appelle dans la journée pour votre contrat, d'accord ?

— Merci, Monsieur, merci. »

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Myka

Me, my Boss and the othersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant