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Ces vacances sont vraiment géniales. Le soleil, la mer, plein d'activités et un pote qui se décoince rapidement : on profite pleinement de notre cohabitation dans le mobile home. Fabien découvre un tout nouveau monde, sans pudeur... Je pense qu'il n'attendait que ça, pouvoir se libérer. Il a été éduqué d'une certaine manière, mais au fond a certainement toujours voulu autre chose, être bien plus libre, pouvoir montrer son corps sans complexe. Certes, ça aurait déjà été une grande étape s'il s'était juste montré torse nu, puisque même ça il n'osait pas le faire avant de partager un petit espace avec nous ! Nous avons déclenché quelque chose et, quand on se libère, il n'y a plus de limite.

– Une partie de la plage est dédiée au naturisme.

Alexis et moi, on se regarde. Nous allions le proposer, parce que ce genre de chose nous intrigue. Mais nous voulions laisser le choix et le temps à Fabien, qui a déjà pas mal changé, on ne voudrait pas non plus le traumatiser. Alors, le fait que ce soit lui qui demande... Enfin, voyons la suite.

– Tu serais prêt pour ce genre d'expérience ?

– Bah, là je suis en train de réaliser pas mal de premières fois. Et puis, ce sont les vacances, il faut tout expérimenter.

C'est effectivement plus simple, parce que personne d'autre ne nous connaît et que ce qui se passe pendant les vacances reste dans les souvenirs mais ne change rien dans la « vraie vie ». Je sais bien que ce raisonnement est en grande partie faux, on se rassure comme on peut.

– En fait, on nous a déjà proposé d'aller tester la plage naturiste.

– Qui ?

– Les mecs avec qui on fait du beach-volley. Je crois que ce genre d'idée excite tout le monde. On a envie de voir comment ça se passe.

– On va leur dire qu'on est prêts.

– Euh, ouais.

– Tu veux tester juste avec nous pour la première ?

– Non, ce serait sympa en groupe.


Nous retrouvons les cinq mecs avec qui on fait équipe pour les parties de beach-volley. Ils attendaient qu'on prenne l'initiative pour visiter la plage des naturistes. Je crois que tout le monde est un peu anxieux. L'idée de se balader à poil au milieu de gens à poil est excitante, mais franchir le pas dans la réalité reste difficile. Et c'est moi qui dis ça alors que je fais déjà plein de choses devant et avec Alexis. C'est évidemment totalement différent, là il y aura du monde, plein d'inconnus.

– Vous êtes prêts ?

Les mecs n'ont pas l'air super motivés. Enfin, ils ont tous un peu peur. Moi aussi, mais ce serait con de passer à côté de cette occasion. Si on ne le fait pas, il faudra attendre longtemps avant qu'on retrouve un groupe aussi sympa qui a envie de réaliser ce type d'expérience... Alors, même si je ne suis pas totalement rassuré non plus, je prends les initiatives. Il faut franchir le pas, je suis sûr qu'après on sera contents.

– Bonjour, laissez vos affaires dans les casiers.

On ne pourra même pas accéder à la plage en caleçon de bain et décider ensuite de l'enlever ou non. On sent une certaine appréhension alors que chacun se met nu. On s'observe. Je crois que beaucoup sont sur le point de se dégonfler. J'avoue que si j'étais seul, je rebrousserais chemin. Mais c'est justement l'un des intérêts d'être en groupe, il y a une émulation entre nous, personne ne veut démériter.

– Y a du monde !

Essayant de paraître décontractés, nous trouvons un endroit où déposer nos serviettes et nous allonger. Sur le ventre, pour commencer. C'est une chose d'être à l'aise devant des potes, c'est bien plus difficile au milieu d'une foule.

– C'est pas aussi glamour que je pensais.

Tous les corps ne sont pas jolis à regarder. Mais une plage naturiste, ce n'est pas un film porno. Ce sont des gens qui ont envie de profiter du soleil et de la mer, à poil, sans complexe. Et certains n'en ont vraiment aucun ... Il ne faut pas juger, c'est le principe de ce genre d'endroit, chacun se montre tel qu'il est et je trouve cette liberté plutôt sympa.

– On va nager ?

Il faut passer une étape après l'autre. On court jusqu'à l'océan pour vite se plonger dans l'eau.

– C'est agréable d'être à poil.

– Ouais, on se sent tellement libres.

Une fausse excuse, puisqu'avec le caleçon de bain on a quand même déjà une grande liberté ! La différence, quand on est à poil, n'est pas si énorme. On ressort de l'eau et nous retournons nous allonger. Cette fois-ci sur le dos.

– Punaise, ça monte.

Certains commencent à avoir une érection. Moi non, peut-être que je sais me contrôler, ou que je suis tétanisé par la peur. Pourtant, il n'y a pas vraiment de jugement, les gens passent à côté de nous, ils regardent, mais sans que ce soit avec envie. Tout le monde s'observe, sans commentaire, sans regard vicieux. C'est vraiment génial.

– Comment tu te sens, Fabien ?

– Je suis sur la plage, au milieu de la foule, j'ai un trique d'enfer et je m'en fous.

C'est la libération totale. Sans doute que d'autres membres du groupe sont plus gênés que lui, c'est incroyable. Il passe d'une pudeur extrême à une liberté totale. Maintenant qu'il a franchi le pas, plus rien ne peut l'arrêter.

– On va plus pouvoir retourner sur une plage normale.

C'est vrai que c'est agréable d'être là, huit mecs à poil, en plein soleil. Les érections ne durent pas. Assez rapidement, il n'y a plus vraiment d'excitation. On s'habitue à être nus, avec d'autres gens nus. Soudain, cela nous paraît tout à fait normal. Et nous restons plusieurs heures sur cette plage.

– On peut aussi jouer au volley ici.

Nous nous levons pour commencer une partie. C'est spécial, de jouer totalement nu. Mais c'est tellement agréable : la partie est beaucoup plus sympa ! Difficile de décrire ce qu'on ressent, ce sentiment de liberté extrême. Nous n'avons honte de rien, nous sommes bien et rien ne nous paraît choquant.

– Merci, les mecs.

– C'était super sympa.

Quelle journée ! Finalement, on se demande ce qu'on appréhendait. Enfin non, c'est toujours un peu stressant de tenter une nouvelle expérience. De retour au mobile home, on va devoir se soulager.

– Montrez-moi comment on fait durer.

Fabien est mignon, mais il n'y a pas vraiment de mode d'emploi. Il faut apprendre à maîtriser et doser le plaisir pour en profiter plus longuement. Enfin, on va essayer de lui montrer ce que nous on fait d'habitude, c'est-à-dire y aller doucement.

– Ça monte.

– Relâche, laisse un peu redescendre.

– C'est trop bon !

Jusqu'à aujourd'hui, se masturber était pour lui un acte mécanique, pour se vider.

– Allez, on y va.

Nous voyons bien que Fabien arrive au bout de ce qui est supportable. Et puis, nous en sommes à presque une heure de plaisir, c'est une belle réussite pour lui.

– C'est tellement plus puissant !

– Plus tu fais durer, plus l'orgasme est bon.

– C'est génial !

Après une telle journée, nous n'avons envie que d'une chose : dormir. Nous avons franchi pas mal d'étapes.

Trois amis - Été 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant