Trois amis - Été 2022

6.

Fabien s'est adapté très vite, ce qui ne me surprend pas. Il avait sans doute depuis longtemps envie de cette sorte de libération. La pudeur lui a toujours été imposée, que ce soit à la maison ou à l'école. Une pudeur extrême, puisqu'on lui reprochait même d'être simplement torse nu. Avec nous, il s'est décoincé en quelques jours. Parce que c'est ce qu'il attendait. D'ailleurs, maintenant, c'est lui qui initie nos branles entre potes. Là aussi, il n'y a rien de plus normal. Il est dans la phase de la découverte. Et comme tout ce que l'on découvre, on a envie d'en abuser.

– Plus aucune gêne !

Le matin, au réveil, comme nous, Fabien retire son drap et profite de son érection. C'est un peu spécial, trois mec tendus pendant plusieurs minutes, sans rien cacher. Moi j'aime ce genre d'ambiance, entre potes. Après le petit déjeuner, durant lequel plus personne ne s'habille, nous commençons notre journée. Avec un planning chargé : être affalé au soleil sur la plage, nager, faire un peu de sport... Puis, avant la sieste, une masturbation entre potes, histoire de bien dormir.

– On est excités comme des ados.

– En même temps, est-ce qu'on est sortis de l'adolescence ?

– Faut en profiter, on est stimulés toute la journée.

– Surtout qu'on finit par le sport, qui excite toujours.

Ensuite, nous dormons beaucoup mieux ! Puis il faut se préparer pour la soirée. D'abord manger, ce qui consiste immanquablement en un barbecue. Puis c'est soit le bowling, soit la discothèque du camping. Quand on revient au mobile home, après avoir bu, on se paluche encore.

– Qu'est-ce que tu regardes ?

Ma question n'est bien entendu pas agressive. Quand nous sommes tous les trois en train de nous faire plaisir, chacun regarde les deux autres. C'est tout l'intérêt de briser la solitude de ce plaisir pour le partager avec des potes.

– Tu te pinces tout le temps les tétons.

– Ouais, chez moi c'est une zone très érogène. J'adore ça, c'est stimulant, ça m'excite, ça me fait beaucoup de bien.

Sans attendre, Fabien essaie sur lui-même. Ces moments sont là pour découvrir les pratiques des autres. On pourrait croire qu'on a vite fait le tour des façons de se masturber, mais on peut toujours innover.

– Tu ressens quelque chose ?

– Rien du tout, on dirait que ce n'est pas une zone érogène pour moi.

C'est dommage, parce qu'il a des tétons bien larges, il y aurait de quoi faire.

– Qu'est-ce que tu fous ?

– Laisse-moi essayer. Parfois, quand on le fait soi-même il ne se passe rien, mais quand c'est quelqu'un d'autre...

Il hésite. Je ne vais pas le forcer. Il ose se masturber devant nous, mais le fait que je veuille lui pincer les tétons le bloque. C'est vrai qu'il n'a encore jamais rien fait avec quelqu'un d'autre, pas eu de relation sexuelle. Nous continuons sans plus parler pendant de longues minutes.

– Je suis quand même curieux.

Je me contente de sourire. Nous avons un peu bu et plus nous activons notre main plus l'excitation monte. Forcément, à ce stade, on est plus ouvert aux expériences. J'approche ma main de son torse que je vais commencer par caresser.

– Oui !

Il apprécie, les gémissements ne trompent pas. Doucement, je lui pince le téton un peu plus fort. Sa main s'active.

– Punaise, c'est trop bon.

Je lance un regard à Alexis. Lui aussi approche sa main et chacun va s'occuper d'un des tétons de Fabien. C'est une torture de plaisir. Son corps se tortille, sa main va de plus en plus vite, ses gémissements sont de plus en plus forts. Nous allons l'amener jusqu'à la fin et, tandis que nous insistons sur ses tétons, il se lâche sur son ventre.

– C'était excellent, les mecs.

Dès le lendemain, avant notre sieste, il en redemande. Encore une fois, il se décrispe très facilement. Il a beaucoup de blocages à faire tomber, en fait il a tout à découvrir. Heureusement, avec nous il est en confiance et il sait qu'il peut tout demander. Le soir, nous essayons de ne pas trop boire. Il faut garder le contrôle. Ivre, on est capable de vouloir et de faire des choses qu'ensuite on regrette. Il faut éviter de briser cette complicité que nous avons réussi à nouer.

– Et toi, Alexis, c'est quoi ta zone la plus érogène ?

Mon pote ne va pas répondre mais montrer. Il pose sa main sur ses testicules et commence à les caresser.

– Ouais, c'est un peu plus évident.

Fabien l'imite.

– C'est pas mal, mais je crois que c'est pas non plus ma zone. Enfin, pas celle que je peux stimuler seul.

Cette dernière réplique, je la prends comme une autorisation d'approcher. Fabien observe ma main. Je sens qu'il hésite, mais il ne dira rien. Il a envie d'expérimenter au maximum. Je pose ma main sur ses testicules et commence à les palper.

– T'es un expert !

– Je sais ce qui fait du bien.

– Vous vous touchez souvent entre vous ?

– À chaque fois, oui. C'est l'autre intérêt de le faire à deux ou plus. Quand un autre s'en charge, c'est toujours meilleur.

– Continue.

Pendant qu'Alexis s'occupe des tétons de Fabien, moi je lui malaxe délicatement les testicules. C'est beau de le voir prendre tellement de plaisir.

– J'arrive pas à tenir.

Et nous n'allons pas arrêter. Une fois de plus, nous l'amenons jusqu'au bout.

– Waouh, vous êtes géniaux les mecs.

– Contents de te faire découvrir de nouveaux horizons.

– Vous jouissez aussi plus rapidement, du coup.

– C'est excitant de voir un pote prendre son pied.

Mais une fois que nous sommes vidés, nous n'avons plus vraiment envie de parler. Chacun se nettoie rapidement et nous nous endormons vite, soulagés et heureux.