Ce mur n'est pas assez haut

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L'alarme retentit, les lumières s'allumèrent. Élie se réveilla plus tôt que d'habitude. Ernest lui avait conseillé la salle de sport, ça valait peut-être le coup. Il se changea, bu une boisson protéinée et sortit de son appartement. Il partit a droite. Il marcha quelques minutes et pris quelques embranchements, mais il arriva enfin devant la salle de sport. Il ouvrit la porte , seulement pour découvrir une salle complètement banale, mais vide de personnes. Il fit donc sa séance dans une solitude totale. Au bout de trois quarts d'heure, il retourna a son appartement pour se laver et mettre son uniforme. Il se rendit ensuite au bureaux. Là-bas, il retrouva Ernest, assis a son bureau, un dossier a la main.
"Yo. Pas la peine d'ouvrir ton dossier, c'est mission de terrain en quatuor aujourd'hui."
"Merci de l'info. Y'a qui d'autre ?"
"Monika et Kassy."
Élie lâcha un soupir.
"Rappelle-moi, c'est combien de temps la durée d'une formation complète en général ?"
Ernest se releva de son bureau, et ils commencèrent a marcher en direction de la salle du portail.
"Bah a peu près un an, non ?"
"Je sens que je vais l'avoir dans les pattes encore un bon moment cette Monika."
"Et si t'arrêtait de jouer les martyrs et tu faisais des efforts ? Ça fait 6 ans quand même, 'faut que tu passe a autre chose."
"Peut être que si ils me refilaits pas une copie conforme de la personne qui est morte dans mes bras tous les 6 mois se serait plus facile non ?"
"Mouais."
Élie et Ernest arrivent au portail. Monika et Kassy y était déjà. Monika prit la parole.
"Bonjour Élie. Bonjour Ernest. Vous avez déjà tous les détails de la mission ?"
"Ernest m'a dit que c'était une mission de terrain en quatuor. Pour le reste, aucune idée. Ça roule, Kassy ?"
Élie tendit son poing dans la direction de Kassy. C'était une jeune femme d'une vingtaine d'année, d'à peu près 1m80. Elle avait des dents aiguisés, des yeux d'un bleu sombre comme une des abysses, de longs cheveux blonds et deux petites cornes rouges sortaits de son crâne un peu au dessus de ses oreilles. Elle fit un tchek rapide à Élie.
"Ça pourrait pas aller mieux."
Pendant que Élie et elle discutait légèrement, Monika pincea légèrement le veston d'Ernest pour lui chuchoter:
"Elle est pas humaine ?"
"À moitié. C'est pas bien le racisme, Monika."
"Je suis pas raciste. Mais j'ai bien le droit de me méfier de quelqu'un qui ressemble à un humain avec une différence mineure..."
Ernest la regarda droit dans les yeux, en levant un sourcil et un sourire au coin de la bouche. Monika repensait a ce qu'elle venait de dire.
"OK, je suis un peu raciste."
"Et je te l'ai dis, c'est pas bien."
Ernest sortit une pâtisserie de sa poche.
"Un cookie pour te détendre ?"
Monika accepta le cadeau.
"Tu a toujours un cookie sur toi ?"
"Toujours."
Élie se rapprocha des deux.
"Tu me fais un topo ou tu me donne le dossier ?"
Kassy se rapprocha aussi.
"Va pour le topo. Ce sera une mission infiltration: on devra rentrer dans un bâtiment et y voler un produit contenu dans une seringue, du liquide cérébro-spinal. Apparemment, il aurait des particularités que ceux d'en haut veulent analyser."
"OK. On débarque comment ?"
"Pas d'importance. Le dossier indique que le 9 juillet 855 de cette temporalité, la ville où on va faire notre mission va être sous assaut pendant une petite demi-heure. On profitera de la confusion pour leur piquer ce qu'il nous faut."
Kassy intervînt.
"Aucun danger exceptionnel ?"
"Tu fais bien d'en parler. Il y aura dans la ville un combat de titans."
Monika demanda :
"Métaphoriquement ?"
"Littéralement. Heureusement pour nous, le bâtiment où le liquide est conservé n'est pas du tout a proximité du lieu du combat, donc le danger devrait être minime. Toutes forme de soldat ou de police devrait être occupé par l'attaque. On entre et on sort, mission facile. Des questions ?"
Tous le monde se regarda.
"Super. Alors on y va."
Ernest configura la portail et la mission commença.
À leur arrivée, la première chose qui interpella Monika une fois remise de la nausée causée par le voyage, fut le son un discourt prononcé au loin. Elle reconnu que c'était de l'allemand. Sans pour autant être bilingue, Monika en avait les bases, et compris très vite qu'il s'agissait d'un discours de propagande d'un régime autoritaire convaincant ses habitants que l'entièreté de ses problèmes reposait sur les épaules d'un seul peuple- le peuple Eldien. Monika n'avait jamais entendue parler de cette ethnie, et décida donc de se concentrer à 100% sur sa mission.
Ernest pris la parole.
"On est dans le bâtiment servant de réserve au matériel militaire. On se sépare en deux groupes, on cherche le produit, et dès que que quelqu'un le trouve, on se barre d'ici. Ça va-"
Le bruit d'une explosion se fit entendre au loin, suivi des cris d'une foule.
"...bon. C'est déjà la merde. On a à peu près 20 minutes pour trouver le produit. On se retrouve devant le bâtiment dans 18, même si l'on a rien trouvé. Moi et Kassy, on fouille cet étage et tous les potentiels supérieurs. Élie et Monika, vous vous occupez des étages inférieurs. Tout le monde a compris ?"
Le reste du groupe acquiesça.
"Alors on se bouge."
Élie et Monika commencèrent donc par chercher un escalier menant à un étage plus bas. Ils en trouvèrent un en a peine 2 minutes, qui les menis à un entrepôt contenant des dizaines d'étagères. Élie s'adressa rapidement à Monika:
"On cherche une seringue. Évite de trop toucher au reste."
Et ils commencèrent à fouiller parmis les étagères. Heureusement pour eux, tout était soigneusement empilé et rangés dans différents cartons. Beaucoup d'entre contenait des bocaux remplis de poudre à canon, d'autre de brassards. Monika avait du mal à se concentrer sur ses recherches, étant donné qu'elle entendait à une cinquantaine de mètres des gens hurler de terreur, le crépitement des maisons qui brûle et le bruit sourd des coups de fusils. Parfois, le sol tremblait, ce qui faisait tomber les boîtes sur le sol, fracassant leur contenu sans qu'ils n'ait pu le vérifier. Mais Monika n'avait pas peur. Au bout d'une dizaine de minutes, elle trouva enfin quelque chose. Un coffret satin, contenant effectivement une seringue avec un liquide transparent. Monika cria à Élie:
"J'ai quelque chose !"
Élie arrêta de chercher et sortis de l'aile dans laquelle il se trouvait pour rejoindre Monika. Elle lui exposa sa découverte.
"Ça ne peut être que ça. On sort ici, Ernest et Kassy doivent nous attendre."
Le sol trembla encore une fois, mais avec plus d'intensité. Le plafond se fissure au-dessus d'eux.
"J'ajoute aussi qu'on ferait mieux de se dépêcher."
Monika mit donc le produit dans sa poche, et tout deux remontèrent au rez-de-chaussée. Ils finirent éventuellement par retrouver la sortie du bâtiment. En sortant, même si elle s'y attendait, Monika fut prise de court par le chaos ambiant. Elle observait les maisons détruites, les civils et soldats perdus alors qu'au loin, des figures humanoïdes d'approximativement une quinzaine de mètres a vu de nez s'envoyait des droites qui pourrais mettre à terre un immeuble.
"Ça fait combien de temps ?"
Élie coupa court a ses pensées. Monika consulta sa montre.
"19 minutes depuis notre arrivée."
"Et ils ne sont pas là."
Avec cette remarque, Monika prit note de l'absence de Ernest et Kassy.
"Ils devraient pourtant être là..."
"Mais ils ne le sont pas. Ils sont probablement retournés au QG après n'avoir rien trouvé, et je propose d'en faire autant."
"Comment ça ? On ferait pas mieux de les attendre ici, juste au cas où ?"
Élie soupira.
"Regarde autour de toi. C'est le chaos ! Si ils ne sont pas là ici et maintenant, c'est très probablement parce qu'ils sont rentrés à la base. Alors on en fait autant."
Élie sortis son bouton de retour.
"C'est ce qu'ils feraient aussi."
Monika n'était pas d'accord. L'idée qu'ils étais retournés à la base en les laissant là s'opposait a tout ce qu'elle pensait savoir sur eux, ce qui n'est pas grand-chose en soi.
"Je suis pas d'accord."
Élie regarda Monika dans les yeux, avec peut-être un brin d'agacement.
"Comment ça ?"
"Je vais rester ici et les attendre."
"C'est pas mon problème. File-moi le produit et attend ici si tu veux."
La terre trembla encore un coup. Monika serra la boîte dans sa poche.
"Ça non plus, je-"
Élie commença à se rapprocher, et elle a reculer. Elle l'avait visiblement bien agacé.
"Alors c'est quoi ton plan. Explique un peu pour voir. Si au moins tu en as un, ce dont je doute énormément."
"Écoute, je-"
Élie se tenait juste devant elle.
"Tu quoi ?"
Monika ne se sentait clairement pas en position de force, et savais pertinenment qu'il avais raison. Elle n'avait envie de rester ici avec le produit que pour satisfaire son petit égo, avec aucune garantie que Ernest et Kassy était encore dans cette Réalité. Elle ravala donc son égo.
"Rien. On peut rentrer."
"J'y compte bien."
Monika sortit son bouton, et après un brève hésitation, appuya dessus.
Elle fut immédiatement de retour à la salle du portail, mise au sol par la nausée cause par le voyage.
"Hey, ça va ?"
Elle releva la tête, et vit Ernest et Kassy s'approcher d'elle. Elle se releva.
"Oui."
"Tu a le produit ?"
"Oui, dans ma poche..."
"Cool. Et Élie ?"
"Il devrait arriver d'un instant à l'autre."
Monika sortit le petit coffret de sa poche et le donna a Ernest.
"Super. T'as une mine horrible, et si t'allais te rincer le visage ? Je me chargé d'attendre Élie."
"Si tu veux."
Monika se dirigea vers la sortie. Kassy se raprochea d'elle.
"Je t'accompagne !"
"Cool, merci."
Elles sortirent toutes deux de la pièce. Ernest resta donc là, tout seul.
Un quart d'heure plus tard, Élie sortit enfin du portail. Il vit que Ernest était là, alors il se dirigea vers lui et lui serra la main.
"Comment ça c'est passé ?"
"Les doigts dans le nez. Comme je l'imaginais, ç'a été plus facile d'aller récupérer un échantillon de cristal une fois que je n'avais plus l'autre dans les pattes."
Élie sortit de sa poche un morceau de cristal blanc-transparent.
"Une hypothèse sur ce qu'il vont tirer de ces trucs ?"
"Peut être un peu de Bergen, va savoir. Je devrai avoir cette info d'ici quelques jours."
Élie remit la pierre dans sa poche.
"Bon. On va se la boire, ce ricard ?"
"Là tu me parle."
Et ils quittèrent touts deux la pièce.

Markov: Livre 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant