La mort des Jumelles

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Monika fut quelques peu surprise, et pris quelques secondes pour se reconcentrer.
"Donc on va faire la brigade antiterroriste ? Ça me va."
"Pas exactement."
Élie s'arrêta et enfonçea l'un des  battants d'une double porte sur laquelle était marquées en lettres capitales noires "Uniformes et Habillage". Il était aussi noté plus bas, en beaucoup plus petit," ce service vous est offert par le département textile de Lear Co.".
"Après toi.", dit Élie.
Monika entra dans la pièce. Une fois à l'intérieur, celle-ci fut estomaquée: il s'agissait d'un énorme entrepôt relativement bien éclairé par des néons. Des murs sortaient une multitude indénombrable de monorails, formant un labyrinthe incompréhensible dont on ne pouvait percevoir pas plus la fin que le début. Y était attachées des vêtements de tailles et de couleurs diverses et variés, dont certains semblait même sortir d'un autre temps. Tout ces reflets de couleurs donnais une ambiance très particulière à cette pièce en plus de faire tourner la tête de Monika. À quelques mètres de la porte d'entrée se situait un bureau surélevé par quelques marches. Élie et Monika s'en approchèrent,mais personne n'était derrière. Élie appuya sur la sonnette disposée sur le bureau,  et quasi immédiatement l'on entendit une voie surgir de derrière plusieurs rangée de cintres.
" J'arrive, j'arrive !"
Surgit alors d'une pile de vêtements une femme vêtue d'un simple tee-shirt bien trop large assise sur un siège mobile, dont la motricité reposait apparemment sur un bras mécanique rétractable. Monika se fit la remarque que ça ne devait pas être pratique de circuler dans ces empêtrements de rails avec une machine si encombrante. La femme se retrouva rapidement assise derrière le bureau, et Monika pu ainsi l'observer de plus près: elle devait avoir la vingtaine, et avait de long cheveux roux bouclés ainsi qu'une immense paire de lunettes aux verres immensément épais. Celle-ci était assise en tailleur sur son siège.
"Tient, encore une. 'y t'avais pas qualifié inapte la dernière fois ?"
"Suzanna m'a retirée l'inaptitude hier. Il nous faudrait une paire de vêtements banalisés année 530."
La femme tendit sa main droite à Monika, que cette dernière serra.
"J'm'appelle Coraline Marxswell, contente de bosser avec toi. C'est moi qui gère tout ce qui touche au textile à l'Institut."
"Bon à savoir, j'imagine."
"Deux paires banalisées 530 tu a dit ? Je vais vous chercher ça."
Et le fauteuil de Coraline s'éloigna à plusieurs mètres de hauteur.
"On va vraiment retourner à l'Antiquité ? Ça existait déjà les attentats à cette époque-là ?"
"Pourquoi tu pense qu'on retourne dans l'Antiquité ?"
"Tu as parlé de l'année 530."
"En mesure Omniverselle. Un système de décompte à été fixé pour éviter une confusion générale quand on change de temporalité. L'année 530 ici, ça correspond à l'année 2001 pour toi."
Monika acquiesça, puis réalisa la véritable nature de leur mission en repensant à ce que lui avait dit Élie tout à l'heure.
"Attend, on va aller empêcher les attentats du 11 septembre 2001 ?!?"
"Ils se sont produit le 11 février dans l'univers où on va. Et c'est ce que j'essayais de te dire tout à l'heure, en fait on va-"
"Et voilà vos tenues ! Je vous les mets sur Réserve, donc si vous me les ramenez pas en bon état, leur prix sera déduis de votre salaire !"
Élie prit les deux tenues, et donna la sienne à Monika.
"Merci Coraline. Monika, les vestiaires femmes, c'est la porte à gauche juste avant la porte d'entrée. Tu te change rapidos et on y va tout de suite après."
Monika prit ses vêtements et les observa, puis se dirigea tout de suite après vers le vestiaire.
"Elle obéit déjà comme un toutou, c'est bien pour toi ça !"
"Vas-y mollo sur les réflexions de ce genre. C'est la première fois qu'ils me filent un dossier pareil pour une première mission d'apprentissage, donc on verra bien ce que ça donne. D'ailleurs, file-moi aussi un badge des services spéciaux des États-Unis de l'époque s'il te plaît."
"Celui que tu a utilisé la dernière  fois sera valide aussi, donc pas besoin de t'en faire un nouveau. Il doit être au fond d'un tiroir, va te changer pendant que je le cherche."
Et Élie partit donc se changer à son tour. Il revint 5 minutes plus tard devant le bureau, sur lequel était posé un badge du FBI identique a ceux utilisés en 530, si ce n'est que celui-ci avait son visage dessus. Monika le rejoint.
"Où est passé Coraline ?"
"Elle doit être repartie faire son boulot. Allez vient, on y va."
Et Élie mit le badge dans sa poche et se dirigea vers la porte de sortie, suivi de près par Monika.
En sortant ils repartirent à gauche, et au bout de quelques dizaines de pas il passèrent devant l'aile administrative.
"Là, c'est les bureaux. La majorité des agents bossent ici en temps normal, mais la direction à décidé d'appuyer sa présence au sein de l'Omnivers il y a quelques temps, alors ils sont quasiment vide la plupart du temps."
"Ah hun."
"Par ailleurs, n'utilise pas n'importe quel ordinateur, il devrait y en avoir un associé à ton matricule. D'ailleurs, c'est quoi, ton matricule ?"
"Alors attend deux secondes."
Monika fouilla dans sa poche intérieure tout en marchant, et en sortit une feuille de papier kraft.
"...c'est M04EZD. Ça a une vraie signification ou c'est aléatoire, ces trucs ?"
"Et si on en parlait plus tard ? On est arrivé."
Sur la porte devant laquelle se tenait Élie était marqué en  lettres capitales noires : "Portail Omniversel". Seulement, il était encore marqué en dessous: " ce service vous est offert par le département textile de Lear Co.", en plus petit. Élie enfonçea la porte et entrât, suivi par Monika. Cette pièce devait faire 10 mètres par 12, mais Monika ne parvenait pas à distinguer de plafond. Elle ne voyait qu'au fond d'un immense tube de ciment une lumière vague et bleutée. Au centre de la pièce se trouvait se qui ressemblait fortement à une piscine ronde et vide, mais avec une structure métallique concentrique  étrange en face de la parois d'où descendait les escaliers. Au bord de cette fosse se trouvait se qui semblait être un panneau de contrôle monté sur un piédestal en métal. Élie s'en approcha et commencea à opérer des réglages à l'aide de molettes et d'un clavier. Il s'aidait pour cela de données inscrites sur dans le dossier qui lui avait été remis ce matin même.
"Tu n'apprendra rien en restant aussi loin tu sais."
À ces mots Monika rougit un petit peu, se sentant plus bête qu'elle ne l'était, et se rapprocha de la console de contrôle.
"On règle plusieurs angles avec ces mollettes, ils modifient la courbe de transport de matière." Dit Élie en désignant deux mollettes à la gauche de l'interface.
"On vérifie qu'on a bien fait son réglage avec l'écran du centre, et ensuite on rentre le code fournit avec le clavier. Là, c'est :0LB9UIDI71APA7ON."  Élie rentra le code.
"Et une fois que tu as fait tout ça, tu enclenche ce levier. Tu veux t'en occuper ?"
"Heu, oui !"
Élie s'éloigna de deux pas en arrière, et Monika poussa le levier. Après ça, tout alla très vite. Tout d'abord, Monika perçut un grondement provenant de la cavité surélevée. Elle leva donc la tête, pour voir la lumière bleu se transformer en un rayon qui s'effondra sur la fosse au centre de la pièce. Cela causa un vent dentesque, qui fit voler les cheveux de Monika en arrière. Cela dura quelques secondes, puis le rayon disparu, et la lumière au fond de la cavité redevint légère. La structure métallique au fond de la fosse laissais maintenant béant un portail bleuté, dont semblait s'échapper des ondes distordant l'espace autour du portail. Une petite clochette sonna, et un tiroir sortit du pannel de contrôle. A l'intérieur se trouvait deux petits disques sombres, qui ne consistaits qu'en un bouton couvert d'un petits couvercle en plastique.
"Ça, c'est  nos billets retours. Voilà le tien, ne le pert surtout pas."
Monika le mit dans la poche de son jean. Élie descendit dans la fosse, et se placa en face du portail.
"Bon, tu descend ?"
Monika le rejoint.
"Et maintenant ?"
"C'est évident non ? Bon, on se revoit de l'autre côté."
Et Élie traversa le portail. Monika hésita quelques secondes, mais le suivit. Ce fut alors comme dans un cauchemars. Elle ne ( savait/sait/saura) pas dire si elle (tombait/tombe/tombera) ou si au contraire elle (montait/monte/montera), mais une chose (était/est/sera) sûre, elle ne se (sentait/sent/sentira) pas bien. Tuoets les lmueries tnruyioiats atuor d'elle, onludnat dnas tuot les snes. Et puis après quelques secondes de pure confusion, elle atterit. C'était une moquette jaunâtre un peu humide, pas très agréable au toucher.
"J'ai envie de vomir."
"Porte juste derrière toi."
Monika porta sa main a sa bouche, se retourna et se précipita dans les toilettes. Elle en ressortit plusieurs minutes plus tard.
".....désolé."
"Y'a pas de quoi. Ça fait toujours ça la première fois, d'après ce que j'ai entendu dire."
Monika se redressat.
"On est dans un avion ?"
"Bravo Sherlock. Tu ne fais rien aujourd'hui, tu me suis et tu observe."
"Tu ne voudrais pas m'expliquer ce que l'on va faire avant ?"
Élie regarda sa montre.
"On est un peu en retard sur l'horaire prévue, alors non. Contente-toi d'observer."
Monika était bien curieuse de comprendre comment Élie allait empêcher un attentat avec elle en simple observatrice, elle décida donc d'observer avec une grande concentration, et suivi Élie pleine espoir de pouvoir sauver des vies. Élie ouvrit la porte menant au corp principal de l'avion, là où tout les passagers étaits assis. Monika ne se souvenait pas des visages de tout les terroristes présent sur le vol ( après tout cet évènement c'était déroulé alors qu'elle avait que deux mois) mais elle en reconnu quelques-uns, assis là, comme si de rien n'était. Monika luttait contre l'envie de sauter au cou de ces monstres qui causeront la mort de plusieurs dizaines de personnes et en plongeront encore plus dans la peur, mais elle se concentra sur les actions d'Élie. Élie qui s'arrêta devant un homme qu'elle ne reconnaissait absolument pas. Mais elle se fit la réflexion qu'elle avait dus oublié son visage après leur diffusion au journaux télévisés de l'époque. Élie s'accouda sur le siège.
"André Blayze ?"
"Lui-même."
Élie sortit un badge du FBI à son nom de sa poche.
"Services secrets. Suivez-nous s'il vous plait."
André se leva, et suivi Élie et Monika dans la pièce de repos derrière des rideaux.
"Que ce passe t'il ? Que me voulez-vous ?"
"Vous êtes en danger sur ce vol. Nous allons vous demander de rester dans les toilettes de l'avion jusqu'à la fin du vol, au terme duquel vous serez extrait par une équipe."
"Je ne comprend pa-"
"Pas besoin  de comprendre m. Blayze. Suivez juste les instructions et tout se passera bien."
"... Si vous le dites."
André entra dans les toilettes et ferma la porte, qu'il verrouilla de  l'intérieur. Élie introduit un produit dans la serrure, ce qui la rendit inutilisable. André était maintenant enfermé à l'intérieur.
"Juste une petite question rapide maintenant que nous  sommes de nouveaux seuls: en quoi enfermer m....Blayze à l'écart va  sauver ce vol ?"
"Sauver ce vol ?"
Élie se posta bien en face de Monika, et porta sa main à son visage.
"Comment t'expliquer...on ne sauve pas ce vol. On n'empêche pas  l'attentat. On s'assure qu'il ait bien lieu."
Monika fut quelques peu décontenancé. Élie continua.
"Ce cher monsieur Blayze est un peu une tête brûlée vois-tu. Si on ne l'empêche pas d'intervenir, il pourrait pousser les passagers a se rebeller contre les terroristes, ce qui aurait pour conséquence d'empêcher l'attentat."
L'incompréhension de Monika commençais à se transformer en colère.
"Pourquoi ?!? Pourquoi on ne les neutraliserait pas ?!? On pourrait sauver des vies !"
"Pourquoi ? Tour simplement parce que c'est ce qui était marqué dans mon dossier ce matin." 
Sa colère se transforma en rage. Elle tentat de procurer un bon coup de point à Élie, mais celui-ci lui fit un rapide croche-patte qui la fit chuter à terre.
"Non mais qu'est ce que tu me fais ?"
Élie lui fit une clé de bras avec son genoux, ce qui l'immobilisa définitivement au sol.
"Tu est en train de tuer toutes ces personnes , enculé!!!"
"C'est donc ça qui t'inquiète ?"
Élie libéra Monika.
"Tu parle comme si ça me faisait plaisir."
Monika se redressa, prête a lui envoyer une droite.
"Mais on choisit pas , d'accord ? Moi aussi, j'aimerais sauver toutes ces personnes."
Monika fut quelques peu surprise.
"La seule raison pour laquelle on fait ça, c'est la peur  de l'inconnu. Imagine seulement: si cet attentat n'a pas lieux, ça change le cours des choses: on pourrait avoir un nouvel Hitler, ou même pire, ils pourrait atteindre le voyage Omniversel et décider de venir détruire l'Institut."
"Mais ce n'est pas sûr."
"Et c'est là tout le problème."
Élie sortit son bouton de sa poche.
"Et c'est là que se présente ton choix: la mission est terminée, donc tu peux rentrer avec moi à l'Institut, on va boire un ricard et t'admet de bosser pour une bande de trou du cul qui te feront accomplir des actes horribles dans le seul but de conserver une certaine 'stabilité Omniverselle', ou tu reste ici avec  tout ces gens qui seront mort -et toi aussi- d'ici quelques heures, et tu fais ce que tu veux parce que ça ne me concerne plus."
Élie regardait Monika dans les yeux.
"Le choix est à toi."
Élie appuya sur son bouton, et s'effondra sur lui-même pour finalement disparaître, laissant Monika ici, seule avec sa conscience.

Markov: Livre 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant