Never Give Up : Une adolescence pas comme les autres

Chapitre 1.2 : Mi-septembre 2015

Mi-septembre 2015

Chaque rêve, qu'il se réalise ou non, a une fin, n'est-ce pas ? Ou alors il persiste pendant des années sans jamais se concrétiser ! Eh bien, le mien, je ne l'avais pas encore tout à fait compris à cet instant-là, allait devenir plus compliqué un jour de mi-septembre. En réalité, je ne suis plus certaine de la date exacte, mais c'était aux alentours du 15, je crois.

Ce jour-là était plutôt banal, à une exception près... Et maintenant, vous devez tous vous demander ce qui m'est arrivé, n'est-ce pas ? Eh bien, je vous préviens, ce n'est rien d'exceptionnel ! Du moins, c'est ce que je pensais cet après-midi-là lorsque j'ai commencé à ressentir une douleur pas très forte, mais inhabituelle, au niveau de mon épaule gauche. Elle est apparue sans que je ne m'en rende vraiment compte et a disparu relativement rapidement, je dirais au bout d'une dizaine de minutes. Ce que j'ignorais à ce moment-là, c'est que cette douleur apparemment anodine allait bouleverser ma vie à tout jamais... Et je ne me doutais pas que ce qui semblait insignifiant ne l'était peut-être pas autant que ça !

Vers la fin de septembre, la douleur devenait de moins en moins superficielle et de plus en plus insupportable, mais restait toutefois gérable. J'essayais de ne pas y penser, mais comment faire ? J'avais vraiment mal, et au lieu de s'atténuer, la douleur s'intensifiait de jour en jour. Plutôt préoccupant, vous ne trouvez pas ?

Les jours passaient, et j'essayais de faire comme si de rien n'était. Je continuais à aller en cours, à étudier, à sortir avec mes amies... En gros, je faisais de mon mieux pour vivre ma vie aussi normalement que possible. Peut-être étais-je en plein déni, cherchant à retarder l'inévitable le plus longtemps possible ! Pour vous dire, j'ai réussi à cacher la douleur à mes parents pendant plus d'une semaine, en me disant que cela passerait et que ce n'était rien de grave...Vous pouvez imaginer à quel point il a été difficile de maintenir un sourire lorsque l'on ressent quelque chose d'inhabituel et de si douloureux.

Mais comme vous le savez sûrement, les parents ne sont pas dupes.

- Lara, est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air d'aller bien ? m'avait dit ma mère, remarquant que je n'étais pas comme d'habitude.

J'aurais pu lui mentir, mais le problème, c'est que je ne suis pas une bonne menteuse, encore moins quand il s'agit d'une personne qui me connaît par cœur. J'ai donc essayé de minimiser la souffrance.

- J'ai juste parfois un peu mal à mon épaule... lui ai-je répondu, essayant de paraître confiante.

- Un peu... Juste un peu ? Tu es sûre ? Comment est la douleur ? m'a-t-elle demandé. Elle me connaissait trop bien pour se contenter de cette simple réponse, et en même temps, j'entendais dans sa voix qu'elle n'était pas très rassurée.

- Oui, enfin... J'ai mal... Je ne sais pas comment l'expliquer, maman, mais je peux le supporter ! C'est juste une petite douleur, et je te promets de te dire si ça ne va pas. ai-je ajouté, espérant que ma réponse l'ait convaincue.

Vous pourriez penser que je lui ai menti pour qu'elle ne s'inquiète pas ? Eh bien non, pas du tout. Je lui avais simplement dit ce que je ressentais à cet instant-là.

Elle n'en rajouta pas davantage et me fit promettre de la tenir au courant du moindre petit changement.