Novembre 2015
Deux mois que je vivais avec ce putain d'ennemi qui me faisait souffrir! Deux mois et toujours aucune amélioration... Mais malgré tout, je faisais de mon mieux! J'étais retournée en cours et j'essayais de gérer la douleur avec les médicaments du mieux que je le pouvais. La plupart du temps, j'y arrivais, mais pas tout le temps...
Un samedi de début novembre, mon père et moi sommes allés conduire mes grands-parents à la gare pour qu'ils puissent prendre un bus pour retourner en Espagne. Le trajet se passait bien jusqu'à ce que... et oui, je suis sûre que vous savez ce que je vais dire! Le retour du diable en personne... J'avais mal et la fatigue n'arrangeait pas les choses... Moi qui me forçais à ne pas pleurer devant mes parents et à rester forte, je n'y étais pas arrivée cette fois-là. Mon père décida, me voyant dans cet état, de me conduire aux urgences. Le trajet fut court et en un rien de temps, nous nous retrouvâmes dans la salle d'attente des urgences. Comme vous pouvez, vous en doutez, on a attendu longtemps, extrêmement longtemps... Et oui, car les urgences, c'est comme ça! Si vous n'êtes pas sur le point de mourir, bah, vous pouvez attendre des heures et des heures avant de voir un médecin... même si vous souffrez beaucoup! Si vous tenez debout, c'est que vous pouvez tenir, je suppose ? Ou bien que ce n'est pas si grave que ça ? Après plusieurs heures, une infirmière nous a enfin conduits chez le médecin. Là-bas, il m'a ausculté et m'a demandé de lui expliquer ce qui n'allait pas. Comme à chaque fois qu'on me l'avait demandé, j'ai eu du mal à mettre des mots sur cette souffrance... Tout ce que je pouvais lui dire, c'est que : J'AVAIS UNE PUTAIN DE DOULEUR QUI NE VOULAIT PAS S'ARRÊTER ! Il nous fit patienter un peu et je pensais qu'il allait me donner un autre diagnostic... Mais vous savez ce qu'il nous a dit ! Rien, juste que c'était la tendinite qui provoquait cette douleur et avant de nous remballer chez nous, il m'a donné un anti-douleur... Oui, j'avais passé des heures aux urgences pour qu'au final, il ne m'apprenne rien de nouveau... Au moment où il m'avait tendu le médicament, j'ai cru qu'il se foutait de moi ? Ça ne pouvait être qu'une blague, non ?
"Waouw, si c'est ça l'utilité des urgences, on est tous sauvés et on ne risque rien!" Pensai-je, fixant le médicament, à la fois déroutée et dégoûtée par la situation.
On a quitté l'hôpital quelque peu dérouté et quand on est arrivé à la maison, ma mère nous attendait le visage marqué par la peur. On lui a expliqué les conclusions du docteur. Selon lui, j'allais bien et c'était juste la douleur due à la tendinite...
Cette nuit-là, malgré les médicaments qu'on m'avait donnés, je n'ai pas bien dormi. La semaine suivante fut dure... On essaya de faire passer ou du moins atténuer cette douleur par tous les moyens. Mon père m'avait même acheté une poche de gel, car il avait lu sur internet que le froid ou la chaleur pouvait avoir un certain effet. On commença par le froid, après avoir laissé la poche quelques heures dans le congélateur, je l'ai mis sur mon épaule. Le froid faisait du bien pendant une demi-heure, mais pas assez, car elle finissait par apparaître à nouveau. Le soir, on essaya en la chauffant dans le micro-onde et puis en l'appliquant sur mon bras. Le chaud agissait moins que le froid, je dirais une quinzaine de minutes et la douleur revenait encore... L'espoir de la voir disparaître pour toujours s'estompait de plus en plus... J'avais même développé une nouvelle manie ! Celle de me frotter le bras très, très fort et ainsi, je pensais moins à elle... Je m'étais même convaincu qu'en frottant de toutes mes forces, cette dernière diminuerait jusqu'à s'estomper... Mais, ce n'était qu'un mensonge que je me racontais à moi-même ! Pensez-vous, que si vous seriez dans cette situation, vous perdriez aussi votre bon sens de temps à autre ? Où étais-ce moi qui perdais la tête et qui devenait complètement folle ? Une citation de Nietzsche dit " Ce qui rend fou, ce n'est pas le doute, c'est la certitude.", ce qui décrivait parfaitement ma situation! Depuis maintenant des mois, je nageais en plein doute. Un doute, qui comme vous pouvez, vous en doutez, se transformait certaines fois en la certitude que ce que j'avais ne pouvait pas être une simple tendinite! Et cette certitude, mixée à la souffrance que j'endurais, me terrorisait terriblement... Après tout, je n'ai que 12 ans et même si j'étais heureuse de rentrer dans l'adolescence, je restais un enfant apeuré par ce qu'elle vivait...
Pour éviter de trop y penser, j'essayai le plus possible de rester occupé en étudiant, en travaillant pour les cours, en dessinant,etc. Mais, comme vous le savez probablement, ce mal ne voulait pas me quitter et il devait pour moi de plus en plus dure d'y faire face !
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Never Give Up : Une adolescence pas comme les autres
Fiksi RemajaSi il existait un bouton pour retourner dans le passé et le changer ? Pensez-vous que j'appuyerais dessus ? Ah, j'oubliais ! Vous ne savez pas ce qui m'est arrivée... Ça vous dirait d'embarquer dans mon histoire ? Celle d'une jeune ado qui ne rêvait...