39. Payer le prix fort

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Précédemment : Livie entraîne Elena jusqu'aux entrepôts de l'organisation pour prévenir Aaron d'une menace. Mais lorsqu'il les surpris, la haine l'envahît a l'égard de Livie et il ne souhaitait plus qu'une chose : sa mort.

⚠️ violence physique, violence morale

Livie

Mon coeur se stoppait net au moment où il plantait un coup de frein brusque pour stopper le véhicule.
Où pouvait-il bien m'amener ?
Autour de nous, il n'y avait rien. Seules quelques plantes arides et de la terre complètement sèche se trouvaient sous nos pieds.

Je le regardait fixement, en attendant la suite de son plan. Mon anxiété se faisait sentir, et je ne puis m'empêcher de triturer la bague qui ornait habituellement mon pouce.

- Descend. Me dit-il soudainement d'un ton meurtrier.

Je n'étais pas sure de comprendre. Avant d'effectuer tout mouvement, je me mis un instant à hésiter. Ma gorge se serra un peu plus.

- Disparaît Bordel ! Hurlait-il de nouveau.

Et je continuais de le dévisager, sans dire un seul mot. La panique qui m'oppressait tant ne cessait elle aussi de se faire ressentir.
Puis il descendit en premier du 4x4, en claquant la porte violemment sur son passage, il s'arrêtait à mon niveau.
Aaron ouvrait la portière passager, et me sorti de force du Range Rover.

Je tentais de me débattre, mais la pression qu'il exerçait sur mon épaule me faisait un mal de chien. Au moment où il relâchait la pression qui me broyait les muscles, c'est le sol qui vint brutalement m'accueillir.
Pendant que je tentais de redresser mon buste, j'aperçus l'imposant corps d'Aaron s'avancer vers moi.
Il réduisait minutieusement la distance qui nous séparait, mais je savais cette fois, que ça ne serait pas pour m'embrasser soigneusement.
D'instinct, je reculais difficilement sur les fesses à l'aide de mes quatre membres.

Mon dieu que je voulais m'enterrer dans le sol pour ne jamais devoir subir ce regard haineux et meurtrier. Et mon dieu que je regrette d'avoir tenté de sauver sa vie à présent. Parce que c'est de la mienne que j'allais douter.
Des sueurs froides me virent en même temps d'atroces scénarios que je m'imaginais.

- Qu'est ce que tu as en tête ? Demandais-je complète effrayée.

Je ne le reconnaissais plus. Je n'avais pas à faire à la personne que j'avais rencontré il y a bien de cela des mois. C'était une autre facette de lui que je connaissais pas, et que je n'avais certainement pas envie de découvrir.
Il y avait cette même aura autour de lui, que lorsqu'il m'a sauvé chez Horace. C'était tellement effrayant que mon pouls s'accélérait d'une traite. Il m'en donnait mal au coeur.

- Je vais te faire tellement souffrir commençait-il que tu vas regretter d'être venu au monde.

Dès lors qu'il eut terminé sa phrase, je vis sa main se lever, mais cette fois-ci il n'aurait aucune retenue. Il n'y avait aucun mur pour me protéger. J'allais officiellement connaître le goût de sa colère.

Je fermais les yeux et attendais que ses poings viennent brutalement percuter ma peau.
Je redoutais la sensation qu'il allait m'offrir. Il m'avait fait monté au septième ciel, maintenant il allait m'envoyer au fin fond des enfers.
Et la douleur fut si grande lorsque sa main s'abattu sur mon visage, que je ne puis retenir mes larmes.
Puis, il vint une seconde fois me frapper. Cette fois, c'est ma clavicule qui encaissait le choc.
Et il continuait encore et encore, il continuait tellement que ça me parut être une éternité.

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