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"- tu n'as rien fait de mal toi. C'est lui qui a nourri des penchants pour une très jeune fille et qui a tissé sa toile autour de toi. Toute cette période a son contact n'a été qu'un abus de sa part. Il a abusé de ta jeunesse, ta situation, ton inexpérience, de ton corps. Tu n'étais pas sa femme mais sa victime... Ce qui est étonnant, vu son profil, c'est que tu aies fait des études".
"- oh..  j'ai résolu le mystère... Mes parents avaient conditionné l'obtention de mon héritage à l'obtention de mon diplôme de médecine ou équivalent... Ou je devais attendre mes trente-cinq ans. Il a ponctionné mon héritage le soir même de la remise des diplômes... "
Vadim semble sonné.
"- il est encore plus pourri que je n'avais pu l'imaginer..."
Je me redresse et ses bras m'enveloppent.

Les semaines qui suivent se déroulent ainsi. Chaque jour nous nous promenons dans l'île, a la plage où je ramasse des coquillages,  en forêt, sur la falaise... Il m'entraîne également. Il m'aide à surmonter ma phobie de l'eau et j'arrive à rester dans le bassin sans me cramponner à lui. Il cuisine des plats absolument délicieux. Nous nous racontons des bribes de nos histoires respectives. Nous apprenons à nous connaître.
Chaque nuit, il m'enferme dans ses bras, m'embrasse et me cajole sous la couette. Ses baisers et caresses innocentes m'apaisent et m'aident à renouer avec mon corps et mes sensations. Les cauchemars sont devenus de moins en moins fréquents. Je pense que la proximité de son corps me rassure et me donne une impression de protection.

Ce matin, j'ai eu un petit cours d'escalade puis il m'a laissé méditer -faire la sieste- sur un tapis de gym pendant qu'il s'entraînait comme chaque jour. Nous avons mangé devant la baie vitrée. Le soleil était au rendez-vous mais Vadim a dit que la pluie viendrait bientôt. J'ai quand même insisté pour aller dans les bois.

Nous nous baladons depuis peu main dans la main quand je m'exclame:
"- Vadim! Regarde, des champignons ! Ils sont peut être comestibles ?"
"- non."
"- quoi?"
"- non. Si tu les manges tu vas être malade" s'amuse-t-il.  Je suis déçue... Moi qui me réjouissais à la perspective d'une bonne omelette...
Il enroule son bras autour de ma nuque.
Les gros nuages s'amoncellent de plus en plus au dessus de nos têtes. Et bien évidemment, ils finissent par craquer. Nous courrons depuis un moment quand je vois la cabane de profiler. Je la montre à Vadim qui m'entraîne au pas de course dans sa direction. Il ouvre la porte d'une poussée et me pousse à l'intérieur, avant de refermer le vieux battant.

Il fait très sombre dans la cabane mais a la lueur de son téléphone, il éclaire un bref instant le logis avant d'allumer la cheminée. Tout de suite, une lueur rougeâtre emplie la bicoque et la rend plus chaleureuse.
"- attendons que la pluie se calme un peu avant de rentrer"
"- je suis trempée!" Je retire mes chaussures et mes chaussettes et les place près du feu pour les sécher un peu. Vadim ôte son pull puis son t-shirt. Il est torse nu et je sens déjà une chaleur incongrue monter en moi. D'une voix nonchalante il me conseille de me débarrasser de mon pull également. Un bref instant, une hésitation traverse mon cerveau, puis, prenant mon courage à deux mains, je le fais passer par dessus ma tête. Vadim se fige en découvrant mon soutien gorge. Il détourne le regard et s'installe sur le banc rustique qui borde l'âtre.
"- tu devrais retirer tes chaussures Vadim..''
Il me jette un coup d'oeil et sourit d'un air mutin. il retire ses chaussures et ses chaussettes, puis son pantalon suit.
"- Mia... Tu devrais retirer ton pantalon. Tu vas attraper froid..."
Je me mords levre, puis je prend la décision d'aller au bout de ce que j'ai entrepris et retire mon jean. Je suis debout entre les jambes de Vadim, admiratif. Il passe un bras autour de mes cuisses et sa main se pose à l'arrière, juste sous ma fesse.
"- tu es sûre?" Demande-t-il, la voix rauque.
"- ma culotte est mouillée Vadim..."
"- il faudrait la retirer aussi alors..." Répond-il, les yeux toujours accrochés aux miens. Mais au lieu de la retirer, il me fait assoir à califourchon sur ses cuisses. Ses mains frottent mon corps, et atteignent enfin mon soutien-gorge.

Série : L'otage. Tome 1. sauver MiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant