Soudain son corps prit feu
Sa chair nourrissant les flammes
Elles lui creusèrent les yeux
Au nom du brasier insatiablePuis de sa bouche de flammes s'envolaient
Des mots plus ardant plus brûlants même
Que le feu. Et alors que son âme s'échappait
Son corps psalmodiait la vérité nue et blêmeUne odeurs d'os fumés se dégageaient de sa carcasse
Un encens sale, seul sacrifice comme passage
Comme ouverture, vers un futur qui fracasse
Le préconçu ainsi sans doute que la sage barrière des âgesSur ses restes les flammes s'enroulèrent alors
Une légère tornade entraîna son nouveau corps
Où les tendons fondus servaient de mastic
Aux os calcinés, conservés de façon bien cyniqueVoici que naquit l'aveugle au corps de flammes
Une carcasse enflammée contenue dans une âme
Diseur de vérité connaissant chaque trame
Passé, présent futur tombe sous son charmePeuple de tout temps, de tout lieu est ici
L'avènement du grand Dieu Messie