Chapitre 3

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   Trois jours après la bonne soirée du Renovèlament de la nature entre amis, Danny prit Logan pour rendre visite à ses parents à Liberty, mais les filles restèrent à Boréale City, car Cara avait des rendez-vous médicaux. Contrairement à l'habituel, leur nouvelle année se fête le premier mars. Comme le nom de leur fête l'explique, ils fêtent davantage la fin de l'hiver et la renaissance de la nature. Deux jours passèrent, une tempête violente se prépare, Quinn n'était pas à l'aise d'être seule dans la maison surtout quand il allait y avoir une tempête. Dans la minute, elle reçut l'appel de Danny.

   — Allô mon cœur ?

   — Allô mon amour, tout va bien ?

   — Pour l'instant, ça va, et vous ?

   — Ça peut aller, oui.

   — Vous rentrez quant à la maison ?

   — C'est à ce sujet que je t'appelle, à cause de la tempête, les avions pour Boréale City sont cloués au sol. Je te promets que quand cela sera passé, on prendra le prochain.

   — J'ai peur Danny...

   — Je sais mon amour. Appelle la voisine pour qu'elle vienne te tenir compagnie. Je serais plus rassuré... Que... Tu... Ne... Ois... Pas... Seule... Av... Cara...

   — Danny, je ne t'entends pas très bien.

   — Qu... inn ?

   — Danny ?

   — Ché... rie ? Bip. Bip. Bip.

   — Danny ? Allô ? Tu m'entends ? Allô ? Non, ce n'est pas vrai, putain de merde.

   Puis plus rien, plus de courant, juste un bruit de tonnerre. Cara se met à pleurer, Quinn la prend dans ses bras et essaie de la calmer, mais elle est elle-même pas rassurée. Ce n'est pas qu'à cause de la tempête, quelque chose d'autre lui fait peur, mais quoi ? Quinn respire un bon coup, positionna sa fille contre son cœur et chanta une berceuse. Quelques minutes après, Cara se mit à dormir dans ses bras, puis elle la pose dans son transat auprès d'elle pour se rassurer malgré tout.

   Au début, tout se passait bien. Soudain, elle entendit des pas qui frôlèrent le sol. Elle n'est pas seule dans la maison. Quinn prit un couteau de cuisine et s'avança vers les pas. La jeune mère s'approcha doucement dans le couloir en tremblant. Juste derrière elle, il y a une ombre noire sans visage avec des yeux jaunes persans qui la regarde. Cette ombre, elle la connaissait. Elle avait tenté de la tuer un soir quand elle était en début de grossesse. Elle est trempée et folle de rage de la voir toujours en vie. Quinn se retourna et l'ombre lui sauta dessus, prit son couteau et essaya de lui planter dans le corps ! Quinn se débat de toutes ses forces et réussit à la désarmer, mais l'ombre lui blessa le bras. À son tour, elle prit l'arme et lui planta dans la jambe. L'ombre hurla de douleur, puis Quinn se sauva vers la porte, mais l'ombre l'enferma dedans tout en prenant les clés. La jeune mère s'aperçut qu'elle a failli partir sans sa fille. Avec l'adrénaline, elle retourna pour la chercher sans rien pour se défendre, néanmoins l'ombre l'attendait avec un revolver à la main et cria avec une voix robotisée :

   — Tu crois que tu peux t'enfuir ? Ça ne sert à RIEN surtout quand je suis dans les PARAGES ! Toutes mes VICTIMES, n'ont JAMAIS réussi à s'en sortir, VIVANTES ! Tiens ? DING DONG ! Ta fin est PROCHE ! AHAHAH !

   L'ombre la chercha et se rapprocha doucement de l'endroit où dort Cara. Quinn surgis sur elle en criant :

   — NE TOUCHE PAS À MA FILLE !

   La jeune mère l'attrapa, elles traversèrent ensemble la fenêtre de la véranda, essayant de désarmer son adversaire. Durant la bataille, l'ombre réussit à faire basculer Quinn de la barrière et tomba du second étage par terre. Cara se réveilla brusquement en pleurant, elle avait senti la chute de sa mère. L'ombre savoura sa victoire, vérifia si elle est bien morte et va un peu plus tard vers Cara. Elle se retrouva plantée devant la petite, celle-ci la regarde avec frayeur. L'ombre diabolique lui lance un sourire carnassier et lui dit :

   — Ma pauvre petite. Ta maman est partie pour toujours et t'a laissé toute seule sans défense, elle rit. Je dois continuer à savourer ma victoire. Tu sais, depuis que mon mari m'a quitté, j'étais triste et je pensais que je tournerais la page. Pourtant, lorsque j'ai su qu'il était avec une femme plus jeune que moi, enceinte de lui et qu'en plus, il a accepté qu'elle garde l'enfant, j'étais folle ! De plus, il n'a jamais voulu d'enfant avec moi ! Il a tout fait pour que j'avorte ou que je l'abandonne ! Un soir, je suis allée le voir pour parler simplement. Mais, cette petite TRAÎNÉE était présente et faisait uniquement se moquer de MOI. En effet, la colère est venue et je l'ai tué, et même mon ex-mari, elle mit un petit moment de silence. Tu sais ce que j'ai ressenti à ce moment-là ? Ni de la peur ni de regret. Non ! De l'apaisement et de la joie, de savoir que je les ai tués de mes propres mains. Depuis, j'observe les jeunes femmes qui forment avec leurs hommes le fruit de leur amour. C'est bien moi qui les ai tués toutes ces personnes depuis un an. Ahahah ! Déjà ! Le temps passe tellement vite quand on s'amuse ! Rien ne pouvait m'arrêter lorsqu'un jour, j'ai essayé de tuer ta mère avant que tu ne naisses, j'ai raté, mais ce soir, je peux dire que j'ai réussi. Cependant, j'exécutais tout ce qui était présent à la scène. Maintenant, tu vas rejoindre celle qui t'a mise au monde, l'ombre lui pointe son arme entre les yeux. Ne t'inquiète pas mon petit ange, tu ne vas rien sentir du tout. Ding dong ! Ta fin est proche à toi aussi.

   Elle allait appuyer sur la détente, mais Quinn surgit, sûr, elle. Elle n'est pas morte ! La jeune mère réussit à baisser son arme, pourtant rien n'y fait, l'ombre a tiré. Puis, elles tombèrent par terre, la jeune mère saisit l'arme et appuya une première fois, une seconde fois, rien ne sort. L'ombre se leva en rigolant, Quinn terrifiée, appuie encore une fois et PAN, en pleine trachée. Son adversaire tombe dans son sang, Quinn lui dit :

   — Comment peux-tu vivre avec toutes ces horreurs que tu as infligées ? Comment arrives-tu à te regarder en face ? Par ta faute, je n'arrive plus à avoir une vie normale... Je ne dors plus, je crie à chaque bruit, les personnes me regardent et me jugent, n'importe où je suis, je ne me sens pas en sécurité... Tu pensais que je n'allais pas survivre et que je serais incapable de tirer ? Pour ta gouverne, moi non plus, mais je l'ai fait... C'est pour anéantir toute cette frayeur que tu m'as infligée pendant des mois et d'avoir essayé de me tuer pour la deuxième fois... Tu m'as enlevé une part de mon âme... Je ne souhaite pas ta mort, je veux que tu paies tous tes crimes odieux. Ce soir, j'ai ainsi vengé, toutes ces femmes qui n'avaient rien fait et qui ne méritaient pas la mort. Comme moi.

   L'ombre ne respirait plus. Cara était toujours sur le transat, couverte de sang, la psychopathe lui a tiré en plein torse. De plus, elle ne respirait presque pas, Quinn en larme la prit dans ses bras, Cara la regarda, lui fit un sourire pour lui montrer qu'elle l'aime avant son dernier souffle. Quinn était effondrée, elle lui posa le masque d'oxygène, mais... ça ne marcha pas. Elle fait donc des massages cardiaques, mais Cara ne revenait pas à elle. Alors, elle répéta :

   — Tout va s'arranger mon petit cœur, reviens vers moi. Allez, reviens ! Fais-moi plaisir ! Reviens !

   Quinn ne voulait absolument pas laisser sa fille partir. L'ambulance ainsi que la police arrivèrent sur place, ils ont été appelés par les voisins qui avaient entendu des coups de feu. La mère et la fille sont emmenées aux urgences quant à l'ombre noire, elle a disparu sans aucune trace.   

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