Chapitre 5

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   En vérité, je vais aussi vous parler d'une autre petite fille avec sa famille... Je suis désolée d'avoir oublié de préciser que j'allais aborder de deux familles et non d'une seule. Alors, cette petite était comme Cara, petite, fine, blonde, aux yeux inconnus, qui se trouve dans un autre monde, "un monde sans magie" qui s'appelle Reiumssa. Plus précisément dans un Royaume qui s'appelle : "Le Royaume du Larzac" où ces habitants vivent comme au 19ᵉ siècle. Ce Royaume était gouverné par un Roi et une Reine aimés de tous.

   Le château sous lequel ils vivent dans son ensemble est de six-mille mètres carrés, répartis sur quatre étages, avec des tours qui vont jusqu'à quatre-vingts mètres de hauteur. La façade est de couleur blanche, cela leur permet d'avoir une température respirable pendant les grosses chaleurs d'été et de se fondre dans le paysage durant l'hiver. Les toits pointus sont de couleur bleu foncé comme la nuit.

   Il se trouve dans un paysage naturel et somptueux vraiment à couper le souffle. Tout autour, il y a des montagnes, des forêts, des rochers ruiniformes; de la verdure plus exactement, des chênes, des sapins, des buis, des orchidées sauvages, des violettes, des cheveux d'ange, des genévriers et bien plus encore, mais ainsi que la fleur symbolique du Royaume, la Cardabelle. Cette plante était autrefois une arme très dangereuse. La personne qui buvait son infusion, était immobilisée pendant trente minutes et en consommant davantage, elle peut amener la mort. Elle pouvait aussi permettre de protéger les œufs des créatures légendaires, les dragons qui jadis, d'après la légende, vivaient sur le Royaume. Dans le paysage, il y a aussi un petit lac à droite du château, et derrière celui-ci une ribambelle de lacs qui vont jusqu'à la mer en ligne droite, chacun reliés par une cascade. Ainsi, un autre lac quillé dans la montagne qui surplombe le Royaume qui sort quand il veut, parfois tous les ans ou tous les vingt ans et bien sûr, le village du peuple dans la plaine.

   Pendant un certain moment, le Roi et la Reine se sont sentis très seuls et l'idée de fondre une famille allait changer leur vie. En même temps, de vivre dans un château avec deux-cents pièces, dont le hall d'entrée, la salle du trône, la salle à manger; les chambres, la chapelle, le grand salon, le bureau du Roi, la cuisine, les cours intérieures et inférieures, etc. Même en ayant une trentaine d'employés, ils avaient énormément de place. Ils ont hérité de deux filles à trois ans d'intervalles. La dernière, s'appelle Loélia, elle était âgée de quatre ans et demi, et déjà à son âge, elle faisait baver tous les adultes, surtout à sa gouvernante Gwendolyn. Loélia passa son temps à s'amuser et à faire des bêtises tout en attendant que sa sœur se réveille. Où ai-je la tête ? J'ai oublié de préciser que sa sœur est dans un sommeil profond, dans sept jours, ça va faire bientôt huit ans qu'elle dort. Pas besoin du baiser du Prince charmant pour la réveiller, nous ne sommes pas dans un conte de fées. Cette petite est la Princesse Rosalina, elle ressemble à Cara. Tiens, nous voyons une petite fille blonde vénitienne, aux yeux bleus, avec des taches de rousseur au-dessus des joues dans cet arbre. Mais c'est Loélia. Que fait-elle ? Ah, ça y est, j'ai compris, elle évite le jeune Prince Victor de Tarasca. La jeune Princesse le déteste, elle dit qu'il était laid et nie charmant. Il se moqua souvent d'elle, elle l'insulta souvent de choux-fleurs, de betterave, de tous les noms de légumes qu'un enfant a horreur de manger et dit qu'il sent le chou écrasé. Sacrée Loélia. Elle est très pensive dans cet arbre. Elle aimerait tellement être un papillon, personne ne jugerait sa vie, elle aurait des milliers de frères et sœurs avec qui elle pourrait s'amuser en état de chenille. Puis devenir un papillon du jour au lendemain et de partir où elle veut sans que personne lui dise ce qu'elle doit faire. Elle revint à la raison quand Victor hurla son prénom. Il était juste en dessous d'elle, il tournait autour comme un chien. Pour Loélia, il lui faisait penser à Gourmande, la chienne de sa nourrice et trouva qu'ils avaient étrangement un air de famille.

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