Chapitre 10

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   — T'amou (1) = Je t'aime Gwendolyn ! dit Loélia en se jetant dans ses bras.

   — Moi aussi mon petit ange ! dit-elle en la serrant plus fort.

   — Mais... commença Loélia en se détachant d'elle, tu es triste ?

   — Tu sais Loélia, cela fait quatre ans que ça, c'est passé. Maintenant, j'ai une nouvelle famille.

   — Mais... Ta gouvernante ne te manque pas ?

   — Si. Mais, laissons le passé derrière soi.

   — Moi, tu vois, je ne pourrais pas. Si tu venais à mourir, tu me manquerais beaucoup, et je pleurerais tous les jours.

   — Oh, mon petit ange, viens là !, lui dit-elle, en lui ouvrant ses bras. Bien, dit-elle après plusieurs minutes de câlin. Et, si on allait voir tes parents ?

   — Mais il y a grand-mère... dit la Princesse, inquiète en repensant à la ceinture.

   — Ne t'inquiète pas. Je suis sûr que ta mère a fait le nécessaire. dit Gwendolyn en lui faisant un clin d'œil.

   — Qu'est-ce que tu veux dire ?

   — Que ta mère est une Reine avec un bon caractère. Allez, viens ! Loélia quitta sa sœur avec grand regret en lui serrant fort la main pour qu'elle soit avec elle quoi qu'il arrive. Gwendolyn lui prit doucement la main et l'amena dans le couloir. La première chose qu'elles entendirent, ce fut la voix énervée de Romy.

   — Vous êtes horrible et vous le resterez ! Vous êtes un monstre !! Vous entendez ?! Un monstre ! Oh et toi cesse de la défendre !

   — Romy, s'il te plaît !

   — Tu n'es qu'un pleutre face à ta mère ! Mais, moi, je ne la laisserai jamais faire ! Jamais ! Elles descendirent l'escalier central, et elles découvrirent Romy folle de rage, écumant devant la Reine Mère qui ne se démontait pas avec Walter complètement abattu. Dites-lui ce que vous avez fait ! Avouez-le !

   — Mais enfin, elle est folle ! Je n'ai rien fait d'horrible à ta fille mon fils ! Crois-moi ! Je suis ta mère !

   — Et moi ta femme !!

   — Romy, je sais que tu as des différends avec ma mère, mais ce n'est pas une raison pour...

   — Vous êtes une lâche !! Vous entendez ! Une lâche ! Vous n'assumez même pas vos actes ! Elle a fouetté notre fille ! Quatre fois !

   — Comment ?

   — Ah, ça vous en bouche un coin ?! Elle l'a traumatisée ! Va la voir si tu ne me crois pas !

   — Elle est ici votre majesté, signala Monsieur Lanta qui avait été le seul à les remarquer. La Reine Mère regarda les deux arrivantes horrifiées, voyant le témoin qui pouvait confirmer les dires de Romy.

   — Ma Princesse, dis-moi la vérité, dit Walter en regardant sa fille avec tristesse. Avec une certaine gêne, Loélia montrait à tout le monde ses flancs endoloris. Comment ai-je pu douter de ma femme ? soupira Walter en se passant une main sur le visage. Sa mère dans sa panique agita ses mains en signe d'innocence.

   — Ce n'est pas moi mon fils ! Je te le jure ! Cette petite peste ressemble à mère ! C'est une menteuse. Ce jour-là, Loélia eut une de ses plus grandes satisfactions. Dans le plus grand étonnement général, sa mère leva sa main, en prenant beaucoup d'élan, et gifla la tête de sa grand-mère qui vira à 360 degrés (expression d'Ethan). Il se fit un grand silence. Walter pour une fois ne broncha pas et regarda avec dégoût sa mère.

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