Chapitre 9

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   Dans une région reculée où tous hommes raisonnables ne se seraient pas aventurés au risque d'affronter un climat capricieux. Ce Royaume était gouverné par un Prince qui venait à être de plus en plus vieux. Il était ri de tout le monde de tarder à se marier. Son père, qui voulait avoir de la descendance pour son trône, décida de le marier le plus vite possible. Puisque son fils n'arrivait pas à trouver sa future Reine, c'est lui qui s'en chargerait. Il avait un ami, un vieux comte, père de dix enfants qui cherchait à marier sa cadette qui, trop discrète, ne trouvait pas non plus de mari. Le Prince fut immédiatement fou amoureux d'elle, ce qui fut un plus pour ces deux vieux pères qui voulaient en finir avec leurs affaires. Quant à la Princesse, elle n'avait pas trop le choix. Comme l'avis des femmes portait peu dans les conversations des hommes.

   Ils furent donc vite mariés. Mais, le bébé ne vint pas sur le champ. Ce qui fit encore polémique dans le Royaume. Le Prince n'en voulait pas à la Princesse, aveuglé par son amour. Puisqu'à l'époque, les hommes pouvaient martyriser leurs femmes. La Princesse s'ennuyait. Venant de la ville, la campagne fut un calvaire pour elle, ce qui n'arrangeait pas son amour. Seuls les bals lui permettaient de s'échapper de ce monde rustre. Pour trouver l'amitié, mais également des connaissances qui en fait l'emmènent à l'adultère. Elle rencontra alors un vieil ami d'enfance, qui lui déclara sa flamme à l'ombre des arbres dans le parc. D'abord, elle refusa obstinément. Parce qu'elle n'avait pas le droit. Mais, il lui envoya des lettres toutes les semaines en disant combien il l'aimait, et qu'il désirait plus que tout qu'elle vive à ses côtés. Elle céda, et ils se virent en cachette quotidiennement. Néanmoins, elle apprit qu'elle était enceinte du Prince. Elle fut folle de douleur. Elle l'avoua à son amant. Il arrêta immédiatement leur relation. Longtemps, il ne lui donna plus de nouvelles. Le bébé naquit, et ce fut une petite fille pour le plus grand bonheur de son papa.

   Puis un jour, une lettre arriva. La lettre dont Gwendolyn parlait au chapitre d'avant. Cette fameuse lettre qui fit basculer la vie de tout le château et qui le plongea dans une terreur noire. Quand la lettre arriva, la Princesse venait enfin d'accepter la présence de son bébé. Au début, elle le haïssait. Puisque c'était à cause de lui qu'elle avait perdu son amant. Puis, grâce à la gouvernante, elle commença à le supporter. Et, comme c'était une petite fille, elle pouvait jouer un peu avec elle. De plus, son amant ne donnait aucun signe de vie. Elle allait donc enfin accepter son rôle de mère, et peut-être de Reine.

   C'était une journée de printemps, où les oiseaux chantaient, les fleurs étaient à leur apothéose. Une journée idéale pour jouer dehors. Elles étaient toutes les trois dans le jardin, à jouer avec la poupée que la Princesse avait offerte à sa fille. Sa première poupée. La gouvernante tricotait sur une chaise, pendant que la Princesse lisait sur la pelouse tout en surveillant sa fille. Ce moment, la petite fille s'en souviendra toujours. Sa mère était joyeuse, elle souriait enfin, elle avait accepté sa maternité. Sa robe rose reflétait encore plus cette joie.

   La gouvernante, elle aussi, sentait que l'air avait changé. Elle aussi souriait de toutes ses dents. Elles étaient bien toutes les trois. La petite fille aurait voulu figer cet instant. Cependant, ce fut de courte durée. Le messager du Roi arriva en courant dans le jardin en disant que la Princesse avait reçu une lettre. Cette lettre. D'abord, la Princesse prit la lettre de manière récessive. Puis, au fur et à mesure qu'elle lisait, ses yeux s'agrandissaient d'une joie intense. Plus intense que la joie d'être avec sa fille. Elle se leva en sursaut, renversant les jouets de sa fille au passage et partit sans demander son reste. Sa petite fille l'appela, mais la Princesse traça son chemin. La gouvernante sut que c'était une mauvaise nouvelle pour le château. Et, elle, ce fut eut raison. Le soir, la Princesse paraissait exciter. Elle tournait en rond, comme un lion en cage. Elle ignorait complètement sa fille. La jeune mère était revenue au point de départ. Le Prince était content. Jamais il n'avait vu sa femme aussi radieuse. Puis, avant de se coucher, la Princesse eut soudain un nouvel intérêt pour sa fille.

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