La disparition - Chapitre 8

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Pendant toute la soirée, Jisung et Minho étaient restés ensemble, collés sur ce petit tabouret. Le brun avait passé son temps non pas à peindre mais à montrer au jeune homme les différentes techniques et façon de dessiner et peindre. Minho n'était pas vraiment doué, mais au moins, il essayait. Les deux hommes avaient beaucoup rigolé face aux traits difformes et aux formes abstraites du brunet.

Jisung s'est ensuite couché dans les bras de sa peinture, un énorme sourire sur les lèvres, et une boule de chaleur agréable dans le cœur. Il n'avait jamais connu d'aussi grande satisfaction que maintenant, il était littéralement au paradis et il ne voulait pas le quitter. Pour une fois, ça vie le satisfaisait, tout allait pour le mieux.

Malheureusement, ça n'allait pas durer. Le matin, Jisung se mit dans la tête de faire la même chose que la veille. Il était prêt à mentir à nouveau à ses parents, même si Minho avait bien exprimé son désaccord quant à ses mensonges. Le brun s'était néanmoins levé comme s'il allait en cours, déjà pour parler à ses parents, et ensuite pour avoir le temps de peindre sa nouvelle œuvre.

– Encore une fois Sungie, ce n'est pas une bonne idée.

Minho était debout, entre le lit et le chevalet. Il regardait Jisung refaire le lit vite fait. Le brun se redressa et souffla. Il était un peu énervé que le jeune homme réagisse de la sorte, Jisung allait passer toute une journée rien qu'avec lui, et il n'était pas content.

– Et encore une fois, ce n'e...

– Toc toc ! Je peux entrer ?

Jisung vit volte-face pour apercevoir Jeongin, ouvrir la porte tranquillement, sans avoir eu de réponse positive. Il arborait un grand sourire, heureux de revoir son camarade et ami.

– Jeongin !

Le lycéen avait les yeux plus que grand ouverts. Il se retourna immédiatement là ou se tenait Minho il y a quelque seconde, un air apeuré maintenant sur son visage. Le brunet n'était pas là. Il avait disparu. Jisung zieuta toute sa chambre, mais rien. Il s'avança vers l'exact endroit ou il se tenait. Il n'y avait rien, aucune trace de lui, nulle part. Ses mains tremblaient alors qu'il levât la couette, regardant sous le lit. Son cœur palpitait alors qu'il ouvrait la porte de son dressing. Rien. Seulement des sweats à capuches, des t-shirts noirs et une collection de Converse.

– Ça va Jisung ?

Le noiraud avait demandé ça d'un air inquiet. Il voyait Jisung regarder partout autour de lui, une lueur perdue dans le regard.

– Est-ce que ça va ? Tu crois vraiment que ça peut aller ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Jeongin sursauta, surprit du ton sec et colérique de son ami. À voir sa tête, il avait vraiment l'air furieux.

– Je.. Je ne sais pas. Tu n'es pas venue hier en cours, et tu n'as pas répondu à mes messages. Je pensais... Que ça serait une bonne idée de venir...

–... Que ce serait une bonne idée de venir à l'improviste dans ma chambre !

Le noiraud paniqua, il avait la bouche ouverte, cherchant ses mots. Mais il n'arrivait pas à parler, effrayé par le regard noir du brun. Il n'avait jamais été aussi furieux, surtout envers son camarade, c'était une première pour l'élève studieux. Ses yeux s'embuèrent de larmes très vite. Jisung faisait les cent pas dans sa chambre, se tenant la tête entre les mains, ses doigts serrant ses cheveux.

– Les loulous, le bus va bientôt passer !

La voix de la mère de famille résonna dans le couloir, entrant par la porte ouverte. Le peintre serra les dents. Il n'allait pas aller en cours alors qu'il venait de perdre Minho. Il ne devait pas être bien loin. Il lui avait promis de rester avec lui, il ne lui aurait pas menti quand même ?

Paraphrénie || MinsungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant