10 : Quand tout s'écroule

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Je me levai et descendis déjeuner. Bizarrement, mamie Tsunade ne m'avait pas réveillé aujourd'hui. J'allai prendre mon chocolat chaud quand elle s'assit à côté de moi.

-Tu vas voir Neji aujourd'hui ? me demanda-t-elle.

Elle avait l'air assez tendue, ce qui m'inquiéta. Je bus une gorgée de ma boisson, me brulant la gorge au passage.

-Oui, cet après-midi, répondis-je.

-Tu ferais mieux d'y aller ce matin, d'accord ?

Je fronçai les sourcils mais acquiesçai. Je finis de manger, m'habillai et partis à l'hôpital. Arrivée là-bas, j'allai jusqu'à la chambre de mon petit-ami et ouvrit la porte.

C'était vide. Personne n'était dans le lit dont les draps étaient tirés. Les machines étaient arrêtées. Un silence de mort planait dans la chambre.

-Vous allez bien mademoiselle ? m'interrogea une infirmière qui passait dans le couloir.

Je me retournai lentement et eut un faux sourire. Tout cela ne me semblait pas réel. J'allais me réveiller dans mon lit, c'était sûr.

-Oui..., affirmai-je. C'est bien la chambre de Neji Hyûga ?

La femme prit une liste sur le chariot qu'elle poussait. Ses yeux parcoururent le papier quelques instants. Elle posa le document et releva la tête vers moi.

-Oui mais il se peut qu'on l'ai changé de chambre. Je ne travaille pas à cet étage habituellement, je n'en sais rien, désolée.

-Ce n'est pas grave, réussis-je à articuler.

La femme partit et je restai quelques instants immobile, le regard fixé sur le lit vide. J'aurais voulu croire qu'on l'avait changé de chambre pour n'importe quelle raison mais mes yeux se posèrent sur quelque chose qui confirma mes doutes.

Le bouquet que j'avais offert à Neji. Il était toujours là. Ses fleurs étaient entièrement fanées, alors que je les avais achetés à la boutique Yamanaka et qu'elles étaient censés tenir très longtemps. Mais ça n'avait plus d'importance à mes yeux.

Je m'approchai à pas lents des roses. Ma main droite les effleura. Quelques pétales tombèrent. Je les suivis du regard et vis qu'elles étaient tombées sur un bout de papier. Je le pris et commença à le lire.

A (T/P) Uchiha/Senju.

(T/P),

Je sais que ce que je vais dire est très clichée, mais je vais le dire quand même : si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus de ce monde.

Je suis désolé de t'avoir caché mon état, mais je ne voulais pas t'inquiéter. Tu culpabilisais déjà assez.

Tu vas sûrement t'en vouloir puisque les derniers mots que tu m'as dits étaient reproches, mais je ne t'en veux pas.

Mes derniers mots ont été ton nom. (T/P) Uchiha/Senju. Je ne te l'ai jamais dit mais tu as un nom magnifique.

Je sais que c'est dur de perdre un être cher. J'ai perdu mon père à mes quatre ans. Toi, tu as perdu tes parents à deux ans et ton meilleur ami il y a quelques mois. Je sais que ma mort va être dure à surmonter pour toi, mais je t'en supplie, continue de vivre. Ne souris pas si tu ne veux pas sourire, ne ris pas si tu ne veux pas rire. Pleure si tu veux pleurer, cris si tu veux crier. Mais sache qu'il y'aura toujours des gens qui s'inquiéteront pour toi. Et que je veillerai toujours sur toi depuis les étoiles.

Je t'aime, (T/P),

N. Hyûga

C'en était trop pour moi. Mes jambes lâchèrent et je me retrouvai par terre. Des larmes coulèrent sur mes joues avant de s'écraser contre le papier. Incapable de parler, je sortis mon téléphone et appela la dernière personne que j'avais appelé, Naruto.

-Salut ! s'exclama-t-il. Ça va ?

J'étouffai un sanglot. J'essayai de parler, de reprendre mon souffle mais ça me semblait impossible.

-T'es où ? me demanda-t-il en entendant mon sanglot.

-L'hô...hôpital..., articulai-je difficilement.

-J'appelle l'ermite pas net et on vient te chercher, d'accord ? Attend juste encore un peu.

Je ne répondis pas. Il raccrocha. Je restai encore quelques minutes comme ça quand la porte de la chambre s'ouvrit. L'ermite pas net me prit comme une princesse et m'amena jusqu'à sa voiture. Il me posa sur la banquette arrière, à côté de mon meilleur ami.

-J'ai appris...pour Neji..., murmura-t-il sombrement.

Je me jetai dans ses bras. Ma main gauche se resserra sur la lettre. Mes larmes redoublèrent. Je pus enfin reparler.

-Il est mort ! criai-je. Il m'avait promis de pas me laisser ! Il m'avait promis ! Il m'avait promis...

Je ne pus que murmurer la dernière phrase. Ma voix s'éteint. J'avais du mal à avaler la vérité. Mon p'tit renard me serra contre lui.

-Parfois, il y a des promesses qu'on ne peut pas tenir, chuchota-t-il. Mes parents m'avaient promis de rentrer vite, pourtant ça fait dix ans que je les attends...

-Naruto..., marmonnai-je.

-Faut tourner la page, continua-t-il. Si on reste trop longtemps sur la même chose, on finit par oublier tout le reste.

Mes sanglots s'arrêtèrent. Mon meilleur ami les essuya et me fit un sourire triste. Je le lui rendis.

Arrivée chez moi, mamie Tsunade se précipita pour me prendre dans ses bras. Elle essaya de me réconforter mais je me sentais vide.

Deux jours plus tard, c'était l'enterrement de Neji. J'avais mis une robe noire et un voile noire sur ma tête.

Au cimetière, il y avait tout le monde. Même ceux qui me pensaient coupable de la mort de Suigetsu. D'ailleurs, ils m'avaient pardonné. Je m'avançai en première, sachant que plus le temps passerait, moins je pourrais parler.

-Neji, commençai-je. Je ne t'en veux plus d'avoir voulu tout me cacher. Je comprend maintenant, mais une part de moi reste persuadée qu'on aurait pu trouver une solution. Enfin, bref. Tu le manques, tout comme maman, papa et Suigetsu me manquent. Mais je vais suivre tes conseils. Oui, vous me manquez mais je dois tourner la page sans vous oubliez. Tu resteras toujours dans mon cœur. Enfin, ce qu'il en reste puisque que tu me l'avais volé. Je t'aime.

Je posai délicatement un bouquet de roses, comme je l'avais fait il y a quelques jours. Ça me semblait si loin...

Toutes les personnes présentes firent un discours pour mon ancien petit-ami. Mais ceux qui retirent mon attention furent ceux de Kiba et Naruto.

-Hey, Neji ! s'écria-t-il, gêné. J't'en veux un peu, j'avoue...T'as abandonné (T/P) et quand je l'ai vu...C'était horrible. Le choc n'est pas un mot suffisamment puissant pour décrire son état. Elle était perdue. Délaissée. Je suis d'accord avec elle, tu n'aurais pas dû lui mentir. Je sais que je suis dur mais...

Il baissai la tête, comme pour cacher ses sanglots. Quand il releva la tête, il souriait sans se soucier des larmes qui barraient son visage.

-Tu restera toujours mon ami, finit-il. Adieu, Neji.

Kiba s'avança juste après lui. Ses yeux étaient fixés sur le sol. Il ne releva pas la tête quand il commença à parler.

-Comme tu le vois, je n'arrive pas à te regarder en face. Pourquoi ? J'étais au courant de tout. Je l'ai appris deux heures avant que tu t'en aille. Je n'ai rien dit. Oui, (T/P) me l'avait demandé. Mais j'me sens quand même coupable. Ça me ronge mais faut pas que j'perde la face. D'autres étaient encore plus attachés à toi. Faut qu'je continue de sourire pour eux.

Je ne sais pas ce qui a été le plus déchirant pour moi, leurs paroles ou quitter le cimetière. Je me sentais pris au piège dans une boucle de souffrance éternelle.

Bien sûr, je suis passée à autre chose. J'ai repris ma vie normalement, chez Kakashi à qui a emménagé à Konoha pour rester avec moi. Mais je n'ai jamais oublié mon Neji.

Mon nouveau lycée (Neji x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant