C'est bien ce qui semble être un coup de feu que nous avons entendu tout les deux. En plus des invités qui courent et hurlent dans tout les sens, nous sommes face à une fusillade.
Aymen en panique détruit l'entièreté de ses objets électroniques avant de prendre un fusil d'assaut dans son armoire. Une arme ? Bien qu'il soit dans une villa et qu'il soit dans son droit, j'en reste bouche bée. De plus, ce n'est pas un revolver ou quoi que ce soit. Et qui sont ces gens ? Sont-ils là pour lui ? À quoi est-il mêlé ? Aymen Benali, n'es-tu pas simplement un homme d'affaires ?
Face à cette scène et ses coups de feu retentissant dans la villa, j'en reste sonné. Comme si l'on m'avait bouché les oreilles. Le seul son que j'entends, sont les battements de mon cœur qui ne cesse d'ailleurs d'aller plus vite.
Brusquement Aymen me secoue afin de me réveiller. C'est à cet instant que mes esprits reviennent.
— Écoute ! C'est pas le moment de dormir Duc, faut que tu prenne ça et te casse !, hurle-t-il en posant une clé usb sur ma main et en la refermant.
— J'ai peur, Aymen...
— Ouss ! C'est pas le moment ! Casse-toi ! J'ai toujours promis de je te protéger quoi qu'il arrive, dit-il en faisant une bise sur ma tête. Faut pas qu'elle tombe entre leurs mains, prend la cagoule sur la table et sort !, termine-t-il en sortant.
— Aymen ! Nan ! C'est quoi cette clé USB !
Mon cœur bat beaucoup plus vite qu'il y a trente secondes. Malgré la peur au point de mouiller l'entièreté de mon pantalon, la mentalité que j'ai m'oblige à soutenir celui pour qui je considère comme mon grand frère. J'enfile donc cette cagoule en cherchant de fautes en comble la présence d'une arme, mais en vain.
Entendant du boucan dans le grand salon, je me précipite et m'assois sur une marche d'escalier matant la scène. J'aperçois Aymen à genoux face aux trois agresseurs cagoulés. D'où je me trouve, tremblant de peur, je n'ose plus bouger.
— Qu'est-ce qu'il fait chaud là-dedans, soupire un agresseur en enlevant sa cagoule, bah quoi ? Vous pouvez l'enlever de toute façon, il va mourir, s'adressant à ses collègues qui refusent d'enlever leurs cagoules.
— Il a raison Emilio, enlève ta cagoule, répond Aymen d'un sourire narquois.
— Maintenant que nous sommes là, tu sais très bien ce qu'on est venu faire ici, alors donne là-moi sans faire le mariole compris ?, dit-il en tendant sa main.
— Donner ? Mais de quoi tu parles, imbécile ? rit Aymen.
Se sentant provoqué par la réponse d'Aymen l'homme à visage découvert lui assène un coup de pistolet au nez qui le fait tomber à terre.
— Si tu me donnes cette clé USB, j'appelle le boss et le convainc de te laisser la vie sauve, tu me connais.
— Dis à ton boss qu'Aymen Benali lui chie à la gueule, fils de pute, répondit-il en riant super fort sans s'arrêter.
En perdant patience, l'homme à visage découvert vide son chargeur sur Aymen.
— Fouille-le et prend sa bague, on ne peut pas partir sans l'avoir entre nos mains, dit-il en rangeant son arme.
Voyant son corps ensanglanté au sol, me faisant pousser un cri d'étonnement qui me fait remarquer. Une personne à cagoule se met à pointer son arme sur moi, pris de panique, je fonce en retournant dans sa chambre.
Face à moi, un balcon donnant sur une hauteur de dix mètres. Sans trop vouloir me poser de question, j'ouvre la porte-fenêtre donnant sur le balcon puis passe à travers la barre d'appuis. Au moment de joindre le sol, mon col se fait brusquement attraper puis jeter en arrière d'une force que j'atterris sur une chaise en tombant. Cherchant une issue, je me dirige rapidement vers la porte, mais reçois un coup de pied qui me propulse contre l'armoire.
Nous sommes à présent deux dans cette pièce, deux hommes cagoulés, habillés tout en noir, refusant de montrer à quoi ils ressemblent. Le moment de la confrontation est imminent, face à lui, je mets ma garde, le cœur battant la chamade à mille a l'heure. Il fit semblant de vouloir m'assener un crochet droit, tombant dans sa feinte, je reçois un coup de coude gauche, enchaîner d'un coup de genou au ventre qui me coupe le souffle et me bascule au sol. Il est beaucoup trop fort, je ne fais pas le poids.
Allongée sur le dos, la main sur le ventre, les yeux à moitié fermé, mon agresseur se joint à moi, tentant de retirer ma cagoule, c'est avec mes ongles que je le griffe de toutes mes forces, touchant sa peau au niveau des yeux. Un cri époustouflant de sa part jusqu'à se rouler à terre, pendant que je cherche à retrouver ma respiration, je me lève peu à peu, apercevant mon agresseur à quatre pattes rétablie de la griffure, touchant son visage et vérifiant sa main. De sa poche arrière, il sort un couteau, instinctivement, je lui balance un coup de pied à la tête et ramasse son arme blanche.
Me dirigeant vers la porte, je reçois un chassé frontal au dos qui me propulse contre celle-ci, faisant semblant d'être atteint physiquement, mon agresseur s'approche puis en me retournant, je lui taille l'entièreté de son bras gauche. Il hurle une nouvelle fois et tombe à terre se vidant de son sang, je me dirige vers le balcon et saute immédiatement.
Arrivé à l'extérieur, j'enlève ma cagoule et court en boitant, entendant au loin le bruit des sirènes, je me rassure, mais poursuis mon chemin vers l'arrêt de bus. Celui-ci arrive à temps, peu importe la direction, je monte à bord et éclate en sanglot une fois assis.
@unpeusolitaire

VOUS LISEZ
𝕸𝖆𝖑𝖋𝖗𝖆𝖙. 💔
Детектив / ТриллерOusmane, jeune prometteur informaticien de 24ans. La dépression dès son jeune âge le touche suite à la perte de son être chère. Jouant contre-la-montre face à une dette qui le fera passer du côté obscur, les problèmes fusent lorsqu'il se trouve en p...