𝕸𝖆𝖑𝖋𝖗𝖆𝖙. 💔

6.

Arrivant à la maison le cœur battant à mille à l'heure. Je plonge sur mon lit en pleurant. L'entièreté de mon corps me fait si mal, notamment ma cheville. Le fait d'avoir sauté du balcon était une erreur, j'ai si mal.

Et cette clé USB ? Qui y'a-t-il à l'intérieur ? C'est donc ça qui a fait qu'Aymen n'est plus en vie à l'heure actuelle. Je n'arrive pas à y croire. Je l'enfonce au plus vite à l'intérieur de mon oreiller, sans plus.

Passant ma journée à pleurer sur mon grand lit, je donne rendez-vous à Salim. Descendant de chez moi, je le trouve mains dans les poches posées sur un minipoteau. Face à lui, je fonds en larmes et lui raconte entièrement ce qu'il s'est passé. Il m'a l'air étonné de la situation.

— C'est tellement grave ce que tu m'racontes, tu t'imagines ? T'aurais envoyé ta tante en psychiatrie.

— Il faut les retrouver, Salim, aide-moi.

— Bien sûr que j'vais t'aider, fais les choses intelligemment un peu, faut pas jouer au con.

Je n'arrive plus à marcher, cette chute a dû me briser quelques os. Je ne veux pas épuiser ma tante, je préfère me rendre chez Léna afin qu'elle me soigne. Elle faisait des études de médecine, mais a subitement arrêté, il n'y a pas longtemps, on ne sait pourquoi, mais c'est dommage. Me rendant devant sa porte en toquant, Salim préfère m'attendre dans la cage d'escalier. Ils ne s'entendent pas tous les deux vu qu'ils sont ex.

Elle m'ouvre et m'accueille, proposant même à Salim d'entrer qui lui refuse même de la regarder, il déçoit. Ces derniers temps, j'ai mal parlé à son sujet, mais Léna a un très bon cœur, ne pas abuser de sa gentillesse. Au quartier, lorsque tu parles de la blanche aux longs cheveux bruns, tu sais déjà de qui on parle. On est tous tombés sur son charme, j'avais 15 ans, c'est du passé et il ne faut pas le dire à Oumou...

❄️

Se précipitant de rentrer, avec l'aide de mon acolyte pour m'aider à marcher. Nous voyons au loin arriver Blaise et son petit groupe qui s'approche de moi. C'est à ce moment précis que je me remémore ce gros sac rempli de billet qui lui était destiné. Il fallait que ça arrive toute suite, maintenant, pas ça.

Nous nous saluons tout de même.

— Tu sais déjà pourquoi j'suis là, donc j'attends, dit-il en sortant son briquet.

— Attends, le poto vient d'avoir un accident grave, il peut à peine marcher, ça peut attendre un peu ton bail ? s'interroge Salim.

— Votre histoire de merde bien inventée m'intéresse pas, en plus c'est pas à toi que je kouma, donc técale, on en est où, Ouss ?

Ayant le sang assez chaud pour ne pas se laisser impressionner, Salim tient tête à Blaise, répétant la même phrase. Ne gérant pas la situation, tentant de les séparer avec ses potes de leurs tête-à-tête, un parvient à s'interposer et prend Blaise à part. Tout ce boucan inquiète les habitants du quartier, le silence fait apparition en ce vent épouvantable.

J'ai honte de moi, ne pouvant rien faire, épuiser par la situation. Blaise revient face à moi, afin de m'en toucher deux mots.

— On va faire comme les huissiers, j'vais aller chez toi et tu vas me passer ce que j'veux, et j'vais te laisser un jour de plus, et celui qui est pas content, j'lui baise sa mère, dit-il en partant avant de bousculer Salim de l'épaule.

Profitant de leur départ, je me rue sur Salim, afin de l'appeler à la raison. Est-il conscient de ses actes ? N'a-t-il pas peur des représailles ?