𝕸𝖆𝖑𝖋𝖗𝖆𝖙. 💔

8.

À ce jour, je n'avais pas été confronté au pire, j'ai grand besoin d'explications. Tout chamboule dans ma tête, est-ce un signe ? Ou une hallucination ? Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas atterri dans ce lycée par hasard. Non, mais cette fille qui est-elle bon sang, mon cœur bat à toute vitesse.

Ce n'est que quelques minutes plus tard que je m'aperçois que cette même fille blonde est dans la même classe que moi. Il me faut à tout prix un moyen d'entrer en contact avec elle, et ce n'est pas comme si j'avais zéro opportunité.

Bien évidemment, le nouveau que je suis me présente à toute la classe d'un bref récapitulatif de mon parcours scolaire en mentant un petit peu. Suite à ça, le professeur finit l'appel. Je retiens seulement le nom de Marla, celle qui porte la bague.

Pendant que le collègue à mes côtés m'interpelle d'un coup d'épaule :

— Elle est belle, hein ?, dit-il en d'un sourire narquois tout en se balançant.

— Qui ça ?, répondis-je surpris.

— Fais pas genre, en plus elle aime les renois, j'dis ça j'dis rien, mais t'auras de la concu parce que t'es pas le seul à avoir des vues sur elle dans la classe.

— Si tu parles de Marla, tu te tro...

— Waouw monsieur a déjà retenu son prénom, ça va vite, hein ?

— Émile, la chaise 140 euros !, hurla le prof de science.

Je n'ai même pas fait une heure de cours que je me retrouve déjà dans une situation embarrassante. Cet Émile n'a qu'à bien se tenir, je cherche simplement des réponses à cette putain de supercherie.

Puis les heures files, impossible de l'approcher afin qu'on ne me prenne pas pour un charognard dès le début de mon année. La classe est plutôt bon délire, je ne m'y attendais pas au vu de sa localisation, on m'intègre déjà dans leurs groupes snap. Ce n'est pas comme si j'avais zéro opportunité...

J'appelle Bernie, sans réponse de sa part. Un appel entrant de Nadir vient sauver, entre autres, ma raison de vouloir partir plutôt.  En répondant, il me fait savoir qu'il a besoin de moi cet après-midi. Je m'en veux tout de même de ne pas avoir posé plus de questions.

🪷

14:46 à bord de la moto de Nadir, Dieu seul sait comment il se l'est procuré. Bien évidemment, je la pilote au vu de son plâtre, heureusement qu'il me fait confiance. C'est une fois arrivés à destination que nous montons à l'arrière d'une Range Rover, un rideau nous sépare du conducteur. Ce n'est qu'à proximité de la presse française nommée Le Monde que j'installe mon capteur Wi-Fi au plus près de moi afin d'y déchiffrer le mot de passe.

Nadir et le conducteur semblent s'impatienter, bon sang qui m'a envoyé. Le but étant de se connecter à leur Wi-Fi privé, une fois cette étape franchie, mon PC aura accès à toute sorte d'information les concernant, c'est l'objectif.

— Impossible de se connecter, dis-je décontracté.

— T'es informaticien ou t'es quoi ? s'interroge Nadir.

— Il me faudra au plus tard deux jours pour déchiffrer le mot de passe.

« Plan B », dit le conducteur, on ne m'explique toujours pas pourquoi il y a un rideau qui nous sépare. En vérité, vaut mieux ne pas savoir, le son du haut-parleur activé, paraissant être en conversation téléphonique avec la police, les informant d'une fusillade. De la Nadir active son chronomètre depuis son téléphone, puis un silence s'installe.