<<La vie humaine>> Olave

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-Bon, aujourd'hui tu le fais. Aujourd'hui tu vas y arriver.

La jeune femme noua son bandeau et mis ses chaussures.
-Tu vas y arriver, tu vas juste vendre tes légumes. Allé Olave.
Elle paru peu sûr d'elle. La jeune femme sorti enfin de chez elle, un grand sac sur les épaules. Elle avait retiré la terre de son tablier blanc et était relativement présentable. Un oiseau se posa prêt d'elle.
-Qu'est ce que tu veux Taleb ?
Il avança, voletant et sifflotant.
-Tu veux m'accompagner en ville pour m'encourager? Sourit-elle.
Son ami prit son envole et planait haut dans le ciel. Elle rit.
-C'est gentil de veiller sur moi.
Il y avait au moins deux heures de marche jusqu'à la ville la plus proche. Le problème dans cette histoire, ce n'était pas le trajet. Elle était habituée à marcher beaucoup, et à travailler jusqu'à tard. Ce qui la gênait, c'était les gens. La grande blonde n'avait jamais eut besoin d'aller en ville. Elle faisait pousser ses légumes habitait prêt d'une cascade. Aucune raison d'aller voir "la vie humaine" comme elle disait. Alors pourquoi s'y aventurer? La raison était plus compliquée.
-Je dois juste vendre mes légumes. Juste les vendre. On a pas besoin de parler. Juste aller voir un vendeur, bonjour moi c'est Olave, je vens mes légumes. Ça devrait le faire.
Elle parlait à voix haute. Pourquoi? Elle savait qu'elle était seule. Personne ne vivait aussi loin de la ville. Personne, sauf elle bien évidemment. Cela faisait une heure qu'elle marchait. Elle décida de s'arrêter. Une étendue d'herbes hautes couvrait le chemin. Elle releva un peu sa robe blanche, et s'assit à même le sol.
-Pas le moment de se tâcher. Je dois être présentable pour la ville.
Alors quelle réfléchissait, l'herbe bougea. Elle n'y fit pas attention, et continua son monologue.
-Nan, mais je t'assure Olave, TOUT.VA.BIEN.
L'herbe derrière elle s'immobilisa. Son compagnon attéri quelques mètres plus loin sur une branche.
-Qui n'aime pas les légumes? Qui n'a as besoin de légumes? Lui dit-elle. Pioupiou toi même. J'ai pas l'air d'une débile comme ça ? Je suis pas trop moche?? J'ai trop envie de m'acheter des vêtements! Ma robe commence à être petite. Et plus avec le travail elle est tellement abîmée. Et un corset c'est beau non?
Qui conque passerait par là, la prendrait pour une folle. Ou du moins, le peu que l'ont pouvait voir de sa tête. Malgré son mètre soixante, assise, seul le sommet de son crâne était visible. Ses grands yeux verts reflétaient sa tristesse.
-Je vais pas y arriver, vaut mieux que je rentre.
L'herbe bougea encore une fois derrière elle. Elle souffla et ferma les yeux.
-Ma, je sais que tu me suis. T'es pas discrète.
Plus aucun bruit, plus de mouvements. La dénommée Ma c'était fondue dans le décor. Elle lança un regard à Taleb, plein d'ennui. Le piaf, comme elle l'appelait gentillement, ouvrit ses ailes et à ce moment là, elle entendit un léger bruissement.
-Ma, viens. Je ne vais pas m'énerver. Souffla-t-elle.
Taleb fendit le ciel. Il fit des cercles au dessus de l'intru. Au lieu de redescendre, il siffla alertant son maître.
-Comment ça elle peut plus bouger ? Tu déconnes?
Elle se leva, levant par la même occasion les yeux au ciel dans un geste d'agacement.
-Nan mais je te jure. On est pas aidés. Ma, qu'est ce que tu fabriques putain.
Se fraillant un chemin, elle tomba nez à nez avec son ami. Ou plutôt, nez à museau. Une panthère noire, et rouge s'était coincé la pâte dans des branches. Olave avait, avec l'accord de l'animal, teint ses oreilles en rouge avec su henné, la faisant ressembler à sa maîtresse. Elle ressemblait maintenant à un pauvre chat, coincée dans une pelote de laine.
-Ma. Franchement.
Taleb atteri sur sa tête et lui piqua gentillement le crâne. L'animal rugit, ne pouvant pas se défendre. Olave les regarda, toujours autant agacée.
-C'est bon? On peut se dépêcher? Vous ne voulez pas que j'aille en ville c'est ça ??
Ses amis stopèrent leur embrouille un instant, attendant qu'elle libére la bête. Elle s'approcha, et à son touché, reçu une petite léchouille.
-Ma, tu sais que je ne veux pas que tu quittes la maison. Tu es trop jeune. Et si je ne t'avais pas vu? Tu serais restée bloquée la ?
Elle baissa les oreilles, lui demandant pardon. Sa pâte était un peu endolori, mais elle pourrait marcher. Olave la fit grimper dans son sac.
-Si on te demande tu es un chat. Miaou. Pas une panthère. Et ne manges pas mes légumes !!
La joyeuse troupe reprit son chemin. Les abords de la ville étaient constitués de fermes et de ruines. Rien qui intéressait la jeune femme. Ce qu'elle voulait, c'était un magasin, pas n'importe quel magasin.
-On y est presque, chuchota-t-elle en regardant Taleb voler. Plus elle se rapprochait, plus elle entendait de bruit. Ma gigotait dans son dos. Elle perdit l'équilibre et tomba en avant. Le contenu du sac se déversa par terre, dont l'animal qui roula sur le dos. On lui tendit la main. Un homme, l'air assez vieux, voulait l'aider.
-Tout va bien jeune homme?
Elle releva la tête, l'air triste et pris sa main. La force de cette poigne la surpris. Il la regarda mieux et s'excusa. Ma grogna.
-Excuse moi ma grande. Je ne vois pas très bien.
Elle se dépêcha de ramasser ses affaires.
-Ce n'est, elle déglutit difficilement, pas grave. Merci pour l'aide. Vous savez où est la place du marché ?
-Tu n'es pas d'ici?
-Nan je viens d'en dehors de la ville.
-Ah! Tu es de la ferme peut être. Je vais te conduire.
En le décrivant mieux, elle se dit que cela devait être un nain. Olave rit un instant. <<Je fais le double de sa taille, il fait le double de ma force>>
Ma les suivit, se cachant dès qu'elle pouvait derrière ce qu'elle pouvait.
-Et ça c'est quoi? Dit-il en la remarquant.
-Ma.. une chatte.
-Ah! Et elle s'appelle comment? Dit-il perplexe.
-Ma. Malerme.
-Drôle de nom. Et toi? C'est rare de voir une humaine.
-Olave.
Il leur fallu quelques minutes pour arriver devant une échoppe. Un elfe vendait tout un tas d'objet.
-Bonjour! Je peux vous aider?
-Je..
Elle rougit. Le monde, la foule, le bruit, les regards quand elle passait. Olave était mal à l'aise. Son angoisse se fit sentir. L'homme à ses côtés parla.
-Elle vient vendre des légumes.
Elle se fit regarder des pieds à la tête.
-Tu n'es pas d'ici non? Tu me dis quelque chose.
-Im, impossible. Je ne viens jamais en ville. Bagaya-t-elle.
-Mais si! Tu es l'ermite qui vit hors de la ville! Lui sourit-il.
-Heu, oui c'est ça.
Elle baissa la tête. La surprise se lut sur son visage quand elle remarqua que sa robe était couverte de saletés. Elle l'épousseta en vitesse.
-Qu'est ce que tu as comme légumes?
-Des carottes, des tomates.
-A cette saison?? Tu en as de la chance!
-Oui. Je les fais pousser moi même.
Après une vingtaine de minutes, elle reparti avec de l'or, souriante.
-Je peux m'acheter des robes!! Youpi!
Elle se rendit dans un magasin, et acheta un corset, un poncho, et une robe en dentelle. Elle se regarda dans le miroir un grand sourire se dessinant. Elle paya, dépensant tout son argent.
-Et bien, tu n'es venu ici que pour ça ?
Devant la boutique, le nain l'attendait. Il rit de la naïveté de la jeune femme. Ma, le poil hérissé, se posta devant elle.
-Ben oui. Pourquoi venir en ville sinon?
-Je vois je vois. Je me demande Olave, comment fais tu pousser des tomates à cette saison?
Elle s'assit sur un banc en pierre. Taleb, n'avait cessé de faire des cercles au dessus de la boutique. Elle tendit son bras, et le rapace s'y accrocha.
-Je crois que je comprends. Tu es druide non?
-Exact. Je suis druidesse.
-Et bien, j'espère te revoir bientôt ma petite. Lui sourit-il avant de partir.
Une fois assuré qu'il était loin, elle dit avec dégoût.
-Pas moi, il s'est regardé? Nan mais sérieusement.
Avant de partir, elle passa devant les fermes, s'y attardant. Tout était dur à faire pousser sur ces terres. Elle claqua des doigts, et fit des tomates grandirent. Les habitants alentours l'observèrent, reconnaissant. Elle parti plus vite, et une fois rentrée se jeta sur son lit. Taleb et Ma se couchèrent eux aussi. Il faisait nuit noir quand ils étaient rentrés. Elle défit son corset et se déshabilla restant en pagne. Elle plia son bandeau le rouge aux joues.

-J'ai réussi, j'ai été voir des gens. J'ai été en ville.
Elle s'allongea, ferma les yeux et chuchota
<<Bientôt je l'aurais ma potion, bientôt>>

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