PDV Anastasia
Je hurlais dans mon sommeil, mais je me répétais, ce n'est qu'un cauchemar, un simple cauchemar. Alors je parvenais à ouvrir mes yeux et me réveiller. Il était hors de question que je me rendorme, pour refaire ce genre de cauchemar. Je restais un instant assise sur mon lit, le souffle coupé puis je me décidais à aller courir sur la plage, ça me détendra ! Je faisais ça tous les matins, assez discrètement pour que personne ne me remarque. Je détestais toutes ces questions qu'on me posait surtout quand cela me concernait moi et mon passé. Je m'habillais, rapidement, pris mes écouteurs, et je sortis de la maison silencieusement. Arrivée dans le jardin, je commençais à trottiner, puis prise d'adrénaline, je me mis à sprinter. J'avais limite les larmes aux yeux, le soleil se levait à peine et moi je courrais comme une folle. Je m'arrêtais, soudainement, quand je vis une silhouette. Elle était appuyée sur ses coudes, ses cheveux étaient mis dans un chignon, ses jambes recouvertes de sable, et des lunettes recouvraient son nez (voir image). Et pourtant, je n'eus pas de mal à reconnaître mon amie: Camille. Je réfléchissais, elle était captivée par le soleil, qui se levait, elle ne m'avait pas encore vu, si je partais elle ne me verrait sûrement pas. D'ailleurs, elle n'était pas censée être malade ? Je m'en souvenais, c'était Lounis qui me l'avait dit. Je ne l'avais pas cru, il ne voulait peut être pas que je la vois, pour se la garder juste pour lui. Je secouais la tête, j'allais repartir mais il était trop tard. Camille cria:
''-Ana' ! Ça va ?''
Je regardais dans sa direction, elle était tournée vers moi, avec un grand sourire dessiné sur les lèvres. Je laissais tomber et je m'asseyais à ses côtés. Je répondis à sa question:
''-Oui, oui. Et toi ? Tu n'étais pas malade ?''
Je souriais intérieurement, si c'était un mensonge fait par son petit copain 'parfait' elle ne le trouverait plus si parfait que ça ! Mais, malheureusement pour moi, elle répondit:
''-Si, fin c'est passé. Je pense que c'était juste une petite gastro' ou un truc dans le genre !''
Je me retenais de lâcher un long soupir. J'étais tellement agacée par leur couple parfait: Mr et Mme Parfait avec leurs enfants parfaits, qu'ils auront seulement après un mariage parfait ! Bien sûr, ce sera la petite famille parfaite: des parents qui s'aiment plus que tout, une petite fille et un petit garçon mignons et intelligents, et beaux. Comme leurs parents. Un jour, ils aménageront ensemble, ils seront heureux puis un an ou deux après, Lounis demandera sûrement la main de Camille à son père, qui acceptera en donnant une tape dans l'épaule de son futur beau-fils, puis bien sûr, Lounis demandera sa bien-aimée avec une jolie bague, sur la plage sûrement. Camille sautera de joie et acceptera. Ils se marieront dans une magnifique église, avec tous les gens qui les aiment. La robe de Camille sera si belle, que tout le monde sera émue rien qu'à son entrée. Ils feront une magnifique lune de miel en Australie, puis à leur retour, Camille annoncera un heureux événement: elle est enceinte ! Tout le monde sera fou de joie ! Grâce aux boulots des deux futurs parents, ils pourront se payer une grande maison, avec jardin, ils s'installeront dedans, et prépareront tous pour leur premier enfant. Puis 3 ans après l'arrivée de leur premier enfant, ils en auront un autre. Et après ils arrêteront pour se consacrer à leurs deux magnifiques enfants. Un jour, les deux enfants quitteront la maison pour faire de grandes études, et les parents finiront la vie, toujours amoureux. Ils mourront même ensemble. Voilà, ce sera exactement ça la vie de Lounis et Camille. Tout parfait, tout rose, tout mignon ! Camille me sortit de mes pensées, en demandant:
''-Heu ? Tu es dans la lune ?''
Elle me fit un magnifique sourire, elle était si douce, elle n'avait posé aucune question sur mon jogging matinal. Ou peut-être qu'elle s'en fichait complètement. Je secouais ma tête, en riant faussement. Le sourire de Camille s'agrandit pour finir en rire. Un rire si doux, et mélodieux. Plus je côtoyais Camille, plus j'avais envie de l'étrangler. Tout était parfait, rien que chez elle ! Une belle blonde, avec des belles formes, des yeux magnifiquement marrons et verts, et bien sûr elle était assez grande. C'était une bimbo, mais elle plaisait à tous les gars car elle n'était pas un pot de peinture, qu'elle était intelligente, drôle, belle et pas chiante du tout. Dès que je croisais un garçon qui me plaisait, et que j'étais en compagnie de Camille, le regard du garçon ne se portait pas sur moi, mais sur mon amie ! Plus je pensais à toutes les choses parfaites de Camille, plus je me sentais en colère. J'avais peur de me mettre trop en colère, de devenir hystérique, je ferais du mal à Camille, et je ne le voulais pas. Mais elle était si parfaite... Mes démons resurgissaient, me chuchotant: ''Vas-y... Laisses ta colère éclater... Regardes là... Mme Parfaite... Fais lui ce que tu rêves de lui faire...''. Je sentais mes mains trembler, mon cœur battait si vite, trop vite. Je lançais un regard à Camille, son regard croisa le mien, elle demanda d'une voix inquiète mais douce:
''-Tu es sûre que tu vas bien Ana' ?''
Je n'arrivais plus, j'allais exploser. Je hochais péniblement la tête, mais ma colère éclata. Je hurlais:
''-Mais ferme la ! Tu m'énerves avec ta p*tain de voix ! Bordel ! Fermes la !''
Camille ouvrit de grands yeux, elle restait me fixer. Mes démons prenaient le dessus, je n'avais plus contrôle de moi-même, j'avais envie de lui hurler de partir, je ne pouvais pas, Madame est si parfaite qu'elle préférait rester avec son amie qui pétait un câble sur elle plutôt que de s'enfuir. C'en était trop ! Je me levais, continuais de lui hurler dessus, de l'insulter, et puis je m'emportais tellement que ma main frappa sa joue, si violemment qu'elle en eut les larmes aux yeux. Je l'entendis chuchoter:
''-Calmes-toi... Ana'...''
Ses larmes roulaient doucement sur ses joues. Elle se leva, j'attendais qu'elle s'en aille, mais elle resta pour me serrer dans ses bras. Je la repoussais, elle tomba au sol, et se recula sûrement par peur. J'étais hors de moi, pourquoi était-elle parfaite ? Pourquoi pas moi ? Je hurlais encore et encore, si elle se relevait, j'étais capable de faire pire. Je priais pour qu'elle ne fasse rien, ou pour qu'elle s'énerve pour me prouver qu'elle n'était pas si parfaite que ça. Mais, ce fut un tout autre scénario. Son copain parfait, arriva, quand il me vit, si enragé, il se mit à courir vers nous. Je l'entendais me hurler dessus, mais je hurlais presque plus fort que lui. J'étais hystérique. Lounis releva sa copine, je les insultais, eux deux. Trop parfaits, les gens parfaits sont des hypocrites, un jour, leur bonheur s'arrêtera, subitement, et là, je rigolerais. Des gens parfaits ? J'ai utilisé ce terme ? Personne n'est parfait, personne. Les gens se croyant parfaits sont les pires, tout ce qu'ils ont fondé s'écroule d'un coup, brisant aussi leur barrière qui les protège de la peur, de la peine et de tous ces trucs. Ils sombreront, comme tout le monde. Moi, j'avais juste blessé la barrière de ce couple parfait, j'étais capable de pire. Beaucoup pire.
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Anastasia devient hystérique ! Wha ! Est-ce en rapport avec ses cauchemars ? :o Vous le saurez, dans le prochain épisode... Non j'déconne ! Fin, juste dans le prochain chapitre qui sortira vendredi :3 Donc, merci d'avoir lu ! La chanson est Numb de Linkin Park. Si ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à commenter et voter ! Et d'ailleurs, je remercie les personnes qui sont abonnées à moi, car grâce à vous, vous êtes 1013 abonnés, c'est énorme, si vous voulez vous abonnez vous faites comme vous voulez ! :D Et suite Vendredi !
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Différente
Novela JuvenilAu milieu de l'année, une jeune fille intègre un nouveau collège. Personne ne la connaît et elle ne fait rien pour. Elle se fait intimider et insulter. Le seul endroit où elle se sent bien est dans une petite pièce du grenier de l'internat. Personn...