Chapitre 85: En deuil

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PDV Lounis

Le voyage s'était achevé sur le décès d'Anastasia. Elle était morte, selon les médecins, d'une overdose de médicaments ou parce qu'elle ne prenait pas ses médicaments. Ils ne savaient pas trop, mais pour eux sa mort était étrange mais ils n'avaient pas cherché plus moins, son corps avait été rapatrié dans la ville de ses parents, et nous étions rentrés en France.

Camille ne parlait plus, elle ne faisait que pleurer, tout le temps. Voir son visage si triste me faisait mal au cœur, je ne savais pas comment l'aider mais quand j'essayais elle me repoussait et s'enfermait dans sa petite bulle qu'on ne pouvait percer. J'étais si triste pour elle, son début de vacances devait être horrible: d'abord je lui avais annoncé que je l'avais mis dans le coma, puis ses 'amis' avaient été vraiment trop proches d'elle puis son amie, voir sa meilleure amie, était morte sous ses yeux. A notre retour en France, les parents de Camille m'avaient autorisé à rester auprès d'elle pendant la semaine, même si ils étaient là, ils pensaient qu'elle me parlerait plus. Je soupirais, Camille était dans la chambre et m'avait demandé de la laisser seule. Je me décidais à la rejoindre, je descendais les escaliers pour la retrouver mais elle n'était pas là. Paniqué, je montais rapidement les marches, jusqu'à entendre un petit sanglot. J'ouvris une porte, celle de la chambre de Konan, et je remarquais Camille, assise sur le lit près de la fenêtre, la main posée sur ses yeux. Elle était toujours en pyjama (voir image). Elle chuchota:

''-Laisses moi...''

Je m'approchais d'elle, et je dis:

''-Non, je ne veux pas te laisser seule. Tu as besoin de moi pour surmonter tout ça...''

Camille retira sa main, et me regarda. Des immenses cernes se trouvaient sous ses yeux, et des anciennes traces de maquillages coulés étaient là. J'ouvrais mes bras et elle se blottit contre moi, en pleurant. Je posais mes mains sur son dos, et la caressait doucement. Elle cria, en me donnant des petits coups de poings contre le torse:

''-C'est injuste ! Pourquoi mourir si jeune !? C'est injuste ! INJUSTE ! C'est de ma faute, tout est de ma faute...''

Elle pleurait, et je n'osais rien dire, de peur de dire des bêtises. Elle continuait de hurler, de pleurer et puis elle se laissa tomber sur le lit de son demi-frère en disant:

''-Elle croyait que ma vie était parfaite, que ta vie était parfaite... Est-ce qu'elle me connaissait vraiment ? Je n'ai jamais appris à la connaître moi !''

Ma copine se remit à pleurer, alors je me glissai à ses côtés, et je caressais sa joue. Elle me confia:

''-Elle m'avait raconté sa vie, d'avant, juste avant de mourir. C'était horrible, tellement horrible... Sa vie se rapprochait beaucoup de la mienne, mais elle ne le savait même pas...''

Je chuchotais:

''-Ce n'est pas le moment de regretter...''

''-SI ! J'aurais du faire tellement de choses avec elle, mais je n'ai jamais rien fait, je n'ai jamais vraiment appris à la connaître... Je suis une amie si nulle...''

Je caressais à nouveau sa joue, puis je la pris dans mes bras pour la porter dans son lit. Je la posais doucement sur mon lit, et je m'asseyais à ses côtés, je lui dis:

''-Dors...''

Et elle hocha la tête avant de fermer les yeux. Voilà 3 jours qu'elle ne voulait plus dormir, et cette fois, elle s'était endormie rapidement. Je restais à ses côtés, en la regardant dormir. Puis soudain, elle se releva de son lit, en sanglotant, et en criant. Elle devait faire des cauchemars. Je m'approchais d'elle, l'allongeais à nouveau dans son lit, puis elle se tut après que je l'ai embrassé sur le front.

PDV Camille

Une semaine après la mort de mon amie, je m'en voulais terriblement. Son enterrement avait lieu le jour-même, et nous étions arrivés dans sa ville natale, le soir d'avant. Mes parents avaient préféré ne pas être présents, mais Lounis avait insisté pour m'accompagner, et j'étais heureuse qu'il soit venu car il me soutenait. Lounis et moi allions à l'église, je remarquais un couple, en noir, comme tout le monde, mais ils avaient deux enfants, une petite fille et un grand garçon. De loin, je reconnus les traits du visage de la femme, et la couleur rousse de l'homme et de la petite fille. C'était ses parents. Je m'approchais, lentement d'eux, les larmes aux yeux, et je tendis ma main, en disant, d'une voix cassée:

''-Bonjour, je suis Camille, une amie de votre fille.. Elle était avec moi, en Italie...''

La femme et l'homme serrèrent ma main, tandis que le garçon me regardait d'un regard noir et la fille semblait ailleurs. La petite ressemblait tellement à sa sœur. En pensant à son visage, je sentis les larmes me monter aux yeux, je me retournais pour me cacher contre le torse de Lounis. Il me caressa le dos, en me disant:

''-Ça va aller...''

Je continuais de pleurer, il mentait... Rien n'allait aller ! Tout était de ma faute, juste de ma faute. Je me haïssais, j'aurais pu la sauver, j'aurais pu la sauver ! Les cloches commencèrent à sonner, et Lounis me traîna à l'intérieur de l'église. Je n'aimais pas les églises, dès que j'y allais c'était pour un enterrement, toujours pour ça. Lounis m'indiqua un banc, et nous nous installions sur ce banc. La cérémonie se déroula assez rapidement, je ne pus retenir mes larmes. De nombreuses photos d'elle étaient posées sur son cercueil, Ana' quand elle est née, quand elle a fait ses premiers pas, quand elle est rentrée pour la première fois à l'école, au collège... De nombreuses photos où elle était toujours souriante. Toujours. A la fin de la cérémonie, le cercueil fut transporté cimetière, tout le monde se leva et le suivait. Je me tenais, fermement, au bras de Lounis, par peur de tomber à genoux et de me mettre à pleurer. Je vis le cercueil descendre dans une tombe, puis les parents d'Anastasia jetèrent une rose rouge dans cette tombe. Tous les invités jetèrent une rose rouge. Quand ce fut mon tour, je tenais la rose fermement, et je sentis un pique entrer dans mon doigt, alors je lançais la rose, et je partis rapidement rejoindre Lounis pour pleurer dans ses bras. J'avais perdu mon amie la plus chère, elle m'avait aidé avec Lounis et moi je l'avais aidé avec Chris. On s'était partagées de nombreuses choses, mais pas assez. On regrettait toujours au dernier moment...

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Voilà ! Merci d'avoir lu ce chapitre, assez triste. Donc, la chanson est Say Something de Christina Aguilera et A Great Big World. Si ce chapitre, triste, vous a plu, n'hésitez pas à voter et commenter ! Nous sommes presque à 900 000 lectures ! :o C'est énorme ! :D Donc... Suite vendredi ! :)

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