Hikari to Yami

Chapitre 8

Le lendemain, après avoir revêtit leurs uniformes respectifs, Julian et Sylvana prirent leur petit déjeuner dans la salle à manger de leur résidence. L'occasion pour eux de faire le point sur leur arrivée dans cette école et de se fixer des objectifs à atteindre. Alors que les domestiques étaient occupées à faire la vaisselle et nettoyer les chambres, les enfants de l'Empereur discutèrent de certaines choses:

- J'ai regardé le programme et la répartition des élèves, heureusement nous sommes dans la même classe mais en travaux pratiques nous seront séparés car nous n'avons pas le même mana. Détailla Julian.

- Oui, c'est vrai. Nous nous sommes bien sûr entraînés étant enfants, mais le risque de perdre le contrôle de nos pouvoirs est grand. Je n'ose pas imaginer ce qu'il se passerait si nous blessions quelqu'un. S'inquiéta Sylvana.

- Tu n'as pas à t'en faire, je serai toujours là pour te protéger, je suis ton frère après tout. Rappela Julian.

- Mais n'oublions pas que dans notre vie antérieure nous étions amis d'enfance et en couple avant de nous séparer. Et si nous tombions à nouveau amoureux l'un de l'autre, que se passera-t-il ? Demanda Sylvana.

- On avisera à ce moment-là, mais pour l'heure, terminons de manger et dépêchons-nous de nous rendre à notre premier cours. Conclus Julian.

Le prince et la princesse terminèrent au plus vite de manger pour se presser de rejoindre leur salle de classe où leurs pairs les attendaient. Mais alors que tout les deux passèrent devant les autres élèves sur le chemin, ces derniers ne pouvaient s'empêcher de faire des messes-basses en voyant les enfants princiers arriver:

- Ce sont les enfants de l'Empereur ? Ceux qui dispose du mana de la Lumière et celui des Ténèbres ? Chuchota une fille.

- J'ai un peu peur. On m'a dit que leurs pouvoirs étaient incommensurables. Répondit un garçon à voix basse.

- Vous croyez qu'ils sont maudits ? Se demanda une fille d'un an plus âgée que les précédents.

- Ils ont peut-être l'air inoffensifs comme cela, mais ils cachent sûrement des choses. Rétorqua un garçon de troisième année.

Bien évidement, même si ce n'était qu'à voix basses et que c'était à peine audible, n'importe qui pouvaient deviner que ce qu'ils disaient n'était pas agréable à entendre. Comme on le disait, la vérité est parfois difficile et pénible à accepter, et les enfants de l'Empire l'avait bien comprit. Sans oublier que grâce à leur autre pouvoir, le Véritas, Julian et Sylvana lisaient dans l'âme de ceux qui leurs pensaient du mal, et malheureusement, la quasi majorité n'avait pas de bonnes intentions à leurs égards. Il leur sera compliqué d'arriver à se faire des alliés dans cette école.

Une fois dans leur salle de classe, Julian et Sylvana prirent place et commencèrent à réviser leurs cours. Bien qu'étant mal aimé dans un premier temps, ils se dirent qu'en ayant l'air studieux cela donnerait le change sur l'avis que l'on se faisait d'eux. Et comme par miracle, cela marchait. Certains élèves commençaient à changer d'avis sur le prince et la princesse. Mais ce n'était pas tout, au fil des heures, les deux enfants de l'Empereur montraient leur sérieux et leurs compétences pour cette école. Durant une question au tableau, Julian écrivit la réponse sous l'assistance de tous, et une fois qu'il eut fini, le professeur dit alors:

- C'est exact. Vous pouvez retournez à votre place prince Julian.

- Inutile d'utiliser mon titre, appelez-moi simplement Bellford. Répondit Julian.

- C'est que, je ne voudrais pas avoir de problème. Se sentit gêné le professeur.

- Je peux vous assurez que cela ne changera rien. Je demanderai personnellement à ce qu'il n'y ait pas de sanction. C'est aussi valable pour les élèves de l'académie. Expliqua Julian.

Face à un tel sens de la répartie, Julian a su captiver l'assistance et s'est tout de suite rendu compte que sa voix s'imposait. Mais pas de quoi applaudir pour autant. Durant un autre cours, ce fut le tour de Sylvana de montrer son talent. Cette fois, il s'agissait de traduire un texte de la sainte écriture en la langue de la nation. Et bien entendu, Sylvana comme Julian ayant le privilège d'avoir pratiqué cet art, elle était capable de le traduire à la perfection sans aucune faute de grammaire, la professeure était subjuguée par tout cela.

- Félicitations Princesse Sylvana.

- Je vous en prie, appelez-moi par mon nom de famille. Je n'aime pas avoir l'impression d'être au dessus des autres.

- Mais enfin, je ne pourrai jamais me permettre de m'adresser autrement à vous. S'excusa la professeure confuse.

- Je peux vous rassurer sur un point, quelque soit la personne qui m'appelle par mon nom de famille, que ce soit un professeur ou un élève, aucune personne n'aura de sanction. Alors, appelez-moi comme tout le monde.

- Très bien, vous pouvez retourner à votre place, mademoiselle Bellford. Se reprit la professeure.

Sylvana et Julian marquaient des points. Non seulement avaient-ils les bonnes bases pour suivre les cours presque magistraux de cette école, mais en plus, ils avaient pu se distinguer des autres élèves en se plaçant au même niveau que ces derniers malgré un statut totalement différent. C'était quelque chose qui ne s'était jamais produit auparavant. Les jours qui suivaient, on ne parlait plus que de Julian et Sylvana de Bellford, des élèves de premières années qui savaient si bien montrer leur élégance et leur prestige. Cela arrivait même aux oreilles du représentant des élèves qui ne restait pas indifférent à ces derniers:

- Julian et Sylvana de Bellford, le Prince Héritier et la Princesse Illégitime, tôt ou tard je finirai par provoquer votre chute tout comme vous l'avez fait pour ma famille autrefois.

Il était clair que Thibault Dulac n'était pas celui qu'il prétendait être. Mais une chose était certaine, quelque chose s'était passé entre la famille Impériale et la sienne, restait à savoir ce que c'était qui poussait le représentant des élèves à haïr Julian et Sylvana.