Chapitre 11

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Déborah

     Ces deux derniers jours ont été interminables ! N'ayant toujours pas adressé la parole à mon géniteur, c'est ma mère m'a emmenée en voiture chez les Weasley. J'ai eu le droit à une longue leçon de morale – malgré le fait qu'elle ne soit pas d'accord avec les dires de mon père.

     Mon cœur s'est allégé au fur et à mesure que nous nous éloignons de la maison. Ces quelques jours chez les Weasley vont me laisser le temps de réfléchir.

     Au moment où j'aperçois la maison biscornue, un sourire illumine mon visage.

     Ma mère et moi descendons de la voiture, je toque à la porte. C'est mon beau rouquin qui ouvre. Il me prend au creux de ses bras dans la seconde. Son parfum, ses cheveux, son sourire, sa bouche...

     – Tu m'as manqué, murmuré-je à l'oreille de Fred.

     – Tu m'as manqué aussi, ma belle. Désolé, s'excuse-t-il, un peu gêné, auprès de ma mère, entrez.

     C'est exactement comme ça que j'avais imaginé cette maison. L'ambiance chaleureuse qui vous emprisonne dans un cocon de joie, le bazar qui représente bien la grande famille que sont les Weasley, ainsi que l'odeur d'orange qui envahit la maison, me rappelant celle de mon petit-ami.

     – Fred, dépêche-toi ta copine va... Oh, mais nos invitées sont déjà arrivées.

     Une dame d'à peu près le même âge que ma mère arrive vers nous. Ses cheveux roux sont coupés dans un carré qui lui va à merveille.

     – Je m'excuse, je ne vous ai pas entendu entrer. Déborah, je suis ravie de te rencontrer. Tu es extrêmement jolie, vous l'avez très bien réussie, sourit-elle à ma mère.

     – Merci beaucoup, Madame Weasley, la remercié-je, intimidée.

     – Je t'en prie, appelle-moi Molly. Voulez-vous du thé ?

     – Merci beaucoup Molly, ce sera parfait.

     – Fred, va déposer les affaires de Déborah dans sa chambre.

     Fred attrape ma valise et monte. Je le suis jusqu'au deuxième étage.

     – Ma chambre est en face, j'ai pour interdiction de dormir avec toi. Mais George a accepté de me couvrir, si tu en as envie, bien-sûr.

     – Tu as dû lui donner quoi en échange ?

     – Je dois faire la vaisselle à sa place tout le long des vacances, il sourit. Entre.

     En ouvrant la porte, une vague de chaleur sort de cette chambre uniquement composée de bois, du sol au plafond, tel un chalet français. Le lit prend les trois-quarts de l'espace, mais je l'adore. Par la fenêtre, on peut apercevoir les reliefs et les arbres de la forêt enneigés.

     – C'est pas grand-chose, mais c'est mieux que les ronflements de George...

     – Tu rigoles ? Elle est géniale.

     Fred embrasse mon front et pose ma valise au pied du lit. Sa simple présence me donne l'impression de respirer pour la première fois depuis plusieurs jours, que tous mes problèmes, tous mes doutes, toutes mes douleurs ont disparu.

     – Je vous ai pris des petits trucs. Tiens.

     Les yeux de mon petit-ami s'illuminent à l'instant où il aperçoit la paire d'oreilles à rallonge ainsi que diverses friandises comme un paquet de chewing-gum phosphorescent et deux autres de dragées surprises de Bertie Crochue.

Les Ténèbres  Tome 1 · PoursuivieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant