Chapitre 15

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Déborah

     Comment va-t-elle ? Mieux ? Pareil ? Pire ? Pourquoi notre père ne nous tient-il pas au courant ? Ça fait deux semaines, et toujours aucune nouvelle.

     – Miss Diggory, pouvez-vous répéter ce que je viens de dire, lance le professeur Rogue.

     La remarque du professeur me tire de mes pensées.

     – Désolée Monsieur, je n'ai pas suivi.

     – Tâchez d'écouter la suite, Miss.

     J'ai du mal à me reconcentrer sur le cours, même si j'adore cette matière. La santé de ma mère m'inquiète trop pour réussir à penser à autre chose.


     En rentrant de notre dernier cours, Pansy et moi nous jetons sur nos lits, épuisées de notre journée. Mais surtout des cours de Divination. Mon matelas ne m'a jamais paru aussi confortable qu'aujourd'hui, à part après les deux premières tâches du tournoi.

     Pansy est partie dans la salle commune pendant que j'ai préféré rester dans le dortoir à lire. Un livre passionnant d'une fille vivant une folle aventure accompagnée de sa mère et de son petit-ami. Malheureusement, la mère est morte d'une infection au chapitre précédent. Heureusement que son petit-ami est là pour la soutenir.

     Je ferme le livre, qui a l'effet contraire de ce que je voulais : cette partie de l'histoire me fait repenser à ma mère, au lieu de m'en éloigner le plus loin possible, ne serait-ce qu'un petit temps.

      Alors que je sors de mon lit pour rejoindre mon amie, la porte s'ouvre à la volée. Dévoilant mon frère. Une lettre froissée à la main. En pleurs.

     Mes yeux passent de son visage à la lettre, encore et encore. Ma gorge se serre alors que je comprends ce qui est écrit dessus. Mes yeux s'embuent de larmes. Non. Non.

     Cédric me tend la lettre sans prononcer un mot. C'est bien l'écriture de mon père...


  Les enfants,

  Comme vous le savez l'état de votre mère s'est fortement dégradé. Mais ces derniers jours ont été pires.

  Nous nous sommes rendus aux urgences il y a deux jours. Les médecins n'étaient pas confiants. Et, votre mère s'est endormie vers midi, elle ne s'est pas réveillée. Son cœur s'est arrêté avant...

  Les funérailles seront dans trois jours.

  Je vous aime, elle vous aimait.

  Papa


     – Non Ced, c'est pas possible, elle va bien. C'est pas possible !

     Je crie. Mon frère s'assoit sur mon lit et me prend dans ses bras, me berçant.

     Je refuse d'y croire. Ma mère ne peut pas être morte ! Elle allait bien trois semaines auparavant, elle allait bien ! Elle se tenait debout sans problème, elle mangeait normalement, elle reprenait du poids.

     Je pleure. Me rendant compte que c'est fini, je ne verrais plus jamais ma mère sourire. Je n'entendrai plus jamais sa voix mélodieuse.

     Cette foutue maladie inconnue l'a emportée avec elle.

     C'est fini.


Cédric

     Je m'y attendais. Notre père m'avait prévenu de la dégradation de la santé de ma mère. Nous avions décidé de ne rien dire à Deb pour ne pas l'inquiéter. Et même si je me doutais que ma mère allait bientôt nous quitter, je ne veux pas avouer que ma mère est morte.

Les Ténèbres  Tome 1 · PoursuivieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant