Les Ténèbres Tome 1 · Poursuivie

Chapitre 7

Déborah

     – Tu as un frère ?!

     Il acquiesce. Darius se lève, il a le même teint clair et les mêmes cheveux blond platine que mon ami, ils sont simplement plus longs. Son visage est rectangulaire, ses joues creusées et son nez aquilin. Ses yeux sont sombres, presque noirs. Sa chemise blanche souligne ses muscles et, par sa taille, il est très imposant et ressemble assez à son frère.

     – Enchanté de te rencontrer, Déborah.

     Il prend ma main et en embrasse le dos. Il a l'air charmant. Je réponds :

     – Moi de même.

     – En revanche, je ne sais pas si tu es très courageuse ou complètement inconsciente pour avoir déposé ton nom dans la coupe.

     – Ni l'un, ni l'autre, vu que je ne sais pas comment mon nom s'est retrouvé dedans. Enfin, nous devons te laisser, Drago et moi avons Divination, dans une quinzaine de minutes. À plus tard, peut-être.

     Pansy nous attend devant la salle. Nous passons quarante-cinq minutes à somnoler sur une heure de cours.

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     – Tu es déjà là ! Je pensais que tu viendrais un peu plus tard. Désolé, rien n'est prêt du coup.

     – T'en fais pas, je vais t'aider.

     – Non, laisse-moi faire.

     La pleine lune ne nous permettant pas de voir correctement, d'un coup de baguette, des lianes lumineuses rampent le long du plafond et s'enroulent autour des rambardes, éclairant la tour d'une lumière jaunâtre.

     Fred pose son panier en osier sur le sol et, toujours avec sa baguette, il en sort un mini matelas qui reprend une taille normale au contact du sol, des oreillers et une boîte carré. Panier sans fond, OK.

     – Je suis passé à Pré-au-Lard prendre une pizza.

     Le soleil se couche, nous admirons les couleurs jaune, orange, bleu, violet se mélanger entre elles, sans parler. Aucun de nous n'ose engager la situation, peut-être par peur de parler d'hier. Je souris à la simple pensée de ce qui a failli se produire. Si seulement... Sa main frôle la mienne.

     – On va manger, ça va être froid, lance-t-il, gêné.

     J'acquiesce. Nous nous asseyons sur le matelas et dégustons la pizza tout en nous racontant nos journées respectives. Je n'ai pas eu un grand mal à manger, et j'en suis si heureuse.

     Une fois notre repas terminé, je tourne la tête vers le ciel étoilé.

     – Fred, regarde ! Il y a des aurores boréales !

     Je me relève pour admirer ce sublime spectacle, Fred me suit. C'est tellement beau, je n'avais jamais encore eu la chance d'en voir. Le mélange de vert, de bleu et de toutes leurs nuances sont harmonisés à la perfection. C'est plus incroyable que tous les tableaux que j'ai pu voir. La luminosité devient plus faible, me permettant d'admirer encore mieux le spectacle qui se joue sous nos yeux. Je pose la tête contre l'épaule droite de Fred.

     Il me regarde, je le sais. Mais je n'ose pas relever la tête. Il prend mon bras gauche avec une délicatesse qui me fait frissonner.

     – Ta brûlure a bien cicatrisé.

     Il observe attentivement la cicatrice que cette brûlure m'a laissée, et qu'elle me laissera sans doute à tout jamais, me rappelant cet événement toute ma vie.