Chapitre 16

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Déborah

     – Salut maman.

     Je m'accroupis devant la tombe de ma mère et remplace les fleurs de lys fanées par de nouvelles. Puis, je balaie les feuilles ainsi que les morceaux de bois de sa tombe.

     – Désolée de ne pas être venue plus tôt. Je ne pouvais pas. Mon anniversaire a été difficile sans toi. Mais Cédric et mes amis étaient là pour moi. Et Fred est toujours fantastique, il m'a offert une superbe chevalière et je me sens vraiment bien avec lui.

     Un gloussement sort de ma gorge.

     – C'est débile... C'est débile de te parler alors que tu ne me répondras pas. Parce que tu es morte, putain !

     Une larme coule le long de ma joue.

     – Le tournoi se termine dans moins de deux semaines. Papa arrive dans la semaine. Et j'ai peur, maman. Pas tellement pour moi, mais pour Cédric. Il est fort, je le sais. Mais je ne supporterais pas de le perdre, lui aussi. Ça serait trop.

     Mon estomac se noue à cette pensée morbide.

     – Bon, je vais y aller. Je ne peux pas te dire comment je suis venue ici, ça serait trop long. Salut, maman. Je t'aime.

— – — – — – — – —

     Notre père semblait aller plutôt bien quand il est arrivé. Nous avons mangé aux Trois Balais, mais c'était étrange sans notre mère. On a parlé rapidement du tournoi et c'est tout. Plus rien n'est pareil.


     Deux jours avant la dernière tâche, je n'arrive pas à dormir. Un mélange entre la mort de mon père et le stress, sûrement. Alors, je reprends la lecture de mon livre.

     Après la mort de sa mère, l'héroïne s'est faite capturer par son ennemi qui lui a révélé que son identité n'était pas celle qu'elle croyait. Elle a été enlevée à ses parents étant enfant. Le couple qu'elle prenait pour ses vrais parents ont changé son nom durant l'adoption. Et son ennemi est en fait son frère.

     – Evie a pas une vie facile, lance Fred à mon oreille. C'est quoi le titre ?

     – J'n'aimerais pas être à sa place. Le cœur de glace, je crois. Et attends, tu lis par-dessus mon épaule ?

     – Oui, c'est intéressant, et comme ça je peux en parler avec toi, sourit-il. Mais tu lis un peu trop vite pour moi.

     – T'es le meilleur. Je crois qu'elle perd aussi son petit-ami plus tard. Je supporterai pas de te perdre, moi. Je crois que je sauterais du haut d'un toit.

     – Moi non plus, mon cœur. Par contre, (Il attrape ma mâchoire pour me forcer à le regarder dans les yeux.) si je meurs ne fais jamais ça. Continue à vivre, pour nous deux.

     Il embrasse ma tempe et je, enfin, nous reprenons notre lecture.

— – — – — – — – —

     – Pas trop stressée pour demain ?

     – D'après toi, Pansy.

     – Oui, c'est débile. Pardon.

     C'est ce tournoi qui est débile.

     Nous partons tous nous coucher. Mes deux camarades de chambre s'endorment très vite, mais pas moi. Mon cerveau est en surchauffe, trop d'inquiétudes y fusent. Et si mon frère mourrait, et si moi, je mourrais. Comment mon père réagirait-il ? Il sombrerait sûrement. Et pour de bon.


     En avançant, je tombe sur une grande statue. Elle ressemble à la faucheuse avec sa faux, sa cape noire et ses ailes déployées de la même couleur. Des inscriptions sont gravées sur une plaque à sa gauche : Thomas, Mary et Tom Jedusor.

     Ce dernier nom me parle. Tom Jedusor... Harry m'en a parlé, j'en suis sûre. C'est le nom de naissance de... Lord Voldemort.

     – Bienvenue très chère, lance une voix derrière moi.

     Je me retourne lentement, les mains tremblantes. Le Seigneur des Ténèbres. Lord Voldemort se tient devant moi, vivant. Un corps est allongé à deux mètres de moi. Ces cheveux... Je m'approche de ce corps et le retourne pour voir le visage.

     – Cédric !


     Je me réveille en sursaut, essoufflée et en nage.

     De la bile remonte dans mon œsophage. Je cours jusqu'à la salle de bain et vomis mes tripes.

     – Deb ? Deb !

     C'est Drago. Il attrape mes cheveux et caresse mon dos.

     – Ça va aller, Deb. Je suis là.

     – C'était mon frère, Drago. Il était mort.

     – C'était un cauchemar, pas la réalité. Ton frère va bien. Ça va aller Deb.

     Il ne me manquait plus que ça. Comme si j'avais besoin de plus de stress.

     – Je vais rester avec toi le temps que tu t'endormes.

     – Merci, Drago.

     – Reposes-toi, tu en as besoin.


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Salut !

J'aimerais bien avoir votre retour sur ce chapitre. N'hésitez pas en privé, ici ou sur insta.

Suite jeudi à midi !

With love S. 🤍

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