Les Ténèbres Tome 1 · Poursuivie

Chapitre 8

     Déborah

     Je ne pensais pas qu'aimer pouvait rendre aussi heureux. Et surtout, je ne savais pas que cette personne pouvait me rendre si heureuse. Voilà plus de trois semaines que Fred et moi sommes en couple. En couple, ça fait bizarre, non ? Et moi qui croyait que personne ne pourrait jamais m'aimer !

     J'aime tellement passer du temps avec lui. Surtout parce que, dans ces moments-là, je me sens bien, aimée et enfin moi-même. Sa présence est rassurante, et la manière dont il me regarde !

     Seuls Pansy et mon frère sont au courant de notre relation, de mon côté en tout cas. Enfin, il y a aussi Drago mais je ne lui ai pas dit moi-même (merci Pansy). George est, lui aussi, bien évidemment au courant je pense même qu'il a été le premier à l'être.

     Mon amie est surexcitée depuis hier, car, à la fin du cours de Rogue, il nous a annoncé qu'un bal se déroulera ici, à Poudlard pour le Tournois des Trois Sorciers, le soir de Noël, dans dix jours. Alors, nous avons décidé de venir à Pré-au-Lard pour choisir nos tenues.

     Pansy sort de la cabine d'essayage et me demande mon avis.

     – Toujours pas, la couleur met pas en valeur ton teint.

     Elle retourne dans la cabine, il ne lui reste plus qu'une robe à essayer. Personnellement, c'est ma préférée. Elle sort et...

     – Waouh ! Tu es parfaite !

     Cette onzième robe est longue, en coupe droite, de couleur ivoire. Elle s'attache autour du cou et le dos est dénudé. Cette robe est faite pour elle.

     – C'est gentil, je l'adore. Je me change, et à toi.

     – Ah, oui...

     Je ne vais pas vous mentir, l'idée du bal ne me réjouit pas tant que ça, pour la simple et bonne raison qu'il va falloir que je porte une robe. Et ça, c'est un problème. Je me lève donc et pars regarder les différentes robes du magasin. La plupart ne me conviennent pas, soit elles sont trop courtes, trop décolletées, ou alors, les manches ne peuvent pas cacher mes cicatrices. Je ne me sens pas encore prête à en parler à qui que ce soit d'autre que mon frère. Ni à Pansy, ou encore moins à mes parents. Et Fred... Comment réagirait-il ? Et si ça le dégoûtait et qu'il préférait me quitter ? C'est pour cette raison que je n'ai toujours pas osé lui en parler.

     Une robe en satin attire mon attention. Je file dans la cabine d'essayage à côté de Pansy – qui n'en est toujours pas sortie – et l'essaye. Sa coupe évasée, plus courte à l'avant qu'à l'arrière, mais assez longue pour couvrir mes cuisses, sa couleur bordeaux, les manches – qui arrivent un peu au-dessus du coude – et le bustier en dentelle. Cette robe est sublime et souligne ma taille. Je sors, mon amie se retourne.

     – Pas besoin d'en essayer une autre, c'est ta robe.

     Je lui souris et me change.

    Nous prenons également des chaussures. Blanches, à talons hauts et fermées pour Pansy, pendant que j'ai opté pour des « souliers de danse latine » comme a dit la vendeuse. En résumé, elles ont des petits talons carrés, ouvertes avec des laçages pour tenir mes pieds et elles sont bordeaux et dorées.

     Au total, j'en ai eu pour 19 Gallions soit environ 130 livres sterling.

     Finalement, nous payons avant de nous rendre aux Trois Balais prendre une Bièraubeurre.

     Pansy rentre seule, je veux passer un coup de téléphone à mes parents. Je me dirige donc dans une cabine téléphonique, y insère une Mornille puis compose le numéro du fixe de ma maison. C'est ma mère qui répond :