Épilogue

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Elle était agenouillé par terre, les mains jointes, les yeux fermés. Elle avait brûlé un petit bâtonnet d'encens qu'elle avait planté dans l'herbe, au pied d'une tombe. Dessus, on pouvait y lire le nom de Mitsuri Kanroji. Sumiko avait fait la même chose sur chacune des tombes de ses défunts camarades. Son amie lui manquait beaucoup, mais elle était heureuse de vivre. Giyu finit par la rejoindre. Ils s'étaient mariés, dans le plus grand des secrets, dans un petit temple non loin du Mont Sagiri, le lieu de leur enfance. Le seul à avoir assisté à la cérémonie fut le vieil Urokodaki, qui était très ému. Giyu et Sumiko avaient décidé d'habiter dans une jolie petite maison traditionnelle, donnant vue sur un immense champs. Au loin on apercevait un petit mont, bordé par une forêt.

Ils rentrèrent du cimetière en parlant doucement, comme pour ne pas troubler le repos des morts. Sumiko passait souvent sa main sur son ventre, avec un geste tendre.


- Tu as mal ?

- Non, mais je sens que le bébé bouge, sourit-elle.


Il sourit à son tour. De retour chez eux, ils découvrirent une petite lettre qui leur était adressée.


Cher Giyu, chère Sumiko,

Nous espérons que tout se passe bien pour vous, et que vous pouvez désormais vivre une vie en parfaite harmonie. Pour nous tout se passe bien, nous vivons tous les quatre dans la maison de mon enfance, et nous redécouvrons peu à peu les petits plaisirs de la vie. Je tenais aussi à vous remercier, car sans vous ma vie aurait été complètement différente. Je n'imagine même pas ce que je serais devenu si je n'avais pas croisé Giyu ce jour-là, dans la forêt. Merci, merci pour tout ce que vous avez fait pour Nezuko et moi. Je ne sais pas si nos chemins se recroiseront un jour, mais si ce n'est pas le cas, je vous souhaite le meilleur du monde.

Tanjiro, Nezuko, Inosuke, Zenitsu



Sumiko relut la lettre plusieurs fois avec le sourire aux lèvres. Le brun aperçut que ses yeux étaient sur le point de verser des petites larmes, de joie sans doute. Il posa la main sur son épaule.



- C'était un brave garçon.

- Oui, le plus honnête que je n'ai jamais rencontré.

- Je lui souhaite d'être heureux pour le reste de sa vie.


* * *


Quelques mois plus tard

La fenêtre de la chambre était ouverte, laissant échapper des pleurs d'enfants. La jeune fille se trouvait allongée sur un futon, recouvert d'un drap. A son chevet se tenaient un jeune homme brun ainsi qu'une infirmière et un médecin. Après plusieurs longues minutes, Sumiko pu enfin prendre son fils dans ses bras. Elle pleura, les gouttes d'eau tombant sur les joues toutes rondes de son bébé. De leur bébé. Il avait quelques cheveux bruns, et ses yeux, même s'il ne les avait pas encore ouverts, devaient sans doute être d'un bleu profond. Giyu caressa timidement la joue de son fils, lui aussi avec les larmes aux yeux. Il chuchota à l'oreille de sa femme :


- Merci. Merci infiniment.


Elle rigola, avant de laisser le bébé téter avidement. Le médecin arriva, un papier à la main.



- Excusez-moi de vous interrompre, mais il me faudrait noter le prénom et le nom de l'enfant.


Sumiko et Giyu se regardèrent et hochèrent la tête d'un air entendu.


- Il s'appelle Sabito. Sabito Tomioka.

Dans le bleu de tes yeux (Tomioka x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant