Freeze(d) [Yuri Plisetsky x OC]

Chapitre 8 : Yuri VS Yuuri

  Mes yeux n'en reviennent pas. Ce costume porté par Viktor pendant ses années en division junior est tout simplement parfait pour l'Agape ! On pourrait confondre Plisetsky avec un ange. Yuko a même saigné du nez.

Les garçons ont choisi leurs costumes dans les anciennes affaires de Viktor. Et Barbie a trouvé son inspiration la veille, pendant que je m'épanchais sur nos ramens. J'ai eu un léger pincement au ventre en apprenant cela. C'était mon travail de lui montrer comment exprimer sa tendresse. Maintenant, je ne vois plus à quoi je sers ici. Je ne vois pas non plus pourquoi Viktor me paierai, j'ai été totalement inefficace.

— Sa glisse est différente, c'est magnifique ! s'exclame la brunette accoudée à mes côtés.

Yuko, l'adorable propriétaire de l'Ice Castle et ancienne élève avec Yuuri, a été aussi utile que moi au final. Accompagner le blondinet russe pour la pratique off ice. Il a fait tout le reste de lui-même.

— Il était temps, j'avais peur qu'il échoue. Le délai était extrêmement court, ça a dû le perturber. Mais il a démontré qu'il était plus fort que ça !

Je soulève un sourcil curieux.

— Ben il a un peu pataugé mais lui décernez pas une médaille, il reste deux ou trois semaines pour qu'il maîtrise le thème.

Elle me regarde d'un air ahuri.

— Non, c'est demain. Le face-à-face ce déroule ici. Regarde, c'est inscrit sur notre site internet !

J'en ai la mâchoire qui tombe parterre.

Victor Nikiforov. Tu ne perds rien pour attendre. D'ailleurs le voilà qui patine vers nous.

— Mehreen ! Je ne t'ai pas croisé ce matin au petit déjeuner. Tu n'as pas bien dormi ? Car je sens une vague d'énergie négative en ta direction.

— Ne fais pas l'innocent Vicchan. Qu'est-ce te permets de croire que tu peux me rouler, hein ?

Il penche la tête sur le côté, comme un chiot qui ne comprend pas pourquoi il ne faut pas pisser sur le canapé.

— Un mois ! Tu m'as assuré que tu me paierais un mois pour l'entraînement de ce punk russe !

— Hé !

— Alors vous deux, les artistes, vous n'êtes pas mieux que lui ! déclaré-je le doigt pointé. Vous étiez présents autour de la table et vous n'avez rien fait pour l'empêcher de m –

Viktor me coupe la parole et tente d'apaiser la scène.

— C'est une idée de ta coach.

— Pardon ?!

Je dégaine mon téléphone, entre dans la liste de mes contacts. C'est simple, j'ai une dizaine de numéro enregistrés. Celui de mon père, mon frère, Rhosyn évidemment, puis ceux de quelques élèves de Moscou qui partagent mes entraînements et les studios. Viktor a enregistré le sien sans me demander mais bon, c'est une célébrité. Irina est placée dans mes appels favoris. La sonnerie résonne peu de temps avant qu'elle ne décroche.

— Da ?

— Privet*.

Je passe l'appel en russe. Elle confirme les dires de Viktor. Apparemment il l'a appelée avant moi pour avoir sa permission. Il est insouciant mais pas idiot, Irina est très respectée parmi les patineurs et également les danseurs. Elle m'assure que je vais être payé la somme promise. Ce pourquoi j'ai le plaisir de voir une moue déçue se dessiner sur le visage de Viktor.

— Spaciba trener. Da skorava.*

Je termine l'appel un peu sèchement. Je n'apprécie pas le moins du monde que l'on manigance dans mon dos. Tout ça pour me motiver à rechausser mes patins je parie. Elle n'apprécie pas que j'attende mon rétablissement complet au lieu de garder la forme sur la glace et non uniquement par ma routine.