Les deux coachs réagissent au quart de tour pour approuver une avancée qu'ils auraient pu remarquer et l'air se désépaissit entre nous. Personnellement, je n'ai pas eu le temps de faire attention à quoique ce soit d'autre que notre proximité. Quelqu'un toque.
— Bonjour messieurs, dames, salue Sato. Nous allons passer à table, vous joignez-vous à nous ?
— Sûr que je ne passerai pas une minute de plus dans cette pièce, lance Plisetsky sous ses airs de prince hautain.
Je rechausse mes sneakers, mes battements de cœur bizarrement désordonnés et entreprend la montée des deux étages qui mènent à l'espace de vie commun. Alors que menons la marche, Sato me prend à l'écart.
— C'était quoi ça ?
— De quoi tu parles ?
Il roule les yeux au ciel.
— Ne me dis pas que tu n'as pas sentis la tension entre vous deux. Y'a anguille sous roche si je ne m'abuse, dit-il en jouant de ses sourcils.
— T'as craqué ou quoi, je mens en prenant un air indignée. Cette Barbie ambulante ne fait que râler et ses mains étaient moites ! chuchoté-je.
Il secoue la tête de gauche à droite, le visage peint de perplexité.
— Pas cool Rheen.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Il s'assure que l'objet de notre conversation soit suffisamment éloigné avant de me murmurer :
— J'espère que tu ne l'appelle pas comme ça devant lui, répond-t-il simplement.
Je plisse les yeux signe que je ne vois pas où il veut en venir.
— Il a raison de profiter que la puberté n'aie pas encore sérieusement changé sa morpho mais ce n'est une raison pour le traité comme une fille.
— S'il en était une il serai une belle pouffiasse, ricané-je avec amertume.
— Tu as raison, tu ne comprends pas, soupire-t-il.
Le petit cortège que nous formons entre dans l'espace de vie où flotte une odeur de fruits découpés et de légumes rissolés. Ils ne sont pas tous arrivés, on entend certains monter les escaliers, d'autres les descendre, guidés par les ventres et le bruit des casseroles que la cuisinière secouent sur le feu. Je jette un coup d'œil à nos invités spéciaux. C'est plus qu'un simple centre d'entraînement ou de conditionnement pour jeunes athlètes prometteurs. C'est aussi une grande maison multifonctionnelle dont les murs sont peints de notre sueur et de nos larmes, de joie ou d'échec. C'est une grande famille ambitieuse.
— Me dis pas que t'as ça chez toi Plisetsky. Tu as devant toi le nec plus ultra.
Je n'attends aucune réponse et je ne crois pas en entendre une. Les garçons déboulent derrière nous et crient famine.
— Chaud devant !
— Hé fais gaffe à tes manières Emilio – tiens passe plutôt le riz à Ilia qui zieute dessus – Range tes sachets, Irina t'as pourtant bien dit que ce n'est pas bon pour le bien-être de ton foie et de ton estomac !
— Fiche lui la paix Maggie, se sera drôle de l'entendre se tordre sur le chiotte, fais-je.
Emilio bouscule Sato d'un coup de hanche pour gagner une place à mes côtés. Il ne perd pas de temps à glisser quelques mots que seules mes oreilles peuvent entendre au milieu des discussions animés de l'attablée.
— Tu prends ma défense micetta, c'est nouveau... roucoule-t-il.
Mon ventre se contracte.
— Je rêve du moment où tu récoltera des brûlure d'estomac, grogné-je avec un demi sourire.
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Freeze(d) [Yuri Plisetsky x OC]
FanficQui est le plus froid entre la glace et le cœur meurtri d'une adolescente envahie par la solitude et la trahison ? Il existe quatre types d'amours en ce monde : Agape : l'inconditionnel, Eros : le romantique, Philia : l'amical, Storge : le familial...