04 | Chapitre Quatrième

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Coucou tout le monde ! J'espère que tout le monde va bien :)

Juste un court message pour vous avertir que je suis malade comme un chien, du coup j'avoue que j'ai pas eu la foi de relire et corriger le chapitre x) Je reviendrai le faire quand ça ira un peu mieux !

Bisous à vous, et enjoy ~


***

Accroupi dans l'obscurité, il fixa bêtement les icônes des appels en absence, jusqu'à ce que les larmes finissent par entièrement embrouiller sa vision. Pendant un instant, qui sembla s'étirer à l'infini, le seul bruit qui ancrait encore le jeune homme à la réalité fut le « ploc » irrégulier des gouttes salées qui s'écrasaient sur le téléphone.

Puis, l'appareil se remit à vibrer, le faisant sursauter. Ses mains tremblaient tellement qu'il dû s'y reprendre à deux fois avant de réussir à prendre l'appel. Il s'essuya les yeux et, retenant son souffle, porta le téléphone à son oreille.

— ... Allô ? Maman ?

La voix qui rugit de l'appareil surprit Hyunjin, autant que s'il s'était agi d'un diable bondissant d'une boîte. Il faillit en laisser tomber le téléphone, et le rattrapa de justesse.

Bien qu'il n'avait clairement pas besoin de le coller contre son oreille pour entendre sa mère hurler, l'air ostensiblement furieuse :

— HYUNJIN SAMUEL HWANG !! DIS-MOI, EST-CE QUE TU NE NOUS PRENDRAIS PAS UN PEU POUR DES QUICHES, TON PÈRE ET MOI ?

Elle avait l'air tellement remontée que même s'il l'aurait voulu, Hyunjin aurait été incapable d'en placer une. Ce dont il se satisfaisait tout à fait : il ne voulait prendre aucun risque de mettre sa mère encore plus en pétard. Mieux valait laisser passer le gros de la tempête, et attendre qu'elle se soit calmée avant d'accepter dignement les reproches et de demander pardon.

Et pourtant, il avait tout un tas d'excuse en stock. Du genre, il n'avait naturellement pu prendre aucun appel durant les heures de vol, il ne captait pas pendant les escales et, une fois arrivé, il était trop fatigué pour déjà penser à changer son forfait qui, évidemment, était quasi inutile hors du territoire sud-coréen. Sans compter qu'il vouait une méprise absolue à tous ces appareils électroniques. Sérieusement, Hyunjin devait être allergique à la technologie ; il ne comprenait jamais comment ces trucs fonctionnaient, avait mal au crâne dès qu'il les utilisait trop longtemps, et les pixels lumineux de l'écran agressaient tellement ses petits yeux sensibles que cela le faisait pleurer.

Cependant, il jugea plus judicieux de fermer sa bouche et de subir les foudres de sa mère.

Comme quoi, celle-ci était tout à fait en droit d'être en colère. Bien qu'étant loin d'être aussi collant qu'elle, Hyunjin lui-même se serait sûrement inquiété s'il savait son enfant sur un continent étranger, seul, et que celui-ci ignorait délibérément tous les appels entrants sur son téléphone.

— Non mais est-ce que tu te rends compte que ça fait plus de vingt-quatre heures qu'on essaye de te joindre ? gronda-t-elle sur un ton dangereusement bas. VINGT-QUATRE HEURES, JEUNE HOMME ? CELA FAIT PLUS D'UNE JOURNÉE ENTIÈRE QUE TU ES MONTÉ DANS CET AVION, HYUNJIN ! ET POUF ! TU DISPARAIS, IMPOSSIBLE DE TE JOINDRE ET D'AVOIR LA MOINDRE NOUVELLE ! EST-CE QUE TU AS LA MOINDRE IDÉE DE LA FRAYEUR QUE TU M'AS FAITE ? DE TOUS LES FILMS QUI ME SONT PASSÉS PAR LA TÊTE ? TON AVION SE SERAIT CRASHÉ QU'ON NE L'AURAIT JAMAIS SU, BORDEL DE MERDE !

Elle était sérieusement en train de friser la crise d'hystérie. Hyunjin grimaça, jetant un rapide coup d'œil aux chiffres numériques de son téléphone. Il était actuellement dix-neuf heures au Canada, alors il devait être quoi... sept heures du matin, à Séoul ? Huit ?

COVEN (livre I) - 𝐿'𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑜𝑟𝑒̂𝑡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant