𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟔

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La journée passa vite.
Shinobu se mit dans ses habits originaux, puis partit dans la chambre de Giyu avant de le laisser.

-Giyu, je pars dans un rencart avec un de mes fans, Izumo. Je ne sais pas vraiment qui est ce gars, mais je sais qu'il m'aime. Si il me demande de sortir avec moi, je dirais non d'une façon gentille. Je vais essayer de le blesser le moins possible, et je ne t'oublierais pas.

Sur ce, elle prit longtemps sa main, avec le même sentiment de culpabilité la rongeant depuis des semaines.
Caressant ses doigts, elle trouva sa main beaucoup plus froide qu'à l'habitude, mais décida d'ignorer ce détail. Elle devait aller voir Izumo.

Sur ce, elle partit.

×××

Arrivé, l'endroit était très romantique, une musique jazz peaufinait la place, pour la rendre encore plus attrayante.

Shinobu se demandea ou était le garçon, mais elle le vit en costard. Sa coupe de cheveux était recouverte de gel, lui donnant un charme irrésistible.

Pourtant, Shinobu résistait, et s'imagina Giyu à la place.

-Giyu! Euh, je veux dire Izumo! Tu es bien chic!

-Heureux que mon look te plaise... Il rougit pour la énième fois depuis leur première rencontre. La violette s'assit, et une serveuse commanda.

-Bonjour! Qu'allez vous prendre?

-Salut! Le garçon commanda. Je vais prendre le plat le plus chère sur le menu, pour ma très chère Shinobu. Et moi, du spaghetti ça va aller!

Shinobu se force de sourire, heureuse qu'elle ne l'aie pas reconnu.

-Comment ça ma très chère Shinobu? Demande la dénommée.

-Et bien, d-desolé c'est sorti tout seul...

-Je ne t'en veux pas, t'inquiète.

Soulagée, le repas se passa à merveille.

×××

La fin du rencart arriva, Shinobu avait sincèrement trouvé son plat répugnant, mais elle ne l'avait pas dit pour ne pas blesser Izumo qui avait payé 130$ pour l'assiette...

Les deux étaient à l'extérieur, le vent frais de la nuit leurs plaquaient le dos. Pour éviter la conversation, Shinobu dit seulement:

-Bon et bien... je crois que je vais partir! Il commence à faire froid, pas vrai?

Elle essaya de s'enfuir le plus rapidement possible, mais une main prit son kimono.
-Kocho... je devais te dire quelque chose...

La violette glousse, sachant très bien ce que cela signifiait.
-Vas y hein!

-Et bien, je t'aime, et j'aimerais bien que tu sortes avec moi.

Elle soupira, sachant très bien qu'elle allait devoir briser son coeur.

-Et bien je m'excuse mais-

-Non Kocho, tu n'as pas compris, tu vas sortir avec moi.

-Eh-

Sa phrase fût interrompu, il avait osé mettre ses lèvres sur les siennes. Shinobu voulut crier, mais le contact des lèvres lui empêchait. Les mains de Izumo passèrent sur tout son corps, lui donnant des frissons désagréable.

-Izumo... arrête....

-Tu veux aller à quelque part d'autre? Je comprend, moi aussi d'ailleurs.

Un long sourire diabolique s'étire sur ses lèvres.
À ce moment, Shinobu comprit.
Izumo n'était pas celui qu'elle croyait être.
Il était vilain, voir diabolique.

Sans une seconde de plus, elle sortit son sabre qu'elle avait amené au cas où. Elle le brandit vers lui, et il bondit vers l'arrière.

-Je vois que Kocho est en fait très violente! Comme tu me déçois, Kocho. Les derniers mots avaient étés crachés avec haine, de la part de l'homme.

Elle crut halluciner, mais non. Elle plissa les yeux, et s'aperçut que le garçon se transformait peu à peu en démon.
Ses yeux rougis multiplient, et son kimono est déchire laissant place à des abdominaux cicatrisés.
Cela fit étrangement sourire Kocho, d'un air très vilain.
Shinobu comprit aussitôt rapidement pourquoi il voulait faire ce rendez vous aussi tard.

-Oh, je vois... donc tu es un démon? Devine quoi? Ce n'est pas pour rien que je suis une pillier!

Elle ria un peu, puis son corps partit tellement vite qu'on crut qu'elle s'était volatilisée. Son sabre fendit l'air, puis coupa brusquement la tête du démon, qui n'avait même pas eu le temps de lancer une attaque.

-K-Kocho... gémit t-il, avant d'arriver se désintégrer.

La jeune femme rangea son sabre, et fit un grand sourire au démon.
-Fallait pas s'en prendre à moi!

Sur ce, elle quitta les lieux, dans le plus grand des calmes...

×××

En arrivant, c'était déjà la nuit. Le manoir semblait pourtant très agité.

-Je suis revenu. Poussa Kocho, ignorant les cris des petites filles, sachant que celles-ci étaient très turbulente.

Sauf que Mitsuri courra vers elle, un air très inquiet.

-Mitsuri? Mais qu'est ce que tu fiches ici?

Elle reprit son souffle et expliqua en criant:

-C'EST GIYU, IL A CESSÉ DE RESPIRER!

À ce moment, le coeur de la violette rata un bond.

𝐑𝐄𝐕𝐄𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐓𝐎𝐈, 𝐓𝐎𝐌𝐈𝐎𝐊𝐀 𝐒𝐀𝐍...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant