𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟒

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Shinobu repensa au dernières paroles que lui avait adressé son ami avant de s'élancer.

《Et qu'est ce que j'en ai à foutre? Dégage et laisse moi!》

Ces mots l'avait réellement blessée. Elle ne croyait pas que Tomioka pouvait être aussi froid et distant, s'en était presque impossible...

-Tomioka San... pensais-tu réellement ce que tu m'as dit?

Seul une respiration sifflante lui répondit.

-Je prend ça comme un oui...

Désespérée, la jeune femme se laisse tomber dans sa chaise, une mèche rebelle vient recouvrir une partie de son oeil droit. Elle désespérait. À chaque mot prononcé, elle avait l'impression de perdre une partie d'elle. À chaque seconde qui s'écoulait, elle avait l'impression que la fin de Giyu approchait.

Un long tube lui fournissait de l'oxygène pour qu'il respire, et la violette trouvait ça affreux à regarder.
Elle était contente que ça le garde en vie, mais elle n'avait plus l'impression de voir un simple Tomioka endormi. Elle voyait un garçon dans le coma, qui risquait de ne jamais se réveiller.
On lui avait mit la nuit dernière, quand sa respiration semblait se troubler.

Kocho s'effondrait peu à peu, physiquement et mentalement.
Les cernés creusaient son visage pâli, et plus aucune "joie" ne recouvrait son expression habituelle.

Elle devenait peu à peu comme Giyu, dépressive.
Elle en savait beaucoup sur cette maladie, et ressentait pas mal tout les symptômes.

Peu à peu, elle allait devenir rien, juste un pauvre corps sans âme. Mais elle ne devait pas partir, car si Giyu se réveillait, elle n'allait plus être là.

Aujourd'hui, Aoï et les trois filles étaient venus lui rendre visite. Elles avaient proposés une crème pour ses blessures, et celle-ci marchait heureusement à merveille! Giyu allait bientôt être presque parfait!

Une fois les filles parties, la tristesse remplit la pièce. Seuls les sanglots de Kocho parviennent à se faire entendre. Les garder avait été trop dur à ravaler, elle laissa donc tout sortir en même temps.

Les larmes coulaient le long de ses yeux, et tombèrent sur sa poitrine. Elle se couvrit les yeux, pour ne pas qu'ils coulent davantage. Des hoquets coupaient ses pleurs, mais continuait une fois que ceux-ci sont arrêtés.

-S'il te plaît Giyu... s'il te plaît sauvé moi avant que je fasse une connerie...

Désespérée, elle ne se contrôlait plus. Elle voulut crier, mais ne voulait pas inquiéter les fillettes non plus. Elle mit donc son nez et ses bras dans le torse de Giyu, pour pleurer encore et encore... les larmes de Kocho imbibait le bandage, mais ça, elle s'en fichait.
De toute manière, elle devait les changer.

Au millieu de sa peine éternel, quelqu'un vient tambouriner à la porte. En sursautant, la violette se relève tout en essuyant ses joues humides à l'aide de sa paume.

-Entrez! Fit t-elle en reniflant.

La porte claque, et une voix cria:

-ON EST LÀ, AUSSI FLAMBOYANT QUE JAMAIS!

Shinobu mit du temps à réaliser que tout les Hashiras étaient bien là.
Tengen venait de crier, lui donnant mal aux oreilles. Plusieurs, comme Rengoku et Mitsuri, avaient le sourire. Tant qu'aux ténébreux comme Sanemi et Obanai gardaient le même regard neutre.

-M-Mais que faites vous ici?!

Rengoku prit la parole:
-Mitsuri nous a fait part de la terrible nouvelle, elle nous a donc demandé de venir t'amener du support émotionnelle!

Muichiro regarde le vide en hochant la tête. Quant à Obanai, il ajouta:

-Je suis seulement venu car c'était l'idée de Mitsuri...

Sanemi renchérit:
-Et moi, on m'a forcé...

Tengen finit:
-Heureusement pour nous, on a pu se mettre d'accord et tous venir! C'est très rare que nous sommes tous présent dans les hashiras!

Muichiro murmure:
-Avant de tous crever j'avoue...

Rengoku n'était pas d'accord.
-Sois optimiste! Ne laissons pas ces démons nous transformer en beigne!

Un reniflement les fait sortir de leurs pensées, c'était la violette, très heureuse que tout le monde soit présent pour elle et Giyu.

-Je ne sais pas quoi dire pour vous remercier....

Gyomei, qui se trouva à l'arrière, répondit:
-Tu n'es pas obligé de nous remercier! Shinobu, je comprend que c'est dur pour toi, et on a voulu t'ammener du réconfort.

Obanai dit sous son masque:
-Ouais... Et c'est pas tout les jours que tu pleures non plus.

-Mais maintenant oui.
Une petite voix de fillette les font sursauter. Derrière eux, les Hashiras se poussent pour laisser place à trois petites filles, une boîte de chocolat à la main.

-On t'entend souvent pleurer, dame Kocho. On voulait donc t'amener des chocolats. Car tout le monde aime le chocolat ici!
La dernière phrase fût prononcé en choeur, faisant craquer Shinobu.

-Et bien, j'aurais aimé que Giyu les goûte mais... Ce n'est pas trop grave! Le sourire de la jeune femme revenut aussitôt, et le reste de la soirée se passa merveilleusement bien.

Mitsuri avait diverti Shinobu, pour ne pas que celle-ci ne se préoccupe trop de Tomioka.

Gyomei avait beaucoup pleuré, mais il avait tout de même apprécié que les Hashiras ne se disputent pas...

Muichiro était parti dehors, ça faisait beaucoup de bruit et il n'aimait pas vraiment cela.

Tengen et Rengoku avaient discuté de tout et de rien, et ça pendant toute la soirée.

Obanai et Sanemi eux, chantaient du rock pour essayer de réveiller Tomioka. Heureusement que Shinobu a intervenu, sinon le pauvre Giyu serait devenu sourd...

Et pour la première fois de son séjour, la chambre de Tomioka semblait très animé.

𝐑𝐄𝐕𝐄𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐓𝐎𝐈, 𝐓𝐎𝐌𝐈𝐎𝐊𝐀 𝐒𝐀𝐍...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant