𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟖

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Shinobu laissa de côté les filles ainsi que le corps de Giyu, puis partit plus vite que l'éclair.

Elle agrippa son sabre plus fort que jamais, puis courrut vers l'extérieur. Là bas, elle cria le plus fort qu'elle put.

-IZUMO! SORS DE TA CACHETTE ET VIENS M'AFFRONTER.

Seul un rire sadique lui répondit. Izumo riait à pleine dents, mais Shinobu grognait. Ses dents allaient bientôt casser tellement sa mâchoire était serré.
Soudainement, une lumière passa très vite. Il s'agissait d'Izumo.
La violette courrut immédiatement vers la lumière, du plus vite qu'elle put.

Elle courait encore et encore, pour arriver sur une petite colline, là où le manoir des papillons se situait très bas. La colline se situait à 50 mètres du sol, permettant d'avoir une vue panoramique sur pas mal tout le territoire.

Un démon encore plus flippant que tantôt se tenait devant elle, en riant aux éclats.

-Ahhh Shinobu, je t'aime!

-Tu as tué Tomioka... Et tu oses croire que je vais t'aimer en retour?!

-Bah... Si? Vu qu'il n'est plus de ce monde, tu peux aller vers un autre mec?

-Tu ne connais rien de l'amour... comment peux-tu croire que je vais aimer une chose pareille?!

Avec rage, la violette prit son sabre, et courrut du plus vite qu'elle put vers son ennemi. Elle donnait des coups, il les esquivait sans difficultée. Elle grognait, voyant que cela ne lui faisait rien, tandis qu'il riait beaucoup. Cela lui donna mal à l'orgeuil.

Elle voulut faire un coup critique: elle fonça sur lui, bondit dans les airs, puis atterit en plein sur le cou du démon.

-Parfait... murmure t-elle.

Dans un dernier cri de rage, elle trancha la tête du démon, et il s'éteignit une fois pour toute...

×××

"Je me demande toujours comment il a pu survivre à la première attaque, juste devant le bar..."

Elle ferma les yeux, et rangea son sabre. Les mains tachés de sang, elle repensa à tout ce qu'il venait de se passer: un démon venait d'enlever le chose la plus précieuse pour elle.

Un sifflement inaudible sortit de sa gorge, et les larmes commençaient à dévaler le coin de ses yeux. Elle s'écroula à genoux, repensant à lui. Toute cette aventure avait été trop éprouvante pour elle: jamais elle aurait cru le perdre.

Elle s'aidait de ses mains tachés pour essuyer ses larmes, mais le sang tâchait son visage blanc comme comme neige.
Elle donna un bon coup dans le sol, faisant atrocement mal à son poignet. Sa jointure s'ouvrit aussitôt, mais elle en accorda pas la moindre attention.
Le désespoir l'envahit, alors que le ciel s'éclaircit d'une pluie d'étoiles filante.

-Putain Kocho.... t'aurais pu aller moins loin.....

Cette voix, elle fit sursauter la violette. Étais-ce vraiment lui? Était t-il vraiment vivant?
Elle se retourne et ses yeux sortent carrément de ses orbites.
Giyu se tenait là, devant elle. Il portait un Kimono blanc, le même qu'il portait pour dormir.
Il transpirait à grosses gouttes, montrant ainsi qu'il avait été très essoufflée en montant la colline.

-T-Tomioka San...

Shinobu ne put contenir ses émotions, c'était trop pour elle.
Son sourire formait un croissant de lune, et elle s'élança rapidement sur Tomioka en criant son nom.

-TOMIOKA SAN!

Giyu était tellement épuisé par son sommeil qu'il se laissa tomber. Avant même qu'il dévale la colline, Shinobu l'avait tenu fermement dans ses bras, et avait commencé à pleurer toute les larmes de son corps.

-T-Tu es vivant... je me suis tellement fait du soucis pour toi... j-je croyais que tu ne respirais plus et-

Une main passa sur sa joue, essuyant au passage une larme qui glissait. La main du garçon était chaude, plus chaude que la dernière fois.
Il était là, il était bien vivant.

-Kocho... Pendant tout ce temps, je t'écoutais... j'entendais chaque confessions que tu m'adressais, sans pouvoir te répondre. Je voulais tant pouvoir te consoler quand tu pleurais, mais j'étais inconscient.... quand le démon est venu couper ma respiration, tu es arrivée, et je crois que tu as fait un miracle... grâce à toi, je suis bel et bien vivant. Merci, Kocho...

La violette continua de pleurer, tout en tenant fermement le corps de son ami. Celui-ci l'écoutait, tout en se sentant mal d'avoir agi comme ça.

-En faisant ça, j'ai cru que tu allais te ficher complément de moi. Je ne croyais pas que ça allait t'affecter autant...

-Idiot... j'ai versé tellement de larmes pour toi...

-Je le sais Kocho, et c'est pour ça que je t'aime.

Sur ce, la violette crut halluciner, mais les paroles de Giyu étaient sincères.

Elle n'a pas su répondre, elle l'embrassait de tout son amour, sous les regards émerveillé des filles, qui étaient sortis du manoir pour les observer d'en bas...

𝐑𝐄𝐕𝐄𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐓𝐎𝐈, 𝐓𝐎𝐌𝐈𝐎𝐊𝐀 𝐒𝐀𝐍...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant