Chapitre 8: Un paradis devenu un enfer

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Un mois passa dans la romance des Shojos, sans aucune embûche.

Cependant, Kaigaku devint de plus en plus froid et grossier par la suite.

-Salut, babe! que je l'eus salué.
-Arrête avec ce surnom, tu me les brises ! qu'il m'eut répondu.
-Mais c'est toi qui m'avais dit de t'appeler comme ça....

Il ne venait pratiquement plus à nos rendez-vous.

« Je ne viens pas aujourd'hui, j'ai un empêchement » « Un ami a besoin de moi pour un devoir » « Je ne peux pas être là chaque fois que tu en as envie, j'ai une vie moi ! »

Les rares fois où il me parlait, c'était parce qu'il avait besoin de quelque chose: argent, devoirs, bouche-trou.

Je commençais à me sentir de plus en plus mal, ce qui inquiétait ma famille, dont Nezuko qui eut vite remarqué ma détresse.

Je ne voulais pas leur dire que j'étais gay, pas même à ma sœur, alors j'endurais en silence.

Un jour, un message de sa part me redonna espoir.

Kaigaku: Je suis désolé pour ces derniers temps, je sais que j'ai été infecte. On pourrait parler? Demain, derrière le lycée, à la fin des cours.

J'étais fou de joie, tout allait s'arranger ! Du moins, c'est ce que je croyais, mais je n'étais pas prêt à ce qui allait arriver.

Je me pointa donc d'avance à l'endroit indiqué et j'attendis. Quelques minutes à peine plus tard, je vis Kaigaku débarquer.... avec sa bande d'amis.

-Kaigaku, je croyais qu'on allait parler seul à seul...Mais si tes amis ont besoin de toi, on peut parler une autre fois...
-Tanjiro, tu es tellement innocent. Je ne planifiais pas de parler pour régler quoi que ce soit.
-Quoi ?

À cet instant, mon cœur se fissura, me plongeant dans une détresse profonde.

-Tu pensais sérieusement que j'aimais un mec alors qu'il y a des filles comme Kanroji dans le bahut? Tu n'es qu'un misérable petit morveux insignifiant avec qui je me suis amusé. Malheureusement, toute bonne chose à une fin, Tanjiro. Voilà mon cadeau de rupture.

Il approcha alors dans ma direction pour me mettre une droite au visage. Ma tête se cogna contre le mur en briques de l'école.

Sous les encouragements de ses amis, il m'envoya une pluie de coups de poing et de pied.

Mon nez saignait et j'étais recouvert de bleu. J'aurais pu riposter, mais je n'y arrivais pas. La trahison, au lieu de me mettre en colère, brisa mon estime personnelle. À quoi je pensais ? Une relation gay, sérieusement? Quel genre de minable étais-je pour tomber dans le piège de ce bâtard ?

L'humiliation était trop grande pour que j'aille la force de me défendre, alors j'encaissais tous les coups.

Soudain j'entendis un bruit qui fit manquer un battement à mon coeur: il venait de sortir un couteau. Pas un couteau avec une lame si fine qu'elle pourrait casser, mais un couteau avec une lame de 15 millimètres qui peut entailler la peau humaine comme du beurre.

Je leva des yeux terrorisés vers celui que j'aimais, mais je compris à ce moment qu'il se nourrissait de ma souffrance comme d'un spectacle au Colisée de Rome. Il était fou et pouvait me faire saigner à mort.

Il me planta une première fois dans la hanche. Un son étouffé me rappa la gorge.

Il approcha de mon oreille et vint me chuchoter quelques mots:
-T'aimes ça, babe ? C'est vrai, j'ai rompu. Tu n'es plus rien pour moi.

Il retira violemment sa lame de ma jambe et la replanta encore et encore.
-Ça fait mal, hein ?

Mes hurlements auraient dû alerter la ville entière, mais je restais seul dans ma misère. Le monde se refermait autour de moi, m'abandonnant dans mes erreurs.

Kaigaku s'arrêta un instant alors que j'haletais, étendu sur le sol. Il empoigna mes cheveux pour relever ma tête et me regarda droit dans les yeux.
-Pauvre tâche, t'aurais du crever en même temps que ta famille.

Ce qu'il restait de mon âme fut éclatée par ses dires. J'avais laissé tomber tout espoir.

Alors que j'étais au plus bas, je vis un poing atterrir dans le ventre de mon assaillant. Il s'écrasa sur le sol, tordu de douleur.
-Lâche-le, enfoiré.

Je leva durement le regard pour voir mon sauveur. J'ignorais de qui il s'agissait, mais il avait une de ces classes ! Malgré la douleur qui me tourmentais, je ne pouvais m'empêcher de l'admirer.

-Tomioka, ordure, lui répondit mon ex petit ami. Tu te la joues parce que tu fais partie du club d'athlétisme, c'est ça?
-Non, mais je peux te pêter la gueule si tu dégages pas tout de suite.

Kaigaku cracha au sol avant de déguerpir avec ses amis.

Le seul pour toi 🖤 Tanjiro x Giyu  🖤 Demon SlayerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant