Le seul pour toi 🖤 Tanjiro x Giyu 🖤 Demon Slayer

Chapitre 10: Des aveux au parc

-Arrête de sourire bêtement en me regardant comme ça, s'exclame Muichiro en détournant la tête.

-Mais je le pense vraiment, que j'insiste sans arrêter de sourire.

Il rougit et s'énerve contre moi.

Devant ses protestations, j'éclate de rire. Bien que je ne veuille pas l'offencer, je ne peux cesser de m'esclaffer.

Muichiro s'avoue vaincu et poursuit sa route en faisant la mou.

Le reste du trajet, il ne dit presque rien. Il n'en a pas besoin, j'anime la discussion tout seul. Cela semble d'ailleurs l'amuser.

Cependant, il y a une part de moi qui ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour Yuichiro. J'espère qu'il ne sera pas trop en colère contre son jumeau...

À un moment de la conversation, j'essaie de soutirer une information importante à Muichiro. On marche certes ensemble pour rentrer, mais je ne sais absolument pas où il demeure. Cela revient pratiquement à marcher vers nul part !

-Je ne suis pas pressé de rentrer... qu'il me répond.

-D'accord, mais je dois tout de même avoir une idée d'où tu vas pour décider du meilleur chemin à emprunter.

-Ce n'est pas important, dit-il en tournant la tête.

Qu'est-ce qu'il me cache ?

Je connais un parc tout proche et décide de nous y diriger. J'ai remarqué qu'il suivait où j'allais, alors il va m'y suivre sans aucun doute. Là-bas, nous pourrons prendre le temps de parler plus amplement.

Je vois son air d'étonnement à la vue du parc.

-T'as fugué de chez toi et t'habites dans un parc avec les vieux pervers ?

-Quoi ?! Mais non, pas du tout ! que je riposte rapidement. Je ne suis pas pressé de rentrer non plus. C'est pourquoi je me suis dit qu'on pourrait s'arrêter discuter ici.

Muichiro garde le silence. Il ne semble cependant pas contre ma proposition.

Je vais m'asseoir aux balançoires. Il me suit en gardant ses distances. Il est mal à l'aise, mais je ne comprends pas exactement quelle pourrait en être la raison.

-Tu peux me faire confiance, Tokito.

-À dire vrai... commence-t-il.

Il s'arrête de manière soudaine et regarde le vide.

-Je ne sais plus ce que je voulais t'avouer.

-Quoi ?! Sérieux ? Aussi vite ?

Je suis surpris, mais l'air perdu qu'il affiche me confirme qu'il ne ment pas. Il a si souvent l'air dans un autre monde.... Je m'inquiète vraiment pour lui. Je suis déterminé à savoir la cause de ses problèmes.

-Pourquoi t'en fais-tu à mon sujet ? On se connaît à peine, qu'il me demande.

-Nous faisons partie du même club et même si nous ne nous connaissons pas beaucoup, je t'apprécie énormément.

J'en ignore la raison, mais en disant cela je me sens heureux.

Quant à Muichiro, quelque chose semble s'être allumé en lui. J'aperçois une lueur différente dans ses yeux.

-Tanjiro, je crois que je me souviens ce que je voulais te dire. C'est rare que j'arrive à me rappeler quelque chose que j'ai oublié. Yuichiro et moi sommes les seuls survivants de notre famille.

Il laisse tomber l'information de la même manière qu'on annonce à quelqu'un qu'on part acheter du pain: sans détour, avec banalité. De plus, comment a-t-il pu oublié qu'il comptait m'annoncer cela ? Cependant, j'ai une petite idée là-dessus...

-Qu'est-il arrivé ? que je demande, effrayé qu'il puisse avoir la même histoire que moi.

Cependant, sa réponse me choque davantage.

-Je l'ignore, je ne peux m'en souvenir, qu'il m'informe, dans la lune.

Cette réaction renforce mon hypothèse, mais je garde le silence.

-Habites-tu chez des proches ?

-Non, j'ai été adopté par le directeur du lycée, M. Ubuyashiki.

Je sens ma mâchoire tomber jusqu'au sol.

-Mais, le directeur habite dans un bâtiment adjacent au lycée... Tu as fait tout ce chemin avec moi pour finalement devoir retourner sur tes pas ?!

Cela me rappelle Kaigaku... Malgré mes pressentiments, je sens que cela sera différent avec Muichiro. En plus, je suis amoureux de Tomioka, alors il n'a aucune chance de me briser le coeur.

-Quoi ? C'est mal ? s'offusque-t-il.

-Non, non. J'ai juste été surpris, que je lui répond aussitôt.

Une question me brûle les lèvres, mais je n'ose rien lui dire. Cependant, après un court moment d'hésitation, je me lance tout de même :

-Est-ce que tu espérais passé du temps avec moi ?

Il esquive mon regard, mais je vois qu'il rougit. Je crois d'ailleurs que mes joues aussi se teintent d'un léger rose.

-Ça veut dire "oui" je suppose... Je suis heureux qu'on ait fait le chemin ensemble ! Merci aussi de m'avoir défendu... Je crois que maintenant, j'aurai moins peur de l'affronter.

Ces mots sortent de ma bouche sans que je ne prenne le temps d'y penser. Ça venait du coeur. Je crois que je commence à m'attacher à lui. C'est mon premier ami du club !