ミ★ | Jeongguk, jeune fiancé et romancier de vingt-trois ans, se retrouve par hasard sur la même terrasse de café que son premier amour, Kim Taehyung.
Ce dernier n'a jamais réellement pu l'oublier. Il va découvrir les appels à l'aide de son ancien a...
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« Il n'y avait là qu'une âme perdue arpentant l'enfer, tel un ange déchu.
De son trône fait d'épines noires, il parsème des mots mensongers.
Une touche de folie dans un quotidien vide de vie. »
C'était un matin comme un autre, aujourd'hui, excepté la légère bruine qui s'était permis de venir côtoyer le ciel grisonnant.
Les grosses lettres rouges sur son réveil indiquaient à peu près six heures trente du matin. Un horaire relativement matinal, mais nécessaire pour éviter la circulation citadine croissante à partir de sept heures.
Un soupir audible fendit le bruit répétitif de l'alarme. Le bruit des vagues accompagné par le chant des mouettes n'était, en fin de compte, pas une très bonne idée.
Kim Taehyung, âgé de vingt-cinq ans, repoussa une énième fois son réveil, tentant le tout pour le tout afin de gratter quelques secondes supplémentaires. Voire quelques minutes.
Après un énième bâillement, il ouvrit les yeux. Ses paupières lourdes tremblèrent légèrement sous l'effort. Des cernes violacés creusaient encore plus son teint fatigué, il semblait exténué. À peine reposé. Les journées étaient longues, les nuits courtes. Ses pupilles orageuses, d'un gris profond mêlé d'un bleu de nuit, vinrent divaguer en direction de sa fenêtre. Il fixa l'extérieur encore sombre sous ce mois de septembre. La Lune éclairait de temps à autre sa chambre, créant ainsi, un unique faisceau de lumière qui se frayait timidement un chemin entre les rideaux de soie. Le rayon lunaire fut si mince qu'il parvint difficilement à s'extraire des nuages, menant une sorte de lutte comique contre les formes duveteuses abstraites.
Ses cheveux gris étaient en bataille et lamentablement étalés de part et d'autre sur son oreiller. Il grimaça d'inconfort lorsque des mèches se perdirent sur les endroits sensibles de sa nuque. Il lâcha un soupir épuisé et étira enfin ses muscles encore endormis.
Son visage était encore marqué par les traces du marchand de sable, passé durant son sommeil. Une fine gouttelette lacrymale s'échappa de son œil gauche lorsqu'il bâilla une nouvelle fois. Il se leva, enfin prêt à affronter une nouvelle journée, après la merveilleuse nuit qu'il venait de passer. Des songes plaisants et paisibles étaient venus visiter son royaume onirique tout au long de son repos.
Le grisé était relativement heureux de sa nuit.
Toutes ses pensées avaient tourné en direction d'une seule et unique personne ; un beau jeune homme à la chevelure chocolat. Un brin timide, mais surtout boudeur à la moindre contrariété. Il rigola légèrement face à cette pléthore de souvenirs précieux qu'il gardait bien au chaud au fond de la bibliothèque de sa mémoire.
