15. Espérance

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Chapitre quinze

« C'est consolant d'aimer quelqu'un qui partage les mêmes sentiments

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« C'est consolant d'aimer quelqu'un qui partage les mêmes sentiments. »
















Dehors, la nuit tombait déjà.

Petit à petit, elle engloutissait le jour. Les couleurs détonantes se mélangeaient entre elles, passant de l'abricot à la myrtille. Une jolie combinaison colorée que Jeongguk prit le plaisir et le temps d'admirer de ses yeux cernés et exténués. La journée avait été longue. Très longue. Il aimerait tellement aller se coucher.

Il soupira, las et fatigué.

Les flashs exubérants des devantures de certaines boutiques ainsi que les vieux lampadaires à la lumière grésillant ternissaient les premières étoiles qui, peu à peu, réussirent enfin à passer outre la barrière duveteuse blanche.

Quelques instants plus tard, ses iris noisette finirent par quitter la voûte céleste pour se poser sur quelque chose de plus grandiose que l'univers : Taehyung.

Ce dernier, la mine inquiète, prit la parole :

― Ça va, Gguk ? Tu n'as pas trop froid ? Si c'est le cas, n'hésite surtout pas à me le dire, on ira se réfugier à l'intérieur. Je n'ai pas envie que tu tombes malade.

Face à tant de bienveillance, Jeongguk sourit.

Le grisé était une personne adorable, merveilleuse. Un véritable ange tombé du ciel qu'il ne voulait plus jamais quitter, la seule chose qu'il souhaitait était de vivre à ses côtés.

Pour l'éternité.

― C'est bon, Tae. Ne t'en fais pas.

Installés à leur table habituelle, ils s'étaient octroyé une petite pause à la brasserie de Yoongi avant de reprendre la route pour rentrer à l'appartement. Pour rentrer chez eux.

Un oiseau passa et le silence se fit.

Seul se faisait entendre en arrière-fond le bruit de la circulation. Une cacophonie plutôt pénible pour les étrangers, mais calme et apaisante pour les citadins habitués au vacarme urbain.

Tous deux contemplaient de leurs pupilles avides de curiosité, la rue animée par les nombreux badauds, qu'ils soient de passage ou pressés de retrouver leurs foyers. L'esprit ailleurs et les pensées lointaines, ils semblaient refaire le monde par leur mutisme bercé du tintement de la vaisselle et de l'harmonie des voix de la clientèle. Taehyung, lui, rêvait d'un avenir meilleur avec son châtain favori. D'une forme de nouvelle vie, d'un renouveau loin d'ici. Jeongguk, lui, imaginait un lac, des fleurs, un tapis de verdure, une maison, une bibliothèque pleine à craquer, des carnets remplis de noir et blanc, quelques notes de musiques et des tonnes de sourires accompagnés du doux rire de son aîné.

Nos âmes éternelles ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant