Mon gamin [Taekook]

🌊Chapitre 23🌊

~Et mon pire cauchemar se réalisait~

Cela faisait trois semaines et contre toute attente, je ne vivais plus trop mal ma rupture.

Accepter mes faiblesses et mes défaillances m'avait allégé de toute la culpabilité que j'avais à repousser Jungkook malgré tout ce qu'il me provoquait.

Durant mes interminables introspections nocturnes, j'ai envisagé de lui demander de m'attendre, le temps qu'il ait son diplôme, le temps que j'aille mieux, le temps que je sois prêt.

Mais en toute honnêteté...

J'ai rejeté cette possibilité car je ne savais pas si je voudrais d'une relation avec lui à la fin de l'année.

En réalité...

Je n'arrêtais pas de pensée aux mots de Sehun.

Je n'arrivais pas à l'oublier, il m'avait...

Profondément marqué.

Comment aurais-je pu l'oublier après qu'il m'ait dit qu'il avait envie de m'aimer ?

Que mes problèmes ne me définissaient pas et que...

Je devais me chérir plus que tout ?

Je ne pouvais tout simplement pas car c'était la plus belle chose que l'on ne m'ai jamais dite.

Je prenais une grande inspiration, l'air aujourd'hui était agréable, il neigeait. J'avais quelques heures devant moi et je cherchais un moyen de les remplir.

Je ne voulais pas rentrer chez moi tout de suite, il n'y avait de toute façon personne là-bas qui m'attendait.

En marchant, la musique dans mon casque rythmait mes pas. Un morceau très envoûtant démarra, me transportant instantanément à notre dernier baiser.

Je n'arrivais pas à croire que je m'étais abandonné à Jungkook une seconde fois.

Toutes les nuits depuis, cette scène n'avait quitté mon esprit.

J'avais beau y investir toutes mon énergie, je ne comprenais pas mon manque absolu de contrôle face à lui.

Il n'avait qu'à m'adresser un seul regard pour que mon coeur fonde complètement.

Qu'était-ce que ce sentiment ?

Je suis professeur de mathématique, j'ai toujours été méticuleux, rationnel, précis et dans la logique des choses, mais ça, je ne me l'expliquais pas.

Ce que je constatais en revanche était qu'en l'embrassant, j'avais fait une grosse erreur.

Comment est-ce que j'ai pu trouver le courage de faire ça ?

Même si ce souvenir me noyait dans une frénétique osmose d'envie et de plaisir mental, une partie de moi n'arrivait pas à repousser une vague de culpabilité.

Étais-je devenu un criminel ?

Je n'arrivais pas à envisager cette possibilité comme plausible, je ne me voyais pas comme tel tant j'avais l'impression de ne pas avoir été moi même cette nuit là.

Puis, une sombre pensée en entraînant une autre, une familière angoisse émergea.

Je sentais mes entrailles se contracter et une étourdissante pression encercler mon crâne.