🌨️Chapitre 9🌨️

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~Une dure réalité~

Les élèves s'en allaient, discutaient, riaient.

Néanmoins pas lui, jamais lui.

Mais je l'arrêtais.

-Jungkook.

Mon ton habituel revenait.

Sec. Froid. Insatiablement froid.

Il s'arrêtait alors sans un mot et moi, j'attendais que les élèves soient sortis.

-Samedi tu es venu chez moi.

Lui dis-je de profil pour ne pas voir son visage.

Oui.

Il ne fallait pas que je le regarde, je savais comment ça se finirait autrement.

-Oui...

Me répondait-il pitoyablement.

-Pourquoi as-tu fais ça ?

Mon ton était toujours aussi glacial mais j'étais calme.

Implacablement calme.

-Je...je m'inquiétais, vous étiez seul et malade et j'ai eu peur.

-Plus jamais Jungkook. Je ne mentionnerai pas ta venu de Vendredi, étant donné que dans un moment d'inconscience, c'est moi qui t'ai appelé.

Il restait toujours silencieux.

-Mais, venir chez moi un samedi matin comme si nous étions qui que ce soit ou que nous pouvions être qui que ce soit l'un pour l'autre, je ne l'accepterai pas.

-Je ne dis pas que nous devons l'être.

-Alors qu'est-ce que tu dis Jungkook ?

-Je dis que j'ai pas un seul putain de regret.

J'encaissais sa réponse et le ton affirmé qu'il avait pris pour la formuler.

Je ne voyais toujours pas son visage mais il fallait tout remettre en place. Tout était trop déréglé depuis ce jour pluvieux dans ma voiture.

Ça ne pouvait plus durer. Je ne pouvais plus le laisser me faire tourner la tête de la sorte.

-Est-ce que c'était votre petit ami ?

Je me retournais brusquement dans sa direction lui jetant un regard qui aurait pu geler l'enfer.

Je serrais fortement les dents.

Les bras croisés, ses yeux étaient humides mais il ne pleurait pas. Ils semblaient prendre du volume. Grandir pour ne pas laisser fuir ces dizaines de larmes.

Ou bien pour préserver une fierté mal placée.

Mais quelqu'en soit la raison, le résultat matérialisé devant moi était malheureusement toujours aussi fascinant.

Il orientait ses pupilles partout dans la pièce cherchant à contrôler son visage sans savoir qu'il n'avait jamais eu aucun contrôle sur ce dernier.

Il savait que le rapport visuel ferait dégringoler ses larmes, alors il l'évitait.

Je retournais à ma position.

-Tu vois, c'est ça que je veux dire. Tu n'as pas à le savoir. Ma vie privée, mes rencontres et mes coucheries ne te concernent pas. Alors maintenant je vais te dire ce qui va se passer. Tu vas assister à mes cours, passer ton bac, et quitter le lycée.

Aussi cru que cela puisse sembler c'était la vérité.

Je ne pu voir ses réactions mes elles apparaissaient clairement dans ma tête.

Mon gamin [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant