🫧Chapitre 25🫧

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~Un être si beau pouvait être si triste~

Je caressais ses cheveux en l'observant, allongé sur son corps. Comment un être si beau pouvait être si triste, je me le demandais. Comment un homme comme lui pouvait s'intéresser à un garçon comme moi ?

Je me le demandais aussi.

C'est vrai que je veille à bien m'habiller et que je danse bien mais c'était tout.

Lui, il était parfait.

Ses cheveux, ses yeux, sa bouche, tout était parfait.

Lorsqu'il a débarqué chez moi pour me faire sa déclaration, j'ai cru que mon coeur allait sortir de ma poitrine.

J'aurai même fait un malaise si je n'attendais pas depuis des mois que ces mots sortent de sa bouche.

Je cachais doucement mon visage dans sa poitrine.

On était ensemble.

Je n'arrivais pas à y croire. C'était vraiment trop beau pour être vrai mais ça ne me dérangeait pas de le cacher.

Je pouvais bien faire ça pour lui après tout ce qu'il venait de faire pour moi.

Mon coeur se remit à battre la chamade pour lui.

Le parfum qu'il s'était acheté me faisait perdre la tête.

J'observais ses paupières fermées, légèrement gonflées par sa crise de larme.

Je m'en voulais de l'avoir fait pleurer, mais je voulais croire que c'était libérateur dans un sens, et j'espérais
qu'à son réveil, il se sentirait plus léger.

Je voyais que mon discours l'avait profondément touché, et je m'en réjouissais car j'en pensais chaque mot.

Je n'ai jamais caché que sa tristesse était belle même si j'étais fou de son sourire et que son côté joueur faisait vibrer toute mon âme.

J'avais vu les deux visages de mon professeur, la face triste et solitaire et la joueuse et séductrice.

J'avais vu les larmes et les sourires.

J'avais vu le noir et le blanc.

Mais qu'il soit l'un ou l'autre, ça m'était égal, car dans les deux cas, j'aimais les deux versions de lui.

Une vibration me sortit de mes pensées et je saisis mon téléphone. C'était un message de ma tante.

"Coucou mon lapin, je vais passer à la pizzeria, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?"

Je lui répondis et douloureusement, me résolut à réveiller mon professeur.

Je me penchais alors sur lui et lui embrassais l'oreille et la joue plusieurs fois.

Il émergea doucement et papillonna des yeux.
Cette vision me fit louper un battement.

Je voulais le réveiller comme ça jusqu'à la fin de ma vie. Il croisa mon regard et me souris, encore un peu dans les vapes.

J'enfonçais alors mon visage dans sa poitrine. Il allait me prendre pour un gamin s'il me voyait rougir comme ça.

-Ma tante ne va plus tarder. Ça ne me fait pas plaisir, mais tu devrais rentrer.

Il hocha la tête et se redressa.

Mon coeur se serra mais je ne pouvais pas le garder dans ma chambre indéfiniment même si l'idée me plaisait.

Mon gamin [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant