Choisit

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Note de l'auteur : Il s'agit d'une dystopie en Omégaverse; le ton se veut plus ou moins léger mais pas forcément drôle pour autant, c'est une romance de Noël assumée ! Il y aura du fluff, un peu de hurt/confort pour faire bonne mesure; et bien sûr un peu de slash :)
Pour cette histoire, il faut visualiser Steve avec le physique que Chris Evans a dans The Gray Man (ouais, sa moustache m'a fait quelque chose !). Bonne lecture !

*~*

James Buchanan Barnes "Bucky "en était à son troisième Foyer. Abandonné à sa naissance, il avait connu la Pouponnerie Oméga, puis le Foyer Adolescent, et maintenant l'Omégalerie pour Jeunes Adultes.
Âgé de vingt-et-un ans, il était à l'Omégalerie de l'Upper East Side, New-York, depuis trois ans désormais. Ce Foyer était tenu par l'antipathique Directeur Thaddeus Ross, qui remplissait à merveille son rôle de marchand d'esclaves ! Ou plutôt, Intermédiaire de Transactions Alphas-Omégas, comme inscrit sur sa plaque de bureau. Un doux euphémisme pour vendeur d'esclaves...
Les Alphas assumaient pleinement leur supériorité sur les autres désignations, mais aimaient détourner les appellations pour paraître plus modernes. Il n'en demeurait pas moins que le gouvernement suprémaciste au pouvoir dans les États du Nord continuait d'alimenter le système des Foyers Omégas; véritables supermarchés d'esclaves pour Alphas !
La majorité silencieuse des bêtas, bien que globalement opposée à la Traite des Omégas, avait pris depuis longtemps l'habitude de laisser les Alphas s'occuper de "leurs affaires"; bienheureuse de n'être pas concernée, et se contentant de la confortable deuxième place dans la hiérarchie.
Comme toutes les Omégaleries adultes, celle de l'Upper East Side comprenait deux lots d'omégas; ceux en bonne santé et les infirmes !
Bucky faisait partie des infirmes.
Amputé de son bras gauche, sous son épaule, qu'il portait en écharpe afin de dissimuler au mieux son moignon disgracieux; il partageait son dortoir avec ses compagnons d'infortune, devenus, par la force des choses, ses meilleurs amis.
Leur quatuor se composait de Bucky, de Matt (aveugle depuis un accident dans sa petite enfance), de Clint (malentendant suite à une explosion), et de Maya (sourde de naissance). Tous étaient âgés de dix-neuf à vingt-deux ans.
Qu'est-ce qu'il y a de pire qu'être un oméga dans un Foyer?
Être un oméga en situation de handicap.
Il n'y avait pas tellement de degrés de handicap notez bien; un oméga était soit en bonne santé, soit infirme ! Quant aux handicaps mentaux, sitôt qu'ils étaient détectés chez un oméga, celui-ci était retiré de la vente aux Alphas et relégué aux basses tâches au sein même des Foyers (cuisine, entretien...), ou plus rarement vendu à des bêtas en tant que personnel de maison.
Ce qu'il advenait d'un oméga une fois qu'il était vendu? Ce n'était plus le problème de personne. Il sortait du circuit public pour entrer dans la sphère privée de son Alpha, et à partir de là, il devait remplir le rôle pour lequel il avait été formé dans les Foyers : être un bon compagnon, enfin plutôt un bon esclave, doublé d'un esclave sexuel.
C'était comme ça. C'était la Loi.
La vie dans un Foyer était difficile, et n'offrait aucun loisir. Cependant, les omégas n'étaient pas pressés d'en partir, bien au fait de ce qui les attendaient par-delà les hautes clôtures des extérieurs...
Les journées étaient rythmées par les cours; cours de littérature et de culture générale, cours de cuisine, cours de jardinage, d'entretien du linge, de ménage. À cela s'ajoutaient des séances de sport quotidiennes (les omégas se vendaient mieux s'ils étaient en bonne santé, et avaient un corps bien sculpté ). Et enfin, ceux que Bucky redoutait le plus : les cours de sexualité et de maternité...
Les omégas n'avaient bien sûr pas leur mot à dire sur le genre de l'Alpha qui les achèteraient ! Hétérosexuel, homosexuel, bisexuel , polyamoureux... Les omégas devaient s'adapter, point. Or Bucky était gay. Du genre vraiment gay.
Donc quand il apprenait les meilleures techniques de cunnilingus, il avait envie de vomir. L'éventualité d'être acheté par une femme l'angoissait fortement; tout comme ses cours d'éducation sexuelle. Dans ces cours, il était toujours question de donner un maximum de plaisir. Jamais d'en recevoir , bien sûr. Et que dire des cours de maternité et de soins aux enfants... Bucky ne se sentait pas du tout prêt à celà, en aucune façon, et pourtant, dans ce domaine comme dans les autres, tout lui serait imposé; de gré ou de force !
Avec les autres infirmes toutefois, il faisait partie des "anciens"; ceux qui mettaient le plus de temps à partir; ce qui lui laissait un répit bien apprécié...

Sanctuary [Omégaverse] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant