Chapitre 2

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- Il y a quelque chose de bizarre.

Je retins mon souffle. Je pensais immédiatement à ma pression spirituelle mais elle ne semblait pas être en cause, car personne ne m'avait encore remarqué.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive Tôshirô, tu es parano ? Pourquoi tu regardes autour de toi comme ça ?

- Ne manque pas de respect au Capitaine Hitsugaya imbécile ! Capitaine, qu'est-ce que vous cherchez ?

J'étais à l'écoute de la moindre parole, du moindre mouvement. Il m'avait cramé. C'était sûr. Et au vu de la douleur que je ressentais, je me dis que ce n'était peut-être pas plus mal. Tais toi bon sang.

- Rien. Rentrons.

Je les entendis disparaître en shumpo quelques minutes plus tard. Mais j'attendis quelques minutes, histoire d'être sûre, avant de sortir de ma cachette.

Immédiatement après, j'examinais les alentours, à la recherche de ce qui avait pu attirer l'attention de Tôshirô.

Alors que je désespérais de trouver, la lumière du jour disparaissant à vu d'oeil, je finis par tomber dessus.

Des gouttes de sang étaient dispersées un peu partout le long du sol en sable. Or, il n'y avait personne à leur arrivée qui pouvait les expliquer. Il n'était pas nécessaire d'être un grand analyste pour se rendre compte que les traces étaient fraiches. Et au cas où vous vous posiez la question, non, les hollow n'ont pas de sang. Enfin eux, il est noir.

Mais Tôshirô ne pouvait pas deviner à qui elles appartenaient. Elles auraient pu être à une âme. Donc finalement, pas de quoi s'inquiéter si ? La seule chose qui me perturbait à leur vue c'est cette sensation étrange que je ressentais. C'était mon sang et il aurait dû se trouver à l'intérieur de moi, pas dehors.

Comme si je prenais soudainement conscience des choses, l'adrénaline ayant quitté mes veines en même temps que mon liquide rougeâtre, je sentis des nausées me secouer.

Je ne me sentais pas la force de marcher jusqu'au lycée et faire le chemin inverse alors je pris directement la route de la clinique. La nuit avait commencé à bien s'installer et c'était ma chance de passer inaperçue.

J'envoyais un message du mieux que je pus à Yuzu pour la prévenir que j'avais été retenue sur le terrain d'entraînement et que je serais en retard pour le dîner. Dans ces circonstances, ils ne devraient pas m'attendre.

Le trajet du retour fut moins compliqué que je ne l'aurais cru. Ma blessure à la cheville ne me faisait pas trop souffrir pour le moment, mes muscles étaient encore chauds. Je ne pouvais pas en dire autant de mes côtes en revanche. Mais je tentais de garder une allure droite. Il faudrait que je sauvegarde les apparences devant mon père et Ichi-ni.

Le quartier était assez calme en ce début de soirée, enfin c'était le cas avant que je n'arrive à hauteur du porche de chez moi. Je pouvais entendre mon père hurler d'ici sur Ichi-ni qu'il était un fils indigne de son amour. Sans doute avait-il évité une énième étreinte paternelle. Décidément quelle famille. Je me demandais si les amis d'Ichigo étaient encore ici. Et non, je ne pose pas la question pour Rukia, évidemment qu'elle était là. D'ailleurs, je l'appréciais beaucoup. Peut-être parce qu'elle voyait Ichi-ni comme peu de personnes étaient capable de le faire et que ça me rassurait. Elle était faite pour lui même s'il ne le savait pas encore.

Je passais par la porte de derrière qui menait à la clinique et, comme il fallait si attendre, je trouvais tout ce qu'il me fallait pour désinfecter mes plaies. Je n'aurais jamais imaginé qu'aider mon père dans son travail finirait par m'être utile de cette façon. Une fois mes bandages finis et des anti-douleurs avalés, j'attendis une petite vingtaine de minute que cela fasse effet en prenant soin d'effacer toutes les traces de mon passage. J'en profitais aussi pour me changer, revêtir un tee-shirt qui traînait par là et mettre l'usé dans un sac que je jetterais à la poubelle dehors. Je sortis ensuite pour entrer par la porte d'entrée, de l'autre côté.

HitsuKarinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant